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Action, manière de gérer, d'organiser, d'administrer, de
diriger.
DEFINITION DE LA GAR
l’ACDI définit la gestion axée sur les résultats comme « un moyen d’améliorer l’efficacité et
la responsabilité de la gestion en faisant participer les principaux intervenants à la définition
de résultats escomptés, en évaluant les risques, en suivant les progrès vers l’atteinte de ces
résultats, en intégrant les leçons apprises dans les décisions de gestion et les rapports sur le
rendement ».
selon le PNUD, LA GAR est « une stratégie ou méthode de gestion appliquée par une
organisation pour veiller à ce que ses procédures, produits et services contribuent à la
réalisation de résultats clairement définis ». La GAR sert à la planification, à l’exécution et au
suivi de projets ou de programmes.
CHAPITRE II : GESTION AXEEE SUR LES RESULTATS : BREF APERÇU DEFINITION -
PRINCIPES ET CONCEPTS CLES
La GAR : une nouvelle façon depenser en gestion publique
C’estlepassaged’uneadministration
⚫centréesursonproprefonctionnementàune
administrationcentréesurlamission
⚫deprocéduresàuneadministrationresponsable
baséesurlacréativitéetli’magination
⚫dedépensesàuneadministrationderésultats
Le contexte international
Depuis 1996, une série de rencontres internationales
onteu lieu sur le thème du développement dont :
⚫2000: Sommetdu millénaire,189pays membresdes
Nations‐Unies s’entendent pour promouvoir un
développementplusefficaceetdurable
⚫2004 :RencontredeMarrakechsurlaGARenmatière
dedéveloppement
⚫2005: Déclarationde Paris
Le contexte international (suite)
⚫Déclaration de Paris – Porte sur l’efficacité
de l’aide audéveloppement. . Cinq principes
adoptés :
⚫ Appropriation (pays aidé contrôle le développement)
⚫ Alignement (pays donateur respecte les stratégies
nationales)
⚫ Harmonisation (pays aidé coordonne les PTF)
⚫ Résultats (approche GAR obligatoire)
⚫ Responsabilité mutuelle (pays aidé et pays donneurs 39
partagentl’obligationderésultats
POURQUOI FAIRE APPEL A LA GAR?
•Demandes accrues de services de la population et des partenaires –
santé, éducation, infrastructures (croissance rapide des
dépenses)
•Précarité des finances publiques – stagnation des revenus (besoin
d’établir des priorités)
•Exigence plus grande des populations envers le secteur public
transparence et reddition de comptes
POURQUOI FAIRE APPEL A LA GAR?
Complexité de la gestion publique (transformations
rapides politiques, économiques, sociales et
culturelles)
Interdépendance accrue des États et mondialisation
des marchés et de la production (compétitivité
internationale et productivité accrue)
LES PRINCIPES DE LA GAR
La GAR repose sur cinq (5) grands principes répartis en deux groupes,
respectivement liés à ses fondements et à son application.
LES PRINCIPES LIES AU FONDEMENT DE LA GAR
Le partenariat
Le principe d’une mission commune et l’acceptation conjointe d’objectifs et de résultats
à atteindre facilitent l’engagement des parties prenantes dès les premières étapes du
projet et pour toute sa durée.
A cet effet, il faut noter que la gestion axée sur les résultats et le développement
participatif sont deux approches complémentaires.
Pour que la GAR soit un succès, il est essentiel que les résultats soient conjointement
définis, négociés et acceptés
La responsabilité
La participation et l’imputabilité constituent des éléments-clés de la GAR. La
clarification des rôles et responsabilités entre les parties prenantes contribue à
créer un climat de cohésion et un sentiment de prise en charge des actions et
retombées du projet.
Les intervenants accepteront d'autant mieux cette responsabilité s'ils se
sentent investis d'un pouvoir de gestion et de décision et si leurs
préoccupations sont effectivement prises en compte par le projet.
La transparence
L’élargissement de la base d’information et de consultation
assure une prise en compte des efforts et des contributions
de chacun, favorise une meilleure communication et
collaboration dans un but commun d’atteindre les résultats
souhaités.
Il importe de définir clairement les résultats et les
indicateurs correspondants, de façon à ce que les résultats
soient facilement mesurables.
LES PRINCIPES LIES A L’APPLICATION DE LA GAR
La simplicité
La facilité de compréhension et d’application de la GAR est nécessaire pour assurer le
suivi et l’évaluation des résultats atteints afin d’habiliter les parties prenantes à prendre
les bonnes décisions.
Il est préférable de limiter au départ le nombre d'énoncés de résultats et d'indicateurs pour
mesurer et suivre les résultats.
LES PRINCIPES LIES A L’APPLICATION DE LA GAR (suite)
La souplesse/apprentissage sur le tas
Il s’agit d’apprendre à tirer des leçons de l’expérience
acquise, découvrir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne
pas et affecter les ressources par rapport aux résultats
recherchés, d’où le caractère itératif de la méthode.
Ceci concerne l’action-formation-action. L'expérience
pratique, souvent basée sur la méthode de l'essai-erreur,
constitue un exercice nécessaire au développement des
LA NOTION DE RESULTAT
DEFINITION
Un résultat est un changement mesurable ou descriptible et qui découle d’une
relation de cause à effet. Autrement dit, un résultat est un changement que l’on peut
observer, mesurer ou décrire et dont on peut identifier la cause (« ce que produit
une activité consciente dirigée vers une fin souhaitée »).
Deux choses importantes dont il faut se rappeler :
RESULTAT = CHANGEMENT
CAUSE EFFET
LA NOTION DE CHANGEMENT
Tout projet ou programme de développement doit conduire à une
transformation visible chez un groupe donné, ou une population cible, dans
le pays d’intervention.
L’efficacité à changer une situation donnée relève en grande partie d’une
bonne connaissance des problèmes existants, des personnes ciblées par le
changement, des moyens et des ressources nécessaires pour modifier cette
situation.
L’établissement d’une « base zéro » est une nécessité
LA NOTION DE CAUSALITE
Il doit exister une relation de cause à effet entre le résultat que l’on souhaite atteindre et les actions qui
sont menées pour y arriver. La mise en place d’actions déterminées, avec la présence de moyens et
ressources (humaines, matérielles et financières) spécifiques, doit conduire à un résultat précis
Intrants Processus itératif de
transformation: action
Résultat
Les résultats peuvent :
i) apparaître dans un court laps de temps ou prendre plusieurs années à se concrétiser pleinement;
ii) être planifiés ou imprévus;
iii) être positifs ou négatifs;
iv) se manifester à l’échelle des personnes, des groupes, des institutions ou de la société.
REDACTION D’UN ENONCE DE RESULTAT (PRINCIPE SMART)
L’énoncé de résultat doit illustrer le type de changement auquel on peut s’attendre suite à une intervention. Il doit
être:
■ S Spécifique - ll précise la nature du changement escompté, les groupes, la région visée, etc;
■ M Mesurable - Il peut être mesuré d’une façon ou d’une autre;
■ A Approprié - Il doit répondre au besoin identifié;
■ R Réalisable - Il doit être réaliste compte tenu du temps et des ressources disponibles;
■ T Dans le temps - Il doit être circonscrit dans le temps
REDACTION D’UN ENONCE DE RESULTAT (PRINCIPE SMART)
Un énoncé de résultat doit exprimer un changement réel dans le développement humain, soit:
▪ une amélioration, par exemple l’amélioration de l’état de santé des femmes de la région X du Mali : « le taux de
mortalité des femmes qui fréquentent le centre de santé aura diminué de moitié en trois ans »;
▪ une augmentation, par exemple : « le revenu des familles qui auront participé au programme de microcrédit aura
augmenté de 50% en trois ans »;
▪ un renforcement des capacités, par exemple : « les ONG locales auront implanté des mécanismes de gestion
efficients »;
▪ une participation accrue, par exemple : « les partenaires de l’école auront fait consensus sur les plans d’action en
faveur de la scolarisation des filles et se seront mobilisés pour les mettre en œuvre »;
▪ une modification des comportements, des attitudes et des pratiques, par exemple: « 50% des femmes de la région
de Mopti auront adopté des méthodes de planning familial »; « les hommes de la région de Mopti auront pris
conscience de l’importance d’adopter les pratiques d’espacement des naissances ».
RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE OPERATIONNEL
▪ Un résultat est dit « développemental » s’il témoigne de changements humains, de modifications de
comportements ou d’amélioration des conditions de vie. Les exemples précédents sont des résultats de type «
développemental ». Les exemples suivants en sont d’autres :
o les femmes de la commune rurale de Sagabala (cercle de Kolokani, région de Koulikoro) ont un meilleur accès à
l’eau potable et ont amélioré leur état de santé et celui de leurs enfants;
o les populations de la commune de Monimpébougou (cercle de Macina, région de Ségou) ont augmenté leurs
revenus par l’amélioration de leurs productions agricoles;
o les femmes maliennes ont réussi à faire modifier les lois régissant le code de la famille.
RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE
OPERATIONNEL
▪ Un résultat est dit opérationnel s’il est le produit du processus de gestion d’un projet à un
moment précis de l’avancement de celui-ci mais tel qu’il n’induise pas nécessairement des
changements « développementaux » ni des modifications organisationnelles ou culturelles.
Les exemples ci-après sont des résultats opérationnels :
o les capacités des communautés de Kita en suivi-évaluation participatif ont été renforcées;
o de nouvelles pratiques agricoles ont été introduites auprès des producteurs de Bankass;
o la capacité de collecte et d’analyse des données des partenaires appuyés a été améliorée
LA CHAINE DES RESULTATS
La chaîne des résultats (ou « chaîne du rendement » ou encore « modèle
logique ») se définit comme une relation de cause à effet qui lie les extrants
aux résultats immédiats, aux résultats intermédiaires et au résultat ultime, de
telle sorte que l’atteinte des résultats à un niveau devienne une condition de
l’atteinte des résultats au niveau supérieur suivant.
Il s’agit d’une illustration des liens logiques entre les extrants, les résultats
immédiats (court terme), les résultats intermédiaires (moyen terme) et le
résultat ultime (long terme).
LA CHAINE DES RESULTATS
Le diagramme suivant montre la logique interne de la chaîne des résultats.
Résultats de développement
Intrants Activités
Résultats
intermédiaires
(moyen terme)
Résultats
immédiats
(court terme)
Extrants
Résultat
ultime (long
terme)
L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte
de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime.
L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte
de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime.
LA CHAINE DES RESULTATS
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS
o Intrants
Ressources financières, humaines et matérielles ainsi que l’information servant à produire les extrants et à atteindre
les résultats. Exemples: fonds, personnes, équipement fourni, etc.
o Activité
Action ou travail qui mobilise les intrants pour produire des extrants. Exemples: tenir une session de formation, mener
des recherches, élaborer l’ordonnancement, etc.
o Extrants
Produits ou services découlant des activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative.
Exemples: brochures produites, recherches entreprises, formation offerte, aide alimentaire, établissement d’une
association, construction d’écoles, etc
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite)
o Résultat immédiat
■ (A court terme) Changement attribuable directement aux résultats d’une organisation, à sa politique, à ses
programmes ou à ses initiatives. Les résultats immédiats se traduisent par des changements touchant l’accès, la
sensibilisation, les connaissances, les capacités ou les compétences. Ils apparaissent tou au long de la mise en
œuvre du projet.
o Exemples: accroissement de la sensibilisation des femmes aux services financiers offerts, amélioration de l’accès à
l’eau potable au sein de la collectivité, et
o Résultat intermédiaire
o (A moyen terme) Changement qui, logiquement, se produit une fois atteints les résultats immédiats.
Changement au niveau des comportements/pratiques entre bénéficiaires.
LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite)
o Résultat ultime
■ (A long terme) Changement au plus haut degré pouvant être attribué à une organisation, à une politique, à un
programme ou à une initiative de manière causale et qui découle d’un ou de plusieurs résultats intermédiaires.
■ Le résultat ultime se traduit par un changement d’état durable chez les bénéficiaires ultimes ou la
population cible. Le résultat ultime apparaît 5 à 10 ans après la fin du projet.
■ Exemples : amélioration de l’état de santé des femmes au Mali, réduction de la vulnérabilité de la population
touchée par le conflit qui fait rage dans la région X, etc.
NOTION DE RAYONNEMENT
■ Le rayonnement (ou portée) d’un projet désigne l’ensemble des bénéficiaires de
celui-ci.
■ Les bénéficiaires englobent les personnes, les groupes ou les organisations qui
bénéficient directement ou indirectement d’un projet ou d’un programme
NOTION DE RAYONNEMENT
▪ Les bénéficiaires directs sont les populations, les groupes ou les organisations qui
sont touchés directement par le projet ou le programme et qui bénéficient des
retombées (par exemple les populations locales dans les zones ciblées, les organismes
partenaires).
■ Les bénéficiaires indirects sont les populations, les groupes ou les organisations qui
ne sont pas touchés directement par le projet ou le programme mais qui bénéficieront
indirectement ou à long terme de retombées au niveau de l’impact (par exemple la
collectivité régionale ou la population au niveau national, les ONG ou les groupes de
la société civile qui œuvrent dans un domaine connexe).
LA MESURE DU RENDEMENT
LE SUIVI
Le suivi peut se définir comme une fonction continue visant essentiellement à assurer à la direction et aux principales parties
prenantes une intervention permanente assortie d’indications rapides de progrès ou d’absence de progrès dans la réalisation
des résultats. Le suivi se concentre sur le « courant » ("ici et maintenant") et sur le « comment » et le « quoi » « le faisons-
nous bien? »
Le suivi sert à:
▪ faire ressortir les résultats obtenus et à démontrer le lien entre les activités et les résultats;
▪ faciliter et à améliorer la communication entourant le projet et ses résultats ou ses défis auprès de tous les partenaires du
projet ou du programme;
▪ tirer des leçons de l’apprentissage et des pratiques exemplaires et à favoriser leur échange en vue d’enrichir les
interventions futures
Le suivi (suite)
■ Le suivi suppose:
▪ le recours à des indicateurs pour mesurer de façon spécifique l’atteinte des
résultats ou les progrès réalisés en vue de l’atteinte des résultats escomptés;
▪ la collecte de toutes les données nécessaires et importantes pour produire des
rapports utiles.
L’EVALUATION
L’évaluation est une opération sélective qui vise à apprécier systématiquement et de manière objective les progrès
dans la réalisation d’un effet. L’évaluation va davantage en profondeur, intéressée par la perspective « long terme »,
le « pourquoi » – « faisons-nous la bonne chose? » –. On se penche sur le problème d’attribution: est-ce que les
résultats produits sont en fait causés par le programme ou par d’autres facteurs?
Activité périodique ou commandée au besoin, l’évaluation sert à apprécier si:
▪ l’action est vraiment adaptée aux objectifs;
▪ les objectifs ont été atteints;
▪ les objectifs sont toujours pertinents;
▪ les objectifs sont toujours réalistes
LES INDICATEURS DE RENDEMENT
DEFINITION D’UN INDICATEUR
■ Un indicateur est une donnée qui décrit en termes quantitatifs ou qualitatifs une condition et son évolution au
fil du temps.
Les affirmations ci-après permettent de mieux comprendre la définition.
▪ L’indicateur est un outil permettant de mesurer les progrès réalisés en vue des résultats escomptés (par
exemples: mesure, nombre, fait, opinion, perception).
▪ L’indicateur entretient une relation directe avec un résultat donné.
▪ L’indicateur agit comme un GPS (indication de la direction à mesure que chemine le projet).
MESURE ET LANGAGE DES INDICATEURS
▪ L’indicateur n’est pas un résultat.
▪ L’indicateur sert à mesurer les résultats obtenus.
Il convient de choisir des indicateurs mesurables, neutres et non
biaisés
A QUOI SERVENT LES INDICATEURS?
▪ Les indicateurs signalent les changements qui surviennent au fil du temps.
▪ Les indicateurs permettent de mesurer les progrès entourant le projet pour
chaque résultat.
▪ Les indicateurs contribuent à évaluer l’efficacité des activités (et la gestion du
projet).
▪ Les indicateurs permettent de corriger ou réorienter les activités ou les extrants
qui n’atteignent pas leurs objectifs
LES TYPES D’INDICATEURS
■ Le rendement se mesure à l’aide d’indicateurs quantitatifs ou qualitatifs (ou d’une combinaison des
deux).
■ Les indicateurs quantitatifs mesurent les changements de quantité.
■ Quant aux indicateurs qualitatifs, ils traduisent les jugements, les opinions, les perceptions ou les attitudes
des gens.
Façons d’exprimer les deux types d’indicateur
Indicateurs quantitatifs (mesures quantitatives) Indicateurs qualitatifs (mesures qualitatives)
Nombre
Fréquence
Pourcentage
Taux
Proportion ou ratio
Indicateurs statistiques (moyenne, mode, médiane,
déciles, écart-type, médiale, indice de Gini, etc.)
Degré (de satisfaction, de pertinence, etc.)
Perception (positive ou négative)
Changement (comparaison avant-après)
Niveau
Capacité
Qualité
Présence
Différence
Corrélation
Importance/ampleur
Quelques exemples d’indicateur
Indicateurs quantitatifs Indicateurs qualitatifs
Nombre de femmes occupant un
poste de décision
Taux d’emploi des femmes et des
hommes dans la Fonction publique
Pourcentage de garçons et de filles
allant à l’école
Revenu annuel selon le sexe
Satisfaction des bénéficiaires à l’égard
d’un programme ou d’un service
Perception masculine de la
participation des femmes aux activités
d’un projet
Pertinence de la formation reçue au
regard des exigences du poste
Intérêt et niveau de participation de la
collectivité aux activités du projet
SELECTION DES INDICATEURS
Considération générales
■ La contribution des intervenants locaux et des bénéficiaires du projet à l’élaboration des indicateurs permet de
s’assurer que ces indicateurs sont réalistes.
■ Les indicateurs doivent tenir compte du sexe, de l’ethnie, de la race, de l’âge ou de la classe sociale, selon le
projet ou le programme et le contexte socioéconomique.
■ Le recours à des indicateurs quantitatifs et qualitatifs donnera un portrait plus complet des résultats
CRITERES DE SELECTION DES INDICATEURS
o Validité
■ L’indicateur est-il approprié pour mesurer le résultat attendu ?
o Fiabilité
■ L’indicateur choisi mesure-t-il uniformément le résultat dans le temps et, s’il est fourni par une source externe, continuera-t-il d’être
disponible ?
o Représentativité
■ L’indicateur fournit-il l’information qui permettra de ventiler les résultats selon les résultats, selon les groupes (sexe, âge, classe
sociale, etc.) ?
o Simplicité
■ Les données sont-elles disponibles et seront-elles faciles à recueillir et à analyser ?
o Faisabilité financière
■ Le projet a-t-il les ressources nécessaires pour recueillir et analyser l’information ?
INDICATEURS SELON LE NIVEAU DE RESULTAT
Les indicateurs doivent changer d’un niveau de résultat à l’autre. Par exemple, dans le cas d’un
projet visant à améliorer la sécurité humaine en cas de catastrophe (gestion des risques
associés aux catastrophes):
■ Au niveau des résultats immédiats
❖ Nombre, type et qualité des émissions à la radio et à la télévision pour informer les gens sur
la gestion des risques liés aux catastrophes.
■ Au niveau des résultats intermédiaires
❖ Degré de sensibilisation de la population à l’importance de l’intégration des principes de la
gestion des risques liés aux catastrophes.
■ Au niveau du résultat ultime
❖ Degré de sécurité et taux de mortalité

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P_4_GESTION Axe SUR LES RESULTATS sur le compte de résultat.pdf

  • 1. Gestion Action, manière de gérer, d'organiser, d'administrer, de diriger.
  • 2. DEFINITION DE LA GAR l’ACDI définit la gestion axée sur les résultats comme « un moyen d’améliorer l’efficacité et la responsabilité de la gestion en faisant participer les principaux intervenants à la définition de résultats escomptés, en évaluant les risques, en suivant les progrès vers l’atteinte de ces résultats, en intégrant les leçons apprises dans les décisions de gestion et les rapports sur le rendement ». selon le PNUD, LA GAR est « une stratégie ou méthode de gestion appliquée par une organisation pour veiller à ce que ses procédures, produits et services contribuent à la réalisation de résultats clairement définis ». La GAR sert à la planification, à l’exécution et au suivi de projets ou de programmes. CHAPITRE II : GESTION AXEEE SUR LES RESULTATS : BREF APERÇU DEFINITION - PRINCIPES ET CONCEPTS CLES
  • 3. La GAR : une nouvelle façon depenser en gestion publique C’estlepassaged’uneadministration ⚫centréesursonproprefonctionnementàune administrationcentréesurlamission ⚫deprocéduresàuneadministrationresponsable baséesurlacréativitéetli’magination ⚫dedépensesàuneadministrationderésultats
  • 4. Le contexte international Depuis 1996, une série de rencontres internationales onteu lieu sur le thème du développement dont : ⚫2000: Sommetdu millénaire,189pays membresdes Nations‐Unies s’entendent pour promouvoir un développementplusefficaceetdurable ⚫2004 :RencontredeMarrakechsurlaGARenmatière dedéveloppement ⚫2005: Déclarationde Paris
  • 5. Le contexte international (suite) ⚫Déclaration de Paris – Porte sur l’efficacité de l’aide audéveloppement. . Cinq principes adoptés : ⚫ Appropriation (pays aidé contrôle le développement) ⚫ Alignement (pays donateur respecte les stratégies nationales) ⚫ Harmonisation (pays aidé coordonne les PTF) ⚫ Résultats (approche GAR obligatoire) ⚫ Responsabilité mutuelle (pays aidé et pays donneurs 39 partagentl’obligationderésultats
  • 6. POURQUOI FAIRE APPEL A LA GAR? •Demandes accrues de services de la population et des partenaires – santé, éducation, infrastructures (croissance rapide des dépenses) •Précarité des finances publiques – stagnation des revenus (besoin d’établir des priorités) •Exigence plus grande des populations envers le secteur public transparence et reddition de comptes
  • 7. POURQUOI FAIRE APPEL A LA GAR? Complexité de la gestion publique (transformations rapides politiques, économiques, sociales et culturelles) Interdépendance accrue des États et mondialisation des marchés et de la production (compétitivité internationale et productivité accrue)
  • 8. LES PRINCIPES DE LA GAR La GAR repose sur cinq (5) grands principes répartis en deux groupes, respectivement liés à ses fondements et à son application.
  • 9. LES PRINCIPES LIES AU FONDEMENT DE LA GAR Le partenariat Le principe d’une mission commune et l’acceptation conjointe d’objectifs et de résultats à atteindre facilitent l’engagement des parties prenantes dès les premières étapes du projet et pour toute sa durée. A cet effet, il faut noter que la gestion axée sur les résultats et le développement participatif sont deux approches complémentaires. Pour que la GAR soit un succès, il est essentiel que les résultats soient conjointement définis, négociés et acceptés
  • 10. La responsabilité La participation et l’imputabilité constituent des éléments-clés de la GAR. La clarification des rôles et responsabilités entre les parties prenantes contribue à créer un climat de cohésion et un sentiment de prise en charge des actions et retombées du projet. Les intervenants accepteront d'autant mieux cette responsabilité s'ils se sentent investis d'un pouvoir de gestion et de décision et si leurs préoccupations sont effectivement prises en compte par le projet.
  • 11. La transparence L’élargissement de la base d’information et de consultation assure une prise en compte des efforts et des contributions de chacun, favorise une meilleure communication et collaboration dans un but commun d’atteindre les résultats souhaités. Il importe de définir clairement les résultats et les indicateurs correspondants, de façon à ce que les résultats soient facilement mesurables.
  • 12. LES PRINCIPES LIES A L’APPLICATION DE LA GAR La simplicité La facilité de compréhension et d’application de la GAR est nécessaire pour assurer le suivi et l’évaluation des résultats atteints afin d’habiliter les parties prenantes à prendre les bonnes décisions. Il est préférable de limiter au départ le nombre d'énoncés de résultats et d'indicateurs pour mesurer et suivre les résultats.
  • 13. LES PRINCIPES LIES A L’APPLICATION DE LA GAR (suite) La souplesse/apprentissage sur le tas Il s’agit d’apprendre à tirer des leçons de l’expérience acquise, découvrir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas et affecter les ressources par rapport aux résultats recherchés, d’où le caractère itératif de la méthode. Ceci concerne l’action-formation-action. L'expérience pratique, souvent basée sur la méthode de l'essai-erreur, constitue un exercice nécessaire au développement des
  • 14. LA NOTION DE RESULTAT DEFINITION Un résultat est un changement mesurable ou descriptible et qui découle d’une relation de cause à effet. Autrement dit, un résultat est un changement que l’on peut observer, mesurer ou décrire et dont on peut identifier la cause (« ce que produit une activité consciente dirigée vers une fin souhaitée »). Deux choses importantes dont il faut se rappeler : RESULTAT = CHANGEMENT CAUSE EFFET
  • 15. LA NOTION DE CHANGEMENT Tout projet ou programme de développement doit conduire à une transformation visible chez un groupe donné, ou une population cible, dans le pays d’intervention. L’efficacité à changer une situation donnée relève en grande partie d’une bonne connaissance des problèmes existants, des personnes ciblées par le changement, des moyens et des ressources nécessaires pour modifier cette situation. L’établissement d’une « base zéro » est une nécessité
  • 16. LA NOTION DE CAUSALITE Il doit exister une relation de cause à effet entre le résultat que l’on souhaite atteindre et les actions qui sont menées pour y arriver. La mise en place d’actions déterminées, avec la présence de moyens et ressources (humaines, matérielles et financières) spécifiques, doit conduire à un résultat précis Intrants Processus itératif de transformation: action Résultat Les résultats peuvent : i) apparaître dans un court laps de temps ou prendre plusieurs années à se concrétiser pleinement; ii) être planifiés ou imprévus; iii) être positifs ou négatifs; iv) se manifester à l’échelle des personnes, des groupes, des institutions ou de la société.
  • 17. REDACTION D’UN ENONCE DE RESULTAT (PRINCIPE SMART) L’énoncé de résultat doit illustrer le type de changement auquel on peut s’attendre suite à une intervention. Il doit être: ■ S Spécifique - ll précise la nature du changement escompté, les groupes, la région visée, etc; ■ M Mesurable - Il peut être mesuré d’une façon ou d’une autre; ■ A Approprié - Il doit répondre au besoin identifié; ■ R Réalisable - Il doit être réaliste compte tenu du temps et des ressources disponibles; ■ T Dans le temps - Il doit être circonscrit dans le temps
  • 18. REDACTION D’UN ENONCE DE RESULTAT (PRINCIPE SMART) Un énoncé de résultat doit exprimer un changement réel dans le développement humain, soit: ▪ une amélioration, par exemple l’amélioration de l’état de santé des femmes de la région X du Mali : « le taux de mortalité des femmes qui fréquentent le centre de santé aura diminué de moitié en trois ans »; ▪ une augmentation, par exemple : « le revenu des familles qui auront participé au programme de microcrédit aura augmenté de 50% en trois ans »; ▪ un renforcement des capacités, par exemple : « les ONG locales auront implanté des mécanismes de gestion efficients »; ▪ une participation accrue, par exemple : « les partenaires de l’école auront fait consensus sur les plans d’action en faveur de la scolarisation des filles et se seront mobilisés pour les mettre en œuvre »; ▪ une modification des comportements, des attitudes et des pratiques, par exemple: « 50% des femmes de la région de Mopti auront adopté des méthodes de planning familial »; « les hommes de la région de Mopti auront pris conscience de l’importance d’adopter les pratiques d’espacement des naissances ».
  • 19. RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE OPERATIONNEL ▪ Un résultat est dit « développemental » s’il témoigne de changements humains, de modifications de comportements ou d’amélioration des conditions de vie. Les exemples précédents sont des résultats de type « développemental ». Les exemples suivants en sont d’autres : o les femmes de la commune rurale de Sagabala (cercle de Kolokani, région de Koulikoro) ont un meilleur accès à l’eau potable et ont amélioré leur état de santé et celui de leurs enfants; o les populations de la commune de Monimpébougou (cercle de Macina, région de Ségou) ont augmenté leurs revenus par l’amélioration de leurs productions agricoles; o les femmes maliennes ont réussi à faire modifier les lois régissant le code de la famille.
  • 20. RESULTATS DE TYPE « DEVELOPPEMENTAL » ET RESULTATS DE TYPE OPERATIONNEL ▪ Un résultat est dit opérationnel s’il est le produit du processus de gestion d’un projet à un moment précis de l’avancement de celui-ci mais tel qu’il n’induise pas nécessairement des changements « développementaux » ni des modifications organisationnelles ou culturelles. Les exemples ci-après sont des résultats opérationnels : o les capacités des communautés de Kita en suivi-évaluation participatif ont été renforcées; o de nouvelles pratiques agricoles ont été introduites auprès des producteurs de Bankass; o la capacité de collecte et d’analyse des données des partenaires appuyés a été améliorée
  • 21. LA CHAINE DES RESULTATS La chaîne des résultats (ou « chaîne du rendement » ou encore « modèle logique ») se définit comme une relation de cause à effet qui lie les extrants aux résultats immédiats, aux résultats intermédiaires et au résultat ultime, de telle sorte que l’atteinte des résultats à un niveau devienne une condition de l’atteinte des résultats au niveau supérieur suivant. Il s’agit d’une illustration des liens logiques entre les extrants, les résultats immédiats (court terme), les résultats intermédiaires (moyen terme) et le résultat ultime (long terme).
  • 22. LA CHAINE DES RESULTATS Le diagramme suivant montre la logique interne de la chaîne des résultats. Résultats de développement Intrants Activités Résultats intermédiaires (moyen terme) Résultats immédiats (court terme) Extrants Résultat ultime (long terme) L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime. L’exemple qui suit illustre comment des intrants peuvent contribuer à la réalisation de multiples activités et à l’atteinte de multiples extrants et résultats immédiats ou intermédiaires, à l’appui d’un même résultat ultime.
  • 23. LA CHAINE DES RESULTATS
  • 24. LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS o Intrants Ressources financières, humaines et matérielles ainsi que l’information servant à produire les extrants et à atteindre les résultats. Exemples: fonds, personnes, équipement fourni, etc. o Activité Action ou travail qui mobilise les intrants pour produire des extrants. Exemples: tenir une session de formation, mener des recherches, élaborer l’ordonnancement, etc. o Extrants Produits ou services découlant des activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative. Exemples: brochures produites, recherches entreprises, formation offerte, aide alimentaire, établissement d’une association, construction d’écoles, etc
  • 25. LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite) o Résultat immédiat ■ (A court terme) Changement attribuable directement aux résultats d’une organisation, à sa politique, à ses programmes ou à ses initiatives. Les résultats immédiats se traduisent par des changements touchant l’accès, la sensibilisation, les connaissances, les capacités ou les compétences. Ils apparaissent tou au long de la mise en œuvre du projet. o Exemples: accroissement de la sensibilisation des femmes aux services financiers offerts, amélioration de l’accès à l’eau potable au sein de la collectivité, et o Résultat intermédiaire o (A moyen terme) Changement qui, logiquement, se produit une fois atteints les résultats immédiats. Changement au niveau des comportements/pratiques entre bénéficiaires.
  • 26. LES TERMES DE LA CHAINE DES RESULTATS (suite) o Résultat ultime ■ (A long terme) Changement au plus haut degré pouvant être attribué à une organisation, à une politique, à un programme ou à une initiative de manière causale et qui découle d’un ou de plusieurs résultats intermédiaires. ■ Le résultat ultime se traduit par un changement d’état durable chez les bénéficiaires ultimes ou la population cible. Le résultat ultime apparaît 5 à 10 ans après la fin du projet. ■ Exemples : amélioration de l’état de santé des femmes au Mali, réduction de la vulnérabilité de la population touchée par le conflit qui fait rage dans la région X, etc.
  • 27. NOTION DE RAYONNEMENT ■ Le rayonnement (ou portée) d’un projet désigne l’ensemble des bénéficiaires de celui-ci. ■ Les bénéficiaires englobent les personnes, les groupes ou les organisations qui bénéficient directement ou indirectement d’un projet ou d’un programme
  • 28. NOTION DE RAYONNEMENT ▪ Les bénéficiaires directs sont les populations, les groupes ou les organisations qui sont touchés directement par le projet ou le programme et qui bénéficient des retombées (par exemple les populations locales dans les zones ciblées, les organismes partenaires). ■ Les bénéficiaires indirects sont les populations, les groupes ou les organisations qui ne sont pas touchés directement par le projet ou le programme mais qui bénéficieront indirectement ou à long terme de retombées au niveau de l’impact (par exemple la collectivité régionale ou la population au niveau national, les ONG ou les groupes de la société civile qui œuvrent dans un domaine connexe).
  • 29. LA MESURE DU RENDEMENT LE SUIVI Le suivi peut se définir comme une fonction continue visant essentiellement à assurer à la direction et aux principales parties prenantes une intervention permanente assortie d’indications rapides de progrès ou d’absence de progrès dans la réalisation des résultats. Le suivi se concentre sur le « courant » ("ici et maintenant") et sur le « comment » et le « quoi » « le faisons- nous bien? » Le suivi sert à: ▪ faire ressortir les résultats obtenus et à démontrer le lien entre les activités et les résultats; ▪ faciliter et à améliorer la communication entourant le projet et ses résultats ou ses défis auprès de tous les partenaires du projet ou du programme; ▪ tirer des leçons de l’apprentissage et des pratiques exemplaires et à favoriser leur échange en vue d’enrichir les interventions futures
  • 30. Le suivi (suite) ■ Le suivi suppose: ▪ le recours à des indicateurs pour mesurer de façon spécifique l’atteinte des résultats ou les progrès réalisés en vue de l’atteinte des résultats escomptés; ▪ la collecte de toutes les données nécessaires et importantes pour produire des rapports utiles.
  • 31. L’EVALUATION L’évaluation est une opération sélective qui vise à apprécier systématiquement et de manière objective les progrès dans la réalisation d’un effet. L’évaluation va davantage en profondeur, intéressée par la perspective « long terme », le « pourquoi » – « faisons-nous la bonne chose? » –. On se penche sur le problème d’attribution: est-ce que les résultats produits sont en fait causés par le programme ou par d’autres facteurs? Activité périodique ou commandée au besoin, l’évaluation sert à apprécier si: ▪ l’action est vraiment adaptée aux objectifs; ▪ les objectifs ont été atteints; ▪ les objectifs sont toujours pertinents; ▪ les objectifs sont toujours réalistes
  • 32. LES INDICATEURS DE RENDEMENT
  • 33. DEFINITION D’UN INDICATEUR ■ Un indicateur est une donnée qui décrit en termes quantitatifs ou qualitatifs une condition et son évolution au fil du temps. Les affirmations ci-après permettent de mieux comprendre la définition. ▪ L’indicateur est un outil permettant de mesurer les progrès réalisés en vue des résultats escomptés (par exemples: mesure, nombre, fait, opinion, perception). ▪ L’indicateur entretient une relation directe avec un résultat donné. ▪ L’indicateur agit comme un GPS (indication de la direction à mesure que chemine le projet).
  • 34. MESURE ET LANGAGE DES INDICATEURS ▪ L’indicateur n’est pas un résultat. ▪ L’indicateur sert à mesurer les résultats obtenus. Il convient de choisir des indicateurs mesurables, neutres et non biaisés
  • 35. A QUOI SERVENT LES INDICATEURS? ▪ Les indicateurs signalent les changements qui surviennent au fil du temps. ▪ Les indicateurs permettent de mesurer les progrès entourant le projet pour chaque résultat. ▪ Les indicateurs contribuent à évaluer l’efficacité des activités (et la gestion du projet). ▪ Les indicateurs permettent de corriger ou réorienter les activités ou les extrants qui n’atteignent pas leurs objectifs
  • 36. LES TYPES D’INDICATEURS ■ Le rendement se mesure à l’aide d’indicateurs quantitatifs ou qualitatifs (ou d’une combinaison des deux). ■ Les indicateurs quantitatifs mesurent les changements de quantité. ■ Quant aux indicateurs qualitatifs, ils traduisent les jugements, les opinions, les perceptions ou les attitudes des gens.
  • 37. Façons d’exprimer les deux types d’indicateur Indicateurs quantitatifs (mesures quantitatives) Indicateurs qualitatifs (mesures qualitatives) Nombre Fréquence Pourcentage Taux Proportion ou ratio Indicateurs statistiques (moyenne, mode, médiane, déciles, écart-type, médiale, indice de Gini, etc.) Degré (de satisfaction, de pertinence, etc.) Perception (positive ou négative) Changement (comparaison avant-après) Niveau Capacité Qualité Présence Différence Corrélation Importance/ampleur
  • 38. Quelques exemples d’indicateur Indicateurs quantitatifs Indicateurs qualitatifs Nombre de femmes occupant un poste de décision Taux d’emploi des femmes et des hommes dans la Fonction publique Pourcentage de garçons et de filles allant à l’école Revenu annuel selon le sexe Satisfaction des bénéficiaires à l’égard d’un programme ou d’un service Perception masculine de la participation des femmes aux activités d’un projet Pertinence de la formation reçue au regard des exigences du poste Intérêt et niveau de participation de la collectivité aux activités du projet
  • 39. SELECTION DES INDICATEURS Considération générales ■ La contribution des intervenants locaux et des bénéficiaires du projet à l’élaboration des indicateurs permet de s’assurer que ces indicateurs sont réalistes. ■ Les indicateurs doivent tenir compte du sexe, de l’ethnie, de la race, de l’âge ou de la classe sociale, selon le projet ou le programme et le contexte socioéconomique. ■ Le recours à des indicateurs quantitatifs et qualitatifs donnera un portrait plus complet des résultats
  • 40. CRITERES DE SELECTION DES INDICATEURS o Validité ■ L’indicateur est-il approprié pour mesurer le résultat attendu ? o Fiabilité ■ L’indicateur choisi mesure-t-il uniformément le résultat dans le temps et, s’il est fourni par une source externe, continuera-t-il d’être disponible ? o Représentativité ■ L’indicateur fournit-il l’information qui permettra de ventiler les résultats selon les résultats, selon les groupes (sexe, âge, classe sociale, etc.) ? o Simplicité ■ Les données sont-elles disponibles et seront-elles faciles à recueillir et à analyser ? o Faisabilité financière ■ Le projet a-t-il les ressources nécessaires pour recueillir et analyser l’information ?
  • 41. INDICATEURS SELON LE NIVEAU DE RESULTAT Les indicateurs doivent changer d’un niveau de résultat à l’autre. Par exemple, dans le cas d’un projet visant à améliorer la sécurité humaine en cas de catastrophe (gestion des risques associés aux catastrophes): ■ Au niveau des résultats immédiats ❖ Nombre, type et qualité des émissions à la radio et à la télévision pour informer les gens sur la gestion des risques liés aux catastrophes. ■ Au niveau des résultats intermédiaires ❖ Degré de sensibilisation de la population à l’importance de l’intégration des principes de la gestion des risques liés aux catastrophes. ■ Au niveau du résultat ultime ❖ Degré de sécurité et taux de mortalité