![UNE APPROCHE PAR LES TEXTES :
• Une approche «nourrie par la rencontre et la fréquentation d’œuvres d’intérêt majeur»
• «étude d’œuvres et de textes significatifs (œuvres littéraires, artistiques, philosophiques,
œuvres intégrales ou extraits)»
• «le terme d’« œuvre » peut être élargi aux œuvres d’art, lorsque le professeur le juge
pertinent»
• «Chaque thème est abordé à partir de textes littéraires et philosophiques français ou
traduits en français, choisis comme représentatifs de la problématique concernée»
• «Les professeurs (…) construisent leur propre itinéraire en s’appuyant sur les textes de
leur choix»
• «une bibliographie indicative (…) fournie à titre d’illustration, et [qui] ne prédétermine
en aucun cas le choix des textes proposés dans le cadre des épreuves du baccalauréat»](https://image.slidesharecdn.com/presentationinstitutionnellehlpoctobre2019-191122142646/85/Presentation-institutionnelle-HLP-octobre-2019-4-320.jpg)
Présentation institutionnelle HLP octobre 2019
- 1. ENSEIGNEMENT DE SPÉCIALITÉ HUMANITÉS, LITTÉRATURE ET PHILOSOPHIE EN CLASSE DE PREMIÈRE 2019-2020 PRÉSENTATION INSTITUTIONNELLE DESTINÉE AUX PROFESSEURS DE LETTRES ET DE PHILOSOPHIE YANN MARTIN, IA-IPR DE PHILOSOPHIE JEAN-LUC BERTOLIN, IA-IPR DE LETTRES
- 2. TEXTES DE REFERENCES POUR LA RENTREE 2019 : • B.O. spécial n°1 du 22 janvier 2019 : programme HLP première • Recommandations conjointes des groupes Lettres et Philosophie de l’IGEN • B.O. n°17 du 25 avril 2019 : Epreuves communes de contrôle continu des enseignements de spécialité • Sujets zéro HLP
- 3. Première, semestre 1 Les pouvoirs de la parole Période de référence : De l’Antiquité à l’âge classique L’art de la parole L’autorité de la parole Les séductions de la parole Première, semestre 2 Les représentations du monde Période de référence : Renaissance, Âge classique, Lumières Découverte du monde et pluralité des cultures Décrire, figurer, imaginer L’homme et l’animal Terminale, semestre 1 La recherche de soi Période de référence : Du romantisme au XXe siècle Éducation, transmission et émancipation Les expressions de la sensibilité Les métamorphoses du moi Terminale, semestre 2 L’humanité en question Période de référence : Période contemporaine : (XXe- XXIe siècles) Création, continuités et ruptures Histoire et violence L’humain et ses limites
- 4. UNE APPROCHE PAR LES TEXTES : • Une approche «nourrie par la rencontre et la fréquentation d’œuvres d’intérêt majeur» • «étude d’œuvres et de textes significatifs (œuvres littéraires, artistiques, philosophiques, œuvres intégrales ou extraits)» • «le terme d’« œuvre » peut être élargi aux œuvres d’art, lorsque le professeur le juge pertinent» • «Chaque thème est abordé à partir de textes littéraires et philosophiques français ou traduits en français, choisis comme représentatifs de la problématique concernée» • «Les professeurs (…) construisent leur propre itinéraire en s’appuyant sur les textes de leur choix» • «une bibliographie indicative (…) fournie à titre d’illustration, et [qui] ne prédétermine en aucun cas le choix des textes proposés dans le cadre des épreuves du baccalauréat»
- 5. UN ENSEIGNEMENT DE LETTRES ET DE PHILOSOPHIE • «réunissant des disciplines à la fois différentes et fortement liées» • Enseignement dispensé «à parts égales sur chaque année du cycle» • «Aucune de ces entrées n’est spécifiquement «littéraire» ou «philosophique». Chacune d’entre elles se prête à une approche croisée» • Implique «une concertation et une coopération effective entre les professeurs en charge de cet enseignement» • «Les professeurs de Lettres et de Philosophie travaillent sur des objets communs, construits, étudiés et réfléchis sous les perspectives théoriques et pédagogiques requises par leurs disciplines respectives» • «placer les deux parcours disciplinaires en bonne cohérence –dans le respect des spécificités intellectuelles et didactiques des disciplines.»
- 6. Comprenons : • Un enseignement conjoignant deux disciplines et non une nouvelle discipline ; • Un programme thématique qui intéresse autant le littéraire que le philosophe ; • Un programme qui n’est pas un programme d’histoire des idées, mais un programme fondé tout entier sur l’étude de textes précis ; • Un programme d’« humanités » qui a beaucoup de rapport avec la culture générale – comment en serait-il autrement ? Une réflexion philosophique et littéraire sans une forme de culture générale qui la sous-tende est-elle seulement concevable ?
- 7. UN DIALOGUE ENTRE DEUX DISCIPLINES L’interdisciplinarité, quand elle n’est pas utilisée comme le nom commun de toutes les relations entre les disciplines, est au sens précis du terme un dialogue, et non une juxtaposition, qui permet de croiser les regards et de saisir ce que les démarches spécifiques apportent et révèlent de l’objet donné en partage, dans une collaboration des différences et des spécificités.
- 8. « L’interdisciplinarité suppose naturellement l’existence des disciplines, et reconnaît que l’approche disciplinaire est parfois irremplaçable ; elle apporte en même temps la démonstration que l’approche disciplinaire n’est plus satisfaisante dans nombre de situations, et de ce fait en vient à contester les contenus parcellaires et les barrières qui séparent trop rigidement les disciplines », Colloque de l’UNESCO, 1985
- 9. DES COMPÉTENCES : • Lire, interpréter ; • Contextualiser ; • Faire des liens, convoquer des références ; • Analyser des problèmes et des objets complexes ; • Problématiser ; • Conceptualiser ; • Commenter ; • Argumenter, développer son jugement critique ; • Maîtriser l’expression écrite et orale.
- 10. LES PROGRAMMES : LETTRES ET HLP • Programme national d’œuvres en 1ère Lettres Objet d’étude : la littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Fables, livres VII à XI (VII à IX en voie technologique) Parcours : Imagination et pensée au XVIIème siècle • Humanités, littérature et philosophie en 1ère Les représentations du monde - Décrire, figurer, imaginer : rôle de l’imagination, usage de la fiction. - L’homme et l’animal : analogies et dissemblances explorées par le fabuliste et le naturaliste. Bibliographie : Fables de La Fontaine
- 11. LES PROGRAMMES : LETTRES ET HLP • Programme national d’œuvres en 1ère Lettres Objet d’étude : la littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Montaigne, Essais, I, 31, « Des Cannibales », 1588 Parcours : Notre monde vient d’en trouver un autre • Humanités, littérature et philosophie en 1ère Les représentations du monde - Découverte du monde et rencontre des cultures Bibliographie : Montaigne, Essais, I, 31, « Des Cannibales », 1588
- 12. L’ÉPREUVE AU BACCALAURÉAT : B.O. n°17 du 25 avril 2019 L'épreuve est composée de deux questions portant sur un texte relatif à l'un des thèmes du programme de première. L'une des questions, intitulée Question d'interprétation, appelle un travail portant sur la compréhension et l'analyse d'un enjeu majeur du texte. L'autre, appelée Question de réflexion à partir du texte, conduit le candidat à rédiger une réponse étayée à une question soulevée par le texte. Chacun de ces deux exercices relève tantôt d'une approche philosophique, tantôt d'une approche littéraire, selon ce qu'indique explicitement l'intitulé du sujet. Leur articulation répond au principe de coopération interdisciplinaire propre à cet enseignement de spécialité.
- 13. La question d’interprétation : - Elle évalue la compréhension/interprétation des enjeux majeurs du texte. - Elle peut soulever un questionnement littéraire ou philosophique. La question de réflexion : - Elle évalue la capacité à mener un raisonnement. - Elle évalue la capacité à mobiliser des références philosophiques ou littéraires en lien avec l’objet d’étude.
- 14. Durée de l’épreuve : 2 heures • La contrainte majeure est donc celle du temps : à la brièveté s’ajoute un double questionnement. Il ne s’agit donc pas d’envisager cette épreuve comme celle d’une dissertation en 4 heures, a fortiori comme deux dissertations. Une évaluation qui n’intégrerait pas cette contrainte partirait sur de mauvaises bases. • Il ne s’agit même pas, pour chacune des questions, d’une « mini-dissertation ». On souhaite une entrée en matière brève et efficace, et non une introduction canonique. Et même si le développement doit progresser et être organisé, la composition en 3 étapes n’est pas attendue. Enfin, une clôture explicite du développement est nécessaire.
- 15. COMPRÉHENSION/INTERPRÉTATION : • Remise en cause d’une hiérarchie traditionnelle, d’une progression qui voudrait qu’il faille d’abord comprendre pour ensuite interpréter. • Pour Hans-Georg Gadamer et Hans Robert Jauss, compréhension et interprétation sont liées. • Pour Roland Barthes (S/Z), la compréhension renvoie à un sens et l’interprétation à la pluralité des sens possibles. • Pour Catherine Kerbrat-Orecchioni (L’Implicite), la compréhension est une saisie globalisante d’un sens alors que l’interprétation se nourrit de conjectures et est donc de ce fait plus aléatoire. • Aujourd’hui, on considère que compréhension et interprétation sont à l’œuvre simultanément dans la lecture de tout texte. • Pour Catherine Tauveron, l’interprétation précède la compréhension, on ne peut apprendre à comprendre sans en même temps apprendre à interpréter (Le Français aujourd’hui, n° 137). •
- 16. COMPRÉHENSION/INTERPRÉTATION : À première vue, la compréhension renverrait d’une part à l’aptitude à saisir ce que le texte dit au lecteur explicitement ou implicitement. La compréhension littérale est distinguée ainsi de la compréhension inférentielle qui s’appuie classiquement sur la construction d’informations nouvelles à partir de la mise en relation de données textuelles (ou sur la mobilisation de connaissances extérieures au texte), sur le traitement des blancs et des silences du texte pour dégager sans contre sens ce qui est dit ou sous-entendu par l’auteur. L’interprétation quant à elle consisterait à questionner les écrits au-delà de ce qu’ils annoncent à première lecture pour élucider ce qu’ils tentent de nous dire par ailleurs ou de surcroit.
- 17. RAISONNEMENT : Pour la question de réflexion, on évalue la capacité de l'élève à construire et à ordonner sa pensée : un point de vue ordonné sur un problème posé par le texte. Il est donc indispensable de présenter la réponse sous la forme d'un développement, comportant une entrée en matière soulevant l'intérêt de la question, annonçant le problème à résoudre. Le développement se termine par un conclusion très courte qui fait le point sur la résolution du problème. Il s’agit d’un écrit argumentatif.
- 18. TENSION BÉNÉFIQUE ENTRE LITTÉRATURE ET PHILOSOPHIE ? « L’opposition littérature-philosophie, rien n’exige qu’elle soit résolue ; au contraire : qu’elle soit jugée permanente et toujours neuve nous donne l’assurance que la sclérose des mots ne se referme pas sur nous comme une calotte de glace. » Italo Calvino, « Entre philosophie et littérature, le rapport est de lutte », article publié dans The Times Literary Supplement du 28 septembre 1967, pour un numéro spécial consacré aux liens entre la littérature et les autres disciplines et auquel Raymond Queneau avait participé.