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Usages et pratiques des espaces publics,
quelles approches méthodologiques ?
Karibi Khadija5 janvier 20018
La question des méthodes est centrale dans la
recherche, car les choix doivent être cohérents avec la
visée de l’objet, la perspective et les hypothèses de
recherche
 mais aussi parce que l’utilisation de nouvelles
méthodes engage des découpages originaux de l’objet
d’étude et permet l’élaboration de catégories d’analyse
inédites.
Chaque chercheur est amené à:
 Revisiter des méthodes déjà disponibles ;
 Repenser leur intérêt et à tracer les limites de leur
utilisation ;
 Inventer, construire une méthode souvent
composite, adaptée aux perspectives théoriques ou
aux contraintes du terrain.
Le terrain dicte la méthode
Qu’est ce qu’on étudie ?
L’objet c’est l’urbain
la ville a donné lieu à une longue tradition
d’expérimentation méthodologique. De l’écologie
urbaine à l’anthropologie de l’imaginaire, de la
sociologie des modes de vie à la sémiologie de
l’espace, nombre d’approches ont été appliquées.
Les récits de vie
les cartes mentales,
 l’observation participante
 l’analyse des réseaux sociaux
l’urbain Longtemps traité
selon deux modes
Perspective architecturale
et morphologique
Sociologique : modes de vie
des citadins
Articulation traitée
Traduction : L’espace comme
reflet de la société
Détermination : L’impact de
la société sur l’espace
Découpage disciplinaire, Approche de terrain
unidimensionnelle ne sont plus de mise :
Négation du déterminisme spatial
Penser les formes de conaturalité entre les
formes construites et les formes sociales
Cela implique que le questionnent de
la conaturalité n’est plus posé à
postériori
Il est au cœur de la démarche
empirique
« En effet l’intérêt du tissu
urbain ne se limite pas à sa
morphologie. Il est le support
d’une façon de vivre plus ou
moins intense ou dégradée : la
société urbaine ». Henri
Lefebvre, Le Droit à la ville,
1968.
En 1965, avec Françoise Choay,
l’urbanisme sort de son
abstraction technocratique, il a
une histoire, redevient l’objet –
ou le fruit – d’un débat.
1961 : Passer au crible les
grandes questions urbaines
(rue et sécurité, espaces verts,
grands ensembles…) en
analysant la façon dont les
habitants ressentent leur
quotidien. plaidoyer pour la
diversité et la vitalité urbaines
(anti-rénovation)
La méthode se cristallise dans
le croisement de deux
mouvements
1- Evolution de l’objet urbain : en
Nouvelles problématiques et
enjeux (PU, Qualité du cadre de
vie, sécurité…)
2- 1980 : émergences de nouvelles
perspectives théoriques :
Importance du contexte/milieu
Compétence sociale
Perception des habitants (usagers)
Conçu Vécu Perçu
A la place des modèles
explicatifs qui intègrent la
totalité des faits sociaux
succède une démarche
plus localisée : la
démarche in situ
Plutôt que de chercher
des causes ou des
déterminations. Il s’agit de
prendre les conditions,
formes et modalités de
l’émergence des
phénomènes
Conçu - Vécu- Perçu
(La généralisation n’est
possible qu’en passant
par des réflexions
localisées : terrain et
objet précis)
Le citadin est doté de
compétences
Il est co-producteur de
l’espace public.
Plus de séparation entre
les savoirs de sens
commun et les
connaissances
scientifiques.
Plus d’opposition entre
objectivité et subjectivité
L’espace public devient un
des thèmes
d’investigation privilégiés
Importance accordée aux
apports de la
phénoménologie.
Espace n’est pas pensé
d’un point de vue neutre
indifférenciéé.
C’est un espace pour
quelqu'un : usager (
perception : qu’est ce qu’il
évoque types de
sociabilités, imaginaire ,
rencontres)
Emprunt de concepts et
théories divers : la
sociologie, la psychologie
de la perception,
l’esthétique, l’éthologie,
l’anthropologie
2001 l’utilisation de
nouvelles méthodes engage
des découpages originaux
de l’objet d’étude et permet
l’élaboration de catégories
d’analyse inédites.
1889, l’analyse typo-
morphologie insiste davantage
sur le lien des formes urbaines
observables avec les processus
historique ayant contribué à les
façonner au cours du temps.
Nouvelle méthode basée sur
l’observation des espaces
publics (Analyse relationnelle)
1960, Kevin Lynch a été
parmi les premiers auteurs à
s’intéresser à la perception
de l’espace urbain.
refonda la légitimité de
l’analyse visuelle du paysage
urbain, à un moment où la
pratique urbanistique était
essentiellement fondée sur
l’analyse fonctionnelle de
l’espace.
1- Observer les comportements in situ :
L’éthologie des espaces publics
La méthode des parcours dans les lieux d’exposition
Ethologie des espaces publics
Prototype des approches
naturalistes
Elle part du terrain :
 Constituer un corpus
(relevé, enregistrements)
Transcription de ce
matériel
Son traitement avec les
questions posées
Observation à la base.
Peut s’associer aux méthodes
de la sociologie : enquêtes,
entretiens
Posture du chercheur :
neutralité et sans préjugé (non
participant
Discret
S’approche de la sociologie compréhensive et
interactionniste (Goffman et Hall s’y affichent et y
placent une partie de leurs travaux)
Ethologie des espaces publics ?
l’étude d’un espace public
en termes éthologiques,
serait :
Dans un espace donné,
quelle population le
fréquente et comment s’y
comporte-t-elle ?
1. Période d’imprégnation : visite
libre (noter ce qui semble
important, les grands traits du
site, les pistes d’analyse)
2. Etude éco-descriptive du
territoire : utiliser les plans (les
occupations, cadrage et mesures
3. Etude des flux et stationnements
4. Observation participante et
entretiens (informateur, réseau,
expérience des bancs cafés,
achats, échanges d’informations)
BOULE DE NEIGE
5. Éthologie compréhensive :
opinion des acteurs/ croiser les
données avec les discours, écrits
et contextes
 Tout mettre en rapport (éco-
éthologie) :
Vérification (retour sur le site)
La difficulté est la restitution /
démonstration
2- Accompagner les descriptions en marche
 Saisir l’accessibilité (gares)
La méthode des itinéraires
La méthode des parcours commentés
Formes formants et formalités
Formes formants et formalités
L’observation des espaces publics (Analyse
relationnelle) vise à interroger les facteurs d’ambiance
dans les dispositifs construits
L’espace public n’est pas le vide ni les interstices
La charpente de l’analyse urbaine se base sur trois
grands critères :
Fonctions et usages
Formes
Qualité et valeurs
Formes formants et formalités
Karibi Khadija
1- Fonctions et Usages
Fonction
Parcelles Voies Bâtis Espaces libres
Usages des
voies
Degré
d’habitabilité
Vécu et
pratiques
sociales
Fonctions
urbaines
Repères urbains
Parois des voies
Réseaux de
services urbains
Mobilité et
déplacement
Fréquentation
(flux)
Karibi Khadija
2- Forme urbaine
Morphologie
urbaine
Cadre naturel Cadre physique
Topographie
Conditions
climatiques
Système
parcellaire
Système bâti
Système
viaire
Système
espaces
libres
Pr Khadija KARIBI, Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques, 05-01-18
3- Qualité et valeur
Parcelles
(statut/valeur
vénale)
Espaces libres
(lieux
symboliques/mobiliers
urbains…)
Voies
(perspectives/séquences/
parcours
Bâtis
(qualité architecturale/
étude des façades
Démarche appliquée à un espace public
Etudier comment se déploie, se construit et évolue la
mixité urbaine dans l’espace public ?
L’espace public est à la fois une matérialité physique et
une réalité sociale.
 Produit (par les aménageurs) et coproduit (par les
usagers qui se le pratiquent).
 Ce double perspectif met en évidence la capacité qu’ont
les individus à transformer leur cadre de vie et l’influence
de ce dernier sur leurs comportements. Autrement dit la
réciprocité entre les formes d’organisation spatiale et ceux
qui en font usage.
Deux dimensions analytiques sont
alors interpellées :
• La dimension physique : elle concerne l’étude
des lieux et leurs arrangements et ce, à travers
une approche spatiale qui cherche à mettre en
évidence les articulations matérielles et
fonctionnelles composant la structure urbaine
et par là dégager les effets éventuels qu’elles
induisent en termes d’attractivité de profils
sociaux diversifiés et de pratiques spatiales
(espaces conçus).
• La dimension sociale : particulièrement la
microsociologique dans le but d’étudier les
pratiques sociales, les interactions et les
comportements sociaux dans ces espaces.
Cette analyse, qui identifie les profils des
usagers, la nature des groupes, les
fluctuations sociale et spatiale, les
fréquentations, les interactions, les manières
d’apparaitre, permet de cerner ces « espaces
vécus, perçus et coproduits ».
Comment les phénomènes sociaux et spatiaux
interagissent, se maintiennent ou se désagrègent. Et
comment ils peuvent être appuyés par des dispositifs
(compréhensive) :
 Politiques (la démocratie)
 Urbanistiques, notamment les accessibilités
physiques (transport)
 Economiques (consommation)
pour engendrer ou non un brassage social et une mixité
des activités
• Pour mener cette analyse, la méthode « éco-
éthologique », nous semblait la plus appropriée. Dans la
mesure où elle essaie de mettre en rapport le cadre
matériel et sa structure avec le comportement de la
population.
 Aussi, notre analyse est construite autour d’une
approche qui privilégie des techniques d’investigation
« in situ » et qui ne détache pas les phénomènes de
leur contexte et « in vivo », car nous observons une
série de mouvements d’apparence banale (marcher,
manifester, héler un taxi, consommer….), ces
mouvements, une fois reconstitués dans un ensemble
revêtent des significations pertinentes.
L’approche qualitative peut être schématisée comme suit :
• Indirecte : nous n’avions pas posé les questions directement,
car nous avions voulu éviter des réponses prêtes et standards,
en ce sens que les lieux que nous étudions sont empreints de
signifiants idéologique et social ;
• Interprétative : nous ne cherchions pas à prouver la véracité
de telle ou telle action ou apporter des jugements de valeur,
mais notre but est de comprendre et d’identifier ces actions,
qui paraissent parfois banales. Nous visions de recomposer
ainsi des faits déjà existants et non de les expliquer ;
• Récurrente : et ce, en multipliant, cumulant et croisant les
interprétations différentes et en diversifiant les corpus afin de
limiter l’arbitraire de l’interprétation.
• Immersion et imprégnation
• De l’observation directe un guide
d’observation (lieu, heure, climat, profil…) le
recours à l’outil photographique (prudence)
• Des entretiens et des discussions provoquées
informations qui ne sont pas transcrites et que
n’aurions jamais pu dévoiler à travers les traces
écrites disponibles, sont posées et reposées de
différentes manières et sont croisées et vérifiées
par confrontation avec les données dont nous
disposons.
• Des documents écrits et graphiques
• La difficulté à ce niveau est le choix de l’échantillon, la
population mère étant fluctuante et difficilement repérable
dans ce type d’espace, nous avons procédé à un
échantillonnage aléatoire, mais raisonné :
Cibler des individus selon un découpage :
 Temporel (le jour, la nuit, les vacances, les manifestations) ;
 Spatial (les cafés, les magasins, les jardins, les places, les
stations d’autobus) ;
 Social (les femmes, les jeunes, les rockers, les
manifestants-chômeurs).
• nous avons veillé à ne pas dévoiler notre statut de manière
systématique
Fallait-il gérer et exploiter des données selon des dispositifs
qui permettent de les systématiser et de les croiser.
Une approche à tiroir mobilisant :
Le physique (la forme : évaluation des formes et
répartitions et ce qu’elles favorisent : échelle : ilot,
immeuble, jardin),
 L’action et l’expression (les formalités :
interactions intergroupes, individus et
accomplissements d’actions : le code d’usage, la
mise en forme des relations microsociales)
Le perceptif et le sensible (le formant : le
perçu et les caractéristiques influant l’ambiance).
Pr Khadija KARIBI, Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques, 05-01-18
Pr Khadija KARIBI, Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques, 05-01-18
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« Des socialités imposées… « harissou harissou Al Houkouma toukhalissou (fracassez,
fracassez…le gouvernement va payer) : des cris stridents rejaillissent d'un coup. Je me
tourne et j'aperçu des enfants euphoriques qui s'agitent dans un autobus jaune traversant
la place de la gare, les fenêtres grandes ouvertes laissent déborder des petits corps pliés
en deux ; la scène m'a replongée dans ma propre enfance, vingt-sept ans auparavant, rien
n'a changé ou presque : lors des manifestations officielles et pour assurer une forte
présence, on nous imposait d'y assister. Pour ce faire, on nous rassemblait devant notre
arrondissement où des autobus nous attendaient pour nous transporter en ville. Après
avoir assisté à plusieurs manifestations nous avons appris qu'il fallait avoir de l'argent
pour rentrer chez soi en fin de manifestation, car dans la majorité des cas les autobus
font l'allée sans le retour…nous répétions avec le même enthousiasme le même slogan,
inlassablement et avec acharnement en tapant sur les fenêtres et la carrosserie des
autobus ce qui exprime l'état d'âme des écolières. C’était le signe de refus d'un rôle que
les écolières ne voulaient pas jouer, elles auraient été ravies de découvrir de nouveaux
lieux autres que ceux de leur proximité, dans de bonnes conditions et pour des raisons
ludiques et de loisirs. Les visites au Centre-ville étaient imposées, car les rumeurs qui
couraient prédisaient des ennuis auprès de l’arrondissement ou même de l’école en cas
de refus, les transports en commun n’étant pas encore privatisés, l’autobus était le
symbole de l'Etat sur lequel nous extériorisions notre colère et défoulement…et notre
refus de sociabilités imposées»[1].
[1]- Carnet de bord, 14 octobre 2005 / 10 ramadan 1425, début de l’après midi.
Pr Khadija KARIBI, Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques, 05-01-18
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Pr Khadija KARIBI, Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques, 05-01-18

  • 1. Usages et pratiques des espaces publics, quelles approches méthodologiques ? Karibi Khadija5 janvier 20018
  • 2. La question des méthodes est centrale dans la recherche, car les choix doivent être cohérents avec la visée de l’objet, la perspective et les hypothèses de recherche  mais aussi parce que l’utilisation de nouvelles méthodes engage des découpages originaux de l’objet d’étude et permet l’élaboration de catégories d’analyse inédites.
  • 3. Chaque chercheur est amené à:  Revisiter des méthodes déjà disponibles ;  Repenser leur intérêt et à tracer les limites de leur utilisation ;  Inventer, construire une méthode souvent composite, adaptée aux perspectives théoriques ou aux contraintes du terrain. Le terrain dicte la méthode
  • 4. Qu’est ce qu’on étudie ? L’objet c’est l’urbain la ville a donné lieu à une longue tradition d’expérimentation méthodologique. De l’écologie urbaine à l’anthropologie de l’imaginaire, de la sociologie des modes de vie à la sémiologie de l’espace, nombre d’approches ont été appliquées. Les récits de vie les cartes mentales,  l’observation participante  l’analyse des réseaux sociaux
  • 5. l’urbain Longtemps traité selon deux modes Perspective architecturale et morphologique Sociologique : modes de vie des citadins Articulation traitée Traduction : L’espace comme reflet de la société Détermination : L’impact de la société sur l’espace
  • 6. Découpage disciplinaire, Approche de terrain unidimensionnelle ne sont plus de mise : Négation du déterminisme spatial Penser les formes de conaturalité entre les formes construites et les formes sociales Cela implique que le questionnent de la conaturalité n’est plus posé à postériori Il est au cœur de la démarche empirique
  • 7. « En effet l’intérêt du tissu urbain ne se limite pas à sa morphologie. Il est le support d’une façon de vivre plus ou moins intense ou dégradée : la société urbaine ». Henri Lefebvre, Le Droit à la ville, 1968. En 1965, avec Françoise Choay, l’urbanisme sort de son abstraction technocratique, il a une histoire, redevient l’objet – ou le fruit – d’un débat. 1961 : Passer au crible les grandes questions urbaines (rue et sécurité, espaces verts, grands ensembles…) en analysant la façon dont les habitants ressentent leur quotidien. plaidoyer pour la diversité et la vitalité urbaines (anti-rénovation)
  • 8. La méthode se cristallise dans le croisement de deux mouvements 1- Evolution de l’objet urbain : en Nouvelles problématiques et enjeux (PU, Qualité du cadre de vie, sécurité…) 2- 1980 : émergences de nouvelles perspectives théoriques : Importance du contexte/milieu Compétence sociale Perception des habitants (usagers) Conçu Vécu Perçu
  • 9. A la place des modèles explicatifs qui intègrent la totalité des faits sociaux succède une démarche plus localisée : la démarche in situ Plutôt que de chercher des causes ou des déterminations. Il s’agit de prendre les conditions, formes et modalités de l’émergence des phénomènes Conçu - Vécu- Perçu (La généralisation n’est possible qu’en passant par des réflexions localisées : terrain et objet précis) Le citadin est doté de compétences Il est co-producteur de l’espace public. Plus de séparation entre les savoirs de sens commun et les connaissances scientifiques. Plus d’opposition entre objectivité et subjectivité L’espace public devient un des thèmes d’investigation privilégiés Importance accordée aux apports de la phénoménologie. Espace n’est pas pensé d’un point de vue neutre indifférenciéé. C’est un espace pour quelqu'un : usager ( perception : qu’est ce qu’il évoque types de sociabilités, imaginaire , rencontres) Emprunt de concepts et théories divers : la sociologie, la psychologie de la perception, l’esthétique, l’éthologie, l’anthropologie
  • 10. 2001 l’utilisation de nouvelles méthodes engage des découpages originaux de l’objet d’étude et permet l’élaboration de catégories d’analyse inédites. 1889, l’analyse typo- morphologie insiste davantage sur le lien des formes urbaines observables avec les processus historique ayant contribué à les façonner au cours du temps. Nouvelle méthode basée sur l’observation des espaces publics (Analyse relationnelle) 1960, Kevin Lynch a été parmi les premiers auteurs à s’intéresser à la perception de l’espace urbain. refonda la légitimité de l’analyse visuelle du paysage urbain, à un moment où la pratique urbanistique était essentiellement fondée sur l’analyse fonctionnelle de l’espace.
  • 11. 1- Observer les comportements in situ : L’éthologie des espaces publics La méthode des parcours dans les lieux d’exposition
  • 12. Ethologie des espaces publics Prototype des approches naturalistes Elle part du terrain :  Constituer un corpus (relevé, enregistrements) Transcription de ce matériel Son traitement avec les questions posées Observation à la base. Peut s’associer aux méthodes de la sociologie : enquêtes, entretiens Posture du chercheur : neutralité et sans préjugé (non participant Discret S’approche de la sociologie compréhensive et interactionniste (Goffman et Hall s’y affichent et y placent une partie de leurs travaux)
  • 13. Ethologie des espaces publics ? l’étude d’un espace public en termes éthologiques, serait : Dans un espace donné, quelle population le fréquente et comment s’y comporte-t-elle ? 1. Période d’imprégnation : visite libre (noter ce qui semble important, les grands traits du site, les pistes d’analyse) 2. Etude éco-descriptive du territoire : utiliser les plans (les occupations, cadrage et mesures 3. Etude des flux et stationnements 4. Observation participante et entretiens (informateur, réseau, expérience des bancs cafés, achats, échanges d’informations) BOULE DE NEIGE 5. Éthologie compréhensive : opinion des acteurs/ croiser les données avec les discours, écrits et contextes  Tout mettre en rapport (éco- éthologie) : Vérification (retour sur le site) La difficulté est la restitution / démonstration
  • 14. 2- Accompagner les descriptions en marche  Saisir l’accessibilité (gares) La méthode des itinéraires La méthode des parcours commentés Formes formants et formalités
  • 15. Formes formants et formalités L’observation des espaces publics (Analyse relationnelle) vise à interroger les facteurs d’ambiance dans les dispositifs construits L’espace public n’est pas le vide ni les interstices
  • 16. La charpente de l’analyse urbaine se base sur trois grands critères : Fonctions et usages Formes Qualité et valeurs Formes formants et formalités
  • 17. Karibi Khadija 1- Fonctions et Usages Fonction Parcelles Voies Bâtis Espaces libres Usages des voies Degré d’habitabilité Vécu et pratiques sociales Fonctions urbaines Repères urbains Parois des voies Réseaux de services urbains Mobilité et déplacement Fréquentation (flux)
  • 18. Karibi Khadija 2- Forme urbaine Morphologie urbaine Cadre naturel Cadre physique Topographie Conditions climatiques Système parcellaire Système bâti Système viaire Système espaces libres
  • 20. 3- Qualité et valeur Parcelles (statut/valeur vénale) Espaces libres (lieux symboliques/mobiliers urbains…) Voies (perspectives/séquences/ parcours Bâtis (qualité architecturale/ étude des façades
  • 21. Démarche appliquée à un espace public Etudier comment se déploie, se construit et évolue la mixité urbaine dans l’espace public ?
  • 22. L’espace public est à la fois une matérialité physique et une réalité sociale.  Produit (par les aménageurs) et coproduit (par les usagers qui se le pratiquent).  Ce double perspectif met en évidence la capacité qu’ont les individus à transformer leur cadre de vie et l’influence de ce dernier sur leurs comportements. Autrement dit la réciprocité entre les formes d’organisation spatiale et ceux qui en font usage. Deux dimensions analytiques sont alors interpellées :
  • 23. • La dimension physique : elle concerne l’étude des lieux et leurs arrangements et ce, à travers une approche spatiale qui cherche à mettre en évidence les articulations matérielles et fonctionnelles composant la structure urbaine et par là dégager les effets éventuels qu’elles induisent en termes d’attractivité de profils sociaux diversifiés et de pratiques spatiales (espaces conçus).
  • 24. • La dimension sociale : particulièrement la microsociologique dans le but d’étudier les pratiques sociales, les interactions et les comportements sociaux dans ces espaces. Cette analyse, qui identifie les profils des usagers, la nature des groupes, les fluctuations sociale et spatiale, les fréquentations, les interactions, les manières d’apparaitre, permet de cerner ces « espaces vécus, perçus et coproduits ».
  • 25. Comment les phénomènes sociaux et spatiaux interagissent, se maintiennent ou se désagrègent. Et comment ils peuvent être appuyés par des dispositifs (compréhensive) :  Politiques (la démocratie)  Urbanistiques, notamment les accessibilités physiques (transport)  Economiques (consommation) pour engendrer ou non un brassage social et une mixité des activités
  • 26. • Pour mener cette analyse, la méthode « éco- éthologique », nous semblait la plus appropriée. Dans la mesure où elle essaie de mettre en rapport le cadre matériel et sa structure avec le comportement de la population.  Aussi, notre analyse est construite autour d’une approche qui privilégie des techniques d’investigation « in situ » et qui ne détache pas les phénomènes de leur contexte et « in vivo », car nous observons une série de mouvements d’apparence banale (marcher, manifester, héler un taxi, consommer….), ces mouvements, une fois reconstitués dans un ensemble revêtent des significations pertinentes.
  • 27. L’approche qualitative peut être schématisée comme suit : • Indirecte : nous n’avions pas posé les questions directement, car nous avions voulu éviter des réponses prêtes et standards, en ce sens que les lieux que nous étudions sont empreints de signifiants idéologique et social ; • Interprétative : nous ne cherchions pas à prouver la véracité de telle ou telle action ou apporter des jugements de valeur, mais notre but est de comprendre et d’identifier ces actions, qui paraissent parfois banales. Nous visions de recomposer ainsi des faits déjà existants et non de les expliquer ; • Récurrente : et ce, en multipliant, cumulant et croisant les interprétations différentes et en diversifiant les corpus afin de limiter l’arbitraire de l’interprétation.
  • 28. • Immersion et imprégnation • De l’observation directe un guide d’observation (lieu, heure, climat, profil…) le recours à l’outil photographique (prudence) • Des entretiens et des discussions provoquées informations qui ne sont pas transcrites et que n’aurions jamais pu dévoiler à travers les traces écrites disponibles, sont posées et reposées de différentes manières et sont croisées et vérifiées par confrontation avec les données dont nous disposons. • Des documents écrits et graphiques
  • 29. • La difficulté à ce niveau est le choix de l’échantillon, la population mère étant fluctuante et difficilement repérable dans ce type d’espace, nous avons procédé à un échantillonnage aléatoire, mais raisonné : Cibler des individus selon un découpage :  Temporel (le jour, la nuit, les vacances, les manifestations) ;  Spatial (les cafés, les magasins, les jardins, les places, les stations d’autobus) ;  Social (les femmes, les jeunes, les rockers, les manifestants-chômeurs). • nous avons veillé à ne pas dévoiler notre statut de manière systématique
  • 30. Fallait-il gérer et exploiter des données selon des dispositifs qui permettent de les systématiser et de les croiser. Une approche à tiroir mobilisant : Le physique (la forme : évaluation des formes et répartitions et ce qu’elles favorisent : échelle : ilot, immeuble, jardin),  L’action et l’expression (les formalités : interactions intergroupes, individus et accomplissements d’actions : le code d’usage, la mise en forme des relations microsociales) Le perceptif et le sensible (le formant : le perçu et les caractéristiques influant l’ambiance).
  • 49. « Des socialités imposées… « harissou harissou Al Houkouma toukhalissou (fracassez, fracassez…le gouvernement va payer) : des cris stridents rejaillissent d'un coup. Je me tourne et j'aperçu des enfants euphoriques qui s'agitent dans un autobus jaune traversant la place de la gare, les fenêtres grandes ouvertes laissent déborder des petits corps pliés en deux ; la scène m'a replongée dans ma propre enfance, vingt-sept ans auparavant, rien n'a changé ou presque : lors des manifestations officielles et pour assurer une forte présence, on nous imposait d'y assister. Pour ce faire, on nous rassemblait devant notre arrondissement où des autobus nous attendaient pour nous transporter en ville. Après avoir assisté à plusieurs manifestations nous avons appris qu'il fallait avoir de l'argent pour rentrer chez soi en fin de manifestation, car dans la majorité des cas les autobus font l'allée sans le retour…nous répétions avec le même enthousiasme le même slogan, inlassablement et avec acharnement en tapant sur les fenêtres et la carrosserie des autobus ce qui exprime l'état d'âme des écolières. C’était le signe de refus d'un rôle que les écolières ne voulaient pas jouer, elles auraient été ravies de découvrir de nouveaux lieux autres que ceux de leur proximité, dans de bonnes conditions et pour des raisons ludiques et de loisirs. Les visites au Centre-ville étaient imposées, car les rumeurs qui couraient prédisaient des ennuis auprès de l’arrondissement ou même de l’école en cas de refus, les transports en commun n’étant pas encore privatisés, l’autobus était le symbole de l'Etat sur lequel nous extériorisions notre colère et défoulement…et notre refus de sociabilités imposées»[1]. [1]- Carnet de bord, 14 octobre 2005 / 10 ramadan 1425, début de l’après midi.
  • 51. Merci pour votre attention