2. Critères de détermination d’une action de formation
La loi prévoit cinq critères permettant de définir si une action
relève de la formation professionnelle ou non :
- Les objectifs (la formation professionnelle vise l’acquisition de
compétences utilisables dans le cadre d’une activité
professionnelle)
- Les modalités pédagogiques (toute action est placée sous la
responsabilité d’un formateur et met en œuvre des moyens
pédagogiques permettant l’acquisition des compétences)
3. - Le programme (contenu de la formation)
- Un dispositif permettant d’apprécier la validité de la
formation (évaluation du processus ou des compétences
acquises)
- Un dispositif permettant d’apprécier la réalité de l’action
(attestation de présence, productions réalisées pendant la
formation, …).
- Lorsque la formation est réalisée en externe, il faut en plus
que le prestataire soit enregistré comme organisme de
formation par l’administration.
4. PRESENTATION D’UNE ACTION DE FORMATION
OBJECTIFS : Compétences, capacités, connaissances qui seront acquises
Activités pouvant être exercées à l’issue de la formation
PROGRAMME : Contenu – Déroulement
MODALITES PEDAGOGIQUES : Formateur
Méthodes pédagogiques centrées sur les situations
professionnelles
+ DISPOSITIF DE SUIVI : Traçabilité de la réalisation
+ DISPOSITIF D’EVALUATION : De l’atteinte des objectifs, du déroulement et/ou de la qualité
5. Objectif de la formation :
Quelles compétences (connaissances, capacités, comportements) seront
acquises en fin de formation ?
Quelles activités professionnelles la formation permet-elle d’exercer ?
Peut-on répondre à la question : que sera capable de faire la personne
à l’issue de la formation ?
Le public cible de la formation est-il identifié ?
Des prérequis sont-ils définis ?
L’acquisition de compétences est-elle bien l’objectif principal de l’action ?
6. Processus pédagogique :
La formation est-elle placée sous le contrôle d’un formateur qui intervient
effectivement dans le processus d’acquisition (pas nécessairement
sous forme de face à face) ?
S’il n’y a pas de face-à-face pédagogique, l’intervention du formateur est-elle
programmée de manière certaine et non facultative (simple assistance) ?
Existe-t-il des supports, outils pédagogiques distincts d’outils de travail ou
d’une simple documentation professionnelle ?
L’organisation de la formation est-elle bien la traduction d’un processus
d’acquisition de compétences ?
7. Programme
Le contenu de la formation est-il en adéquation avec l’objectif ?
Le programme permet-il de vérifier que le contenu est bien corrélé à une
activité professionnelle ?
Le contenu de la formation est-il structuré de manière cohérente ?
Réalité de la formation
Quels sont les moyens de vérification du suivi de la formation : émargement par
les stagiaires, réalisation de productions, attestation par le formateur, etc.
8. Validité de la formation
Une évaluation est-elle prévue ?
L’évaluation porte-t-elle sur l’action elle-même : objectifs, modalités,
conditions
de réalisation, etc. ?
L’évaluation porte-t-elle sur les acquisitions : test, mise en situation,
études de cas, simulations, etc.
L’évaluation permet-elle de répondre aux questions sur les 4 éléments
précédents :
objectifs (compétences), modalités pédagogiques (condition de
déroulement),
contenu (programme) et réalité (productions ou vérification des acquis).
9. Les critères inopérants
La qualité d’une formation ne s’apprécie qu’à partir des critères légaux. Tous les
autres sont inopérants.
Ainsi, peu importe :
-La durée de la formation (dès lors qu’elle est suffisante par rapport à l’objectif)
-Le nombre de participants (sinon il faut renoncer à appeler formation les cours
en amphithéâtre bondé)
-Le fait que la formation constitue une obligation pour l’employeur (peu importe
que la formation soit obligatoire ou non, aucune disposition légale générale ne
vise ce critère)
-Le fait que la formation n’ait pas de rapport avec l’activité exercée (idem)