Réseaux de chaleur :
enjeux, urbanisme et
aménagement



Stéfan Le Dû
CETE de l'Ouest
Jeudi 4 avril 2013




               Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Ouest

                                     www.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr
Enjeux nationaux
L'échelle du pays




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Consommation de chaleur dans les
     bâtiment : enjeux forts
 Objectifs de la politique énergétique : réduire les émissions de
  GES, réduire la consommation de ressources non renouvelables,
  augmenter l'indépendance énergétique
 Chaleur = moitié de la consommation nationale d'énergie,
  majoritairement dans le bâtiment
 Renouvellement urbain : 1% par an → la ville de 2020 existe déjà à
  plus de 90%
 Mesures possibles sur la chaleur dans les bâtiments :
    Réduire fortement les consommations
    Utiliser massivement des énergies renouvelables


→ Objectif loi Grenelle 1 : 23% de la production nationale d'énergie
                  devra être renouvelable en 2020


                                                17 septembre 2010
Réseaux de chaleur en France
           Situation actuelle
 ≈ 450 réseaux recensés
   de nombreux petits réseaux (souvent
    biomasse) non recensés
 ≈ 2 millions d'équivalents
     logements raccordés
   6% du chauffage consommé
   usagers : 2/3 résidentiel, 1/3 tertiaire
 36% d'EnR&R
   24% incinération de déchets
   6% biomasse
   3% géothermie




                                               17 septembre 2010
Gisements EnR&R, obstacles
   et rôle du réseau de chaleur
 Bois :
      Stockage et acheminement : compliqué en ville si échelle du bâtiment
      Qualité de l'air : impact des systèmes individuels surtout s'ils sont
       géographiquement concentrés
       → Le réseau de chaleur centralise le stockage et préserve la qualité de
       l'air
 Géothermie profonde :
      Investissement très important, nécessitant plusieurs milliers d'équivalents-
       logements
       →    Le réseau permet de mutualiser l'investissement
 Chaleur de récupération (UIOM, industrie...) :
      Source ponctuelle, souvent à l'écart des habitations/bureaux
       →    Le réseau permet de collecter, transporter et distribuer l'énergie
 Énergies renouvelables « nouvelles » (solaire thermique,
  géothermie superficielle, biogaz...)
       →    Le réseau permet une exploitation optimisée
                                                        17 septembre 2010
Atouts et obstacles
 Atouts :
    Possibilité de mobiliser massivement des énergies renouvelables
     et de récupération autrement difficiles d'accès
    Évolutivité du bouquet énergétique, adaptabilité à de nombreuses
     sources qui peuvent être combinées
    Renforce la stabilité du prix de la chaleur pour l'usager (diminution
     de la part relative des coûts variables)
 Obstacles :
    Coût d'investissement important
    Nécessite un portage politique local, une vision de long terme, une
     prise en compte en amont
    Peu adapté aux zones peu denses




                                                       17 septembre 2010
Place des réseaux de chaleur dans
           l'objectif national
 23 % EnR = +20 Mtep d'énergie renouvelable
  et de récupération (EnR&R) dans la production
  annuelle (réf. 2008)
 Chaleur : +10 Mtep/an de chaleur
  renouvelable en 2020
    Dont +2,5 Mtep par les réseaux de chaleur

                                                                                      6

 2020 : 3 Mtep/an de chaleur renouvelable
  distribuée par les réseaux de chaleur                                               5




                                                   équivalents-logements (millions)
    (3 Mtep = environ 7000 éoliennes)                                                4




    (Solaire photovoltaïque = 0,4 Mtep en 2020)                                      3



 x3 équivalents-logements raccordés                                                  2



 75% d'EnR&R dans les sources                                                        1




                                                                                      0
                                                                                             2007                        2020
                                                                                               Energies fossiles   Enérgies
                                                                                                                   renouvelables et
                                                                                      17 septembre 2010            récupération
Réseaux de chaleur : un développement
   suivant 4 axes complémentaires
1. Conversion « fossile → renouvelable » (réseaux existants)




2. Densification (réseaux existants, plutôt anciens) - Zone urbaine dense




3. Extensions (réseaux existants, plutôt anciens, taille moyenne ou
   grande) - Zone urbaine et péri-urbaine



4. Créations ex nihilo - Zone urbaine nouvelle et zone rurale



                                                                            11
Liens avec l'urbanisme
L'échelle de l'agglomération




                               12
Décentralisation de l'énergie
 Centralisation extrême : énergie produite et distribuée depuis
  quelques points sur le territoire national
 Décentralisation extrême : énergie produite à l'échelle de chaque
  bâtiment, qui doit être autonome
 Niveau intermédiaire : gestion de l'énergie à l'échelle des
  territoires infra-régionaux
    Intérêt de ce niveau : permet une gestion adaptée à chaque territoire
     et la mobilisation de ressources locales, sans reposer exclusivement
     sur les initiatives des individus
    C'est un sujet du débat national en cours sur la transition énergétique
    Les réseaux de chaleur se situent à ce niveau intermédiaire : ils sont
     entre les mains des collectivités pour l'atteinte de leurs objectifs
     énergie-climat territoriaux




                                                                               13
Politique énergie-climat locale
 Deux documents de stratégie/planification créés par les lois
  Grenelle :
    Echelle régionale : SRCAE → grands enjeux et orientations à
     l'échelle de la région
    Echelle infra-régionale : PCET (département, intercommunalité,
     commune) → plus opérationnel, décliné en actions concrètes
 Chacun de ces documents prend en compte le potentiel local en
  énergies renouvelables et indique dans quelle mesure et
  comment le mobiliser → les réseaux de chaleur sont un des
  moyens à étudier




                                                                      14
Exemples de mesures « Réseaux de
  chaleur » dans SRCAE et PCET
 SRCAE Île-de-France
    Développement des réseaux de chaleur : 1ère action sur les EnR
    +50% équivalents-logements d'ici 2020
    Priorité à la densification des réseaux existants
 PCET Grand Lyon
    développer les réseaux de chaleur et la biomasse
    créer un PLU compatible 3x20 et Facteur 4
    contribuer à structurer la filière bois régionale
    structurer et développer les énergies renouvelables
    valoriser les actions de réduction des émissions de GES des
     principaux émetteurs
    valoriser la chaleur fatale industrielle et développer les réseaux
     intelligents


                                                                          15
PLU et réseaux de chaleur : 3 niveaux
                         d'interactions possibles
                    Les orientations générales du PLU déterminent la politique locale
PADD


                     en matière de densification, d'extension urbaine, de renouvellement
                     urbain
                    Les mesures du PLU portant spécifiquement sur le soutien des
                     systèmes EnR. Système d'échange : « droit de construire contre
                     effort sur l'énergie. »
OAP




                        Bonus de COS
                        Secteurs soumis à performances environnementales et énergétiques
                         renforcées [pas de définition réglementaire]
                    Le zonage et les règles du PLU : étendue des zones AU, règles
Règlement+Zonage




                     limitant ou favorisant la densité de construction (hauteurs, reculs...)
                    Vigilance quant aux règles du PLU qui pourraient restreindre
                     techniquement le développement des réseaux
                    Les règles doivent relever du code de l'urbanisme. Par exemple le
                     PLU ne peut pas pas imposer explicitement le recours à tel ou tel
                     dispositif EnR
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Densification des réseaux de chaleur,
          densification urbaine
 On peut densifier les réseaux de chaleur sans densifier la
  construction : raccordement de bâtiments proches du réseau




    Pose le problème du fait déclencheur du raccordement : si le propriétaire
     du bâtiment n'est pas demandeur, on ne peut pas l'imposer
    Question de l'attractivité du réseau pour l'utilisateur (tarifs, atouts pour
     l'usager final, image...)
 La densification de la construction crée des opportunités de
  densification pour le réseau de chaleur (nouveaux raccordements) :
    Insertion de bâtiments neufs dans un tissu déjà urbanisé → mode de
     chauffage à choisir (étude énergétique bât. >1000m², modulation RT2012,
     classement...)
    Augmentation de surface habitable de bâtiments existants → répondre
     aux besoins actualisés du bâtiment
                                                                                    17
Liens avec l'aménagement
   L'échelle du quartier




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Quartier existant
 Consommation énergétique forte donc enjeux forts
 L'action sur l'existant est le moyen le plus efficace pour atteindre les
  objectifs urgents de 2020
 Axes de développement privilégiés :
     1. Conversion du mix énergétique d'un réseau existant : « facile »
      car ponctuel, mais ne modifie pas la quantité de chaleur livrée
     2. Densification d'un réseau existant : travaux de voirie limité, mais
      nécessite des bâtiments « compatibles » (pas de chauffage
      électrique...) et pose la question de l'acceptation du changement
     3. Extension d'un réseau existant : travaux de voirie importants et pose
      les mêmes questions que la densification
     4. Création neuve : mêmes questions que l'extension + question de
      l'implantation de la chaufferie, pas facile en zone déjà urbanisée




                                                                                 19
Quartiers neufs

 Impact non significatif à l'horizon 2020 ; effets
  plutôt sur le long terme (2050)
     Caractère difficilement réversible des choix
      énergétiques sur un aménagement →
      engagement sur 20, 30, 50 ans...
     Un aménagement neuf doit être un
      aménagement durable → les choix effectués
      doivent prendre en compte tous les aspects du
      développement durable
 Axes de développement privilégiés :
     Extension d'un réseau existant, lors de la
      réalisation de l'aménagement
     Création neuve, lors de la réalisation de
      l'aménagement (le réseau créé peut desservir
      des quartiers existants voisins du nouvel
      aménagement)

                                                      20
Outils : études de faisabilité du
       développement des EnR
 Depuis 2009, il est obligatoire d'étudier la faisabilité d'un réseau de
  chaleur alimenté par des énergies renouvelables dans les
  nouveaux aménagements soumis à étude d'impact - L128-4 Code
  Urbanisme
     Étude permettant de faire un choix sur la base de critères objectifs et
      réfléchis
     Étude permettant d'orienter le parti d'aménagement pour permettre le
      développement d'une solution énergétique souhaitable
     Plusieurs systèmes EnR peuvent être étudiés, mais le réseau de
      chaleur seul est explicitement mentionné dans la loi
     Recommandation : étude à engager en amont des réflexions sur
      l'aménagement et à poursuivre en lien avec les autres études relatives
      au projet
     Voir guide des études EnR aménagement :
      http://bit.ly/guide-etudes-EnR



                                                                                21
Outils : classement des réseaux de
                chaleur
Procédure permettant d'utiliser le réseau comme
outil de maîtrise directe du développement des
énergies renouvelables sur le territoire d'une ville ou
d'un EPCI
    Permet d'imposer le raccordement au réseau de chaleur et
     donc maîtriser le taux de raccordement
    3 conditions : Réseau alimenté à 50 % au moins par des
     EnR&R + Equilibre économique du réseau + Comptage de la
     chaleur livrée
    Décision prise par la collectivité (délibération) sur la base d'un dossier détaillé
     justifiant la demande de classement
    Le classement concerne surtout le neuf, mais peut aussi contribuer à la
     densification :
            Raccordement imposé de bâtiments rénovés ou changeant de
             système de chauffage)
            Raccordement volontaire d'autres bâtiments, suite au travail
             local de concertation mené pour classer le réseau
    Voir le guide : http://bit.ly/rdc-classement



                                                                                           22
Prise en compte
                      dans la RT 2012
Modulation de l'exigence réglementaire de consommation lorsque le
bâtiment est raccordé à un réseau de chaleur émettant peu de GES
     Ex. : immeuble 4 étages 3000m² :
       Chaudière gaz condensation → Cepmax 60 kWh/m²/an
       Réseau de chaleur 50-100g de CO2 par kWh → Cepmax 72 kWh/m²/an
     Le raccordement du bâtiment à un réseau de chaleur <50g/kWh
      permet la même enveloppe qu'un système gaz condensation +
      solaire thermique
     Modulation à prendre en compte dans les études de faisabilité de
      réseaux de chaleur




                                                                         23
Synthèse
 Les réseaux de chaleur sont un levier puissant pour développer les
  énergies renouvelables et réduire les émissions de GES
 Leur développement s'appuie sur des densifications, des
  extensions, des conversions et des créations neuves
 Ceci repose sur des investissements importants, une vision de long
  terme, une approche territoriale de l'énergie
 La mise en œuvre locale nécessite donc que les réseaux de
  chaleur soient correctement pris en compte dans les documents de
  planification énergie-climat (SRCAE, PCET)...
 … mais aussi dans l'urbanisme, l'aménagement, la construction
 Des outils existent : rôle renforcé du PLU en matière énergétique,
  études L128-4, classement des réseaux, modulation de la
  RT2012...




                                                                       24
Contact : pôle réseaux de chaleur – CETE de l'Ouest
    reseaux-chaleur@developpement-durable.gouv.fr
    www.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr rubrique bâtiment-énergie
    www.twitter.com/reseaux_chaleur




                                                       Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Ouest

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Réseaux de chaleur : enjeux, urbanisme et aménagement

  • 1.
    Réseaux de chaleur: enjeux, urbanisme et aménagement Stéfan Le Dû CETE de l'Ouest Jeudi 4 avril 2013 Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Ouest www.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr
  • 2.
  • 3.
    Consommation de chaleurdans les bâtiment : enjeux forts  Objectifs de la politique énergétique : réduire les émissions de GES, réduire la consommation de ressources non renouvelables, augmenter l'indépendance énergétique  Chaleur = moitié de la consommation nationale d'énergie, majoritairement dans le bâtiment  Renouvellement urbain : 1% par an → la ville de 2020 existe déjà à plus de 90%  Mesures possibles sur la chaleur dans les bâtiments :  Réduire fortement les consommations  Utiliser massivement des énergies renouvelables → Objectif loi Grenelle 1 : 23% de la production nationale d'énergie devra être renouvelable en 2020 17 septembre 2010
  • 4.
    Réseaux de chaleuren France Situation actuelle  ≈ 450 réseaux recensés  de nombreux petits réseaux (souvent biomasse) non recensés  ≈ 2 millions d'équivalents logements raccordés  6% du chauffage consommé  usagers : 2/3 résidentiel, 1/3 tertiaire  36% d'EnR&R  24% incinération de déchets  6% biomasse  3% géothermie 17 septembre 2010
  • 5.
    Gisements EnR&R, obstacles et rôle du réseau de chaleur  Bois :  Stockage et acheminement : compliqué en ville si échelle du bâtiment  Qualité de l'air : impact des systèmes individuels surtout s'ils sont géographiquement concentrés → Le réseau de chaleur centralise le stockage et préserve la qualité de l'air  Géothermie profonde :  Investissement très important, nécessitant plusieurs milliers d'équivalents- logements → Le réseau permet de mutualiser l'investissement  Chaleur de récupération (UIOM, industrie...) :  Source ponctuelle, souvent à l'écart des habitations/bureaux → Le réseau permet de collecter, transporter et distribuer l'énergie  Énergies renouvelables « nouvelles » (solaire thermique, géothermie superficielle, biogaz...) → Le réseau permet une exploitation optimisée 17 septembre 2010
  • 6.
    Atouts et obstacles Atouts :  Possibilité de mobiliser massivement des énergies renouvelables et de récupération autrement difficiles d'accès  Évolutivité du bouquet énergétique, adaptabilité à de nombreuses sources qui peuvent être combinées  Renforce la stabilité du prix de la chaleur pour l'usager (diminution de la part relative des coûts variables)  Obstacles :  Coût d'investissement important  Nécessite un portage politique local, une vision de long terme, une prise en compte en amont  Peu adapté aux zones peu denses 17 septembre 2010
  • 7.
    Place des réseauxde chaleur dans l'objectif national  23 % EnR = +20 Mtep d'énergie renouvelable et de récupération (EnR&R) dans la production annuelle (réf. 2008)  Chaleur : +10 Mtep/an de chaleur renouvelable en 2020  Dont +2,5 Mtep par les réseaux de chaleur 6  2020 : 3 Mtep/an de chaleur renouvelable distribuée par les réseaux de chaleur 5 équivalents-logements (millions)  (3 Mtep = environ 7000 éoliennes) 4  (Solaire photovoltaïque = 0,4 Mtep en 2020) 3  x3 équivalents-logements raccordés 2  75% d'EnR&R dans les sources 1 0 2007 2020 Energies fossiles Enérgies renouvelables et 17 septembre 2010 récupération
  • 8.
    Réseaux de chaleur: un développement suivant 4 axes complémentaires 1. Conversion « fossile → renouvelable » (réseaux existants) 2. Densification (réseaux existants, plutôt anciens) - Zone urbaine dense 3. Extensions (réseaux existants, plutôt anciens, taille moyenne ou grande) - Zone urbaine et péri-urbaine 4. Créations ex nihilo - Zone urbaine nouvelle et zone rurale 11
  • 9.
    Liens avec l'urbanisme L'échellede l'agglomération 12
  • 10.
    Décentralisation de l'énergie Centralisation extrême : énergie produite et distribuée depuis quelques points sur le territoire national  Décentralisation extrême : énergie produite à l'échelle de chaque bâtiment, qui doit être autonome  Niveau intermédiaire : gestion de l'énergie à l'échelle des territoires infra-régionaux  Intérêt de ce niveau : permet une gestion adaptée à chaque territoire et la mobilisation de ressources locales, sans reposer exclusivement sur les initiatives des individus  C'est un sujet du débat national en cours sur la transition énergétique  Les réseaux de chaleur se situent à ce niveau intermédiaire : ils sont entre les mains des collectivités pour l'atteinte de leurs objectifs énergie-climat territoriaux 13
  • 11.
    Politique énergie-climat locale Deux documents de stratégie/planification créés par les lois Grenelle :  Echelle régionale : SRCAE → grands enjeux et orientations à l'échelle de la région  Echelle infra-régionale : PCET (département, intercommunalité, commune) → plus opérationnel, décliné en actions concrètes  Chacun de ces documents prend en compte le potentiel local en énergies renouvelables et indique dans quelle mesure et comment le mobiliser → les réseaux de chaleur sont un des moyens à étudier 14
  • 12.
    Exemples de mesures« Réseaux de chaleur » dans SRCAE et PCET  SRCAE Île-de-France  Développement des réseaux de chaleur : 1ère action sur les EnR  +50% équivalents-logements d'ici 2020  Priorité à la densification des réseaux existants  PCET Grand Lyon  développer les réseaux de chaleur et la biomasse  créer un PLU compatible 3x20 et Facteur 4  contribuer à structurer la filière bois régionale  structurer et développer les énergies renouvelables  valoriser les actions de réduction des émissions de GES des principaux émetteurs  valoriser la chaleur fatale industrielle et développer les réseaux intelligents 15
  • 13.
    PLU et réseauxde chaleur : 3 niveaux d'interactions possibles  Les orientations générales du PLU déterminent la politique locale PADD en matière de densification, d'extension urbaine, de renouvellement urbain  Les mesures du PLU portant spécifiquement sur le soutien des systèmes EnR. Système d'échange : « droit de construire contre effort sur l'énergie. » OAP  Bonus de COS  Secteurs soumis à performances environnementales et énergétiques renforcées [pas de définition réglementaire]  Le zonage et les règles du PLU : étendue des zones AU, règles Règlement+Zonage limitant ou favorisant la densité de construction (hauteurs, reculs...)  Vigilance quant aux règles du PLU qui pourraient restreindre techniquement le développement des réseaux  Les règles doivent relever du code de l'urbanisme. Par exemple le PLU ne peut pas pas imposer explicitement le recours à tel ou tel dispositif EnR 16
  • 14.
    Densification des réseauxde chaleur, densification urbaine  On peut densifier les réseaux de chaleur sans densifier la construction : raccordement de bâtiments proches du réseau  Pose le problème du fait déclencheur du raccordement : si le propriétaire du bâtiment n'est pas demandeur, on ne peut pas l'imposer  Question de l'attractivité du réseau pour l'utilisateur (tarifs, atouts pour l'usager final, image...)  La densification de la construction crée des opportunités de densification pour le réseau de chaleur (nouveaux raccordements) :  Insertion de bâtiments neufs dans un tissu déjà urbanisé → mode de chauffage à choisir (étude énergétique bât. >1000m², modulation RT2012, classement...)  Augmentation de surface habitable de bâtiments existants → répondre aux besoins actualisés du bâtiment 17
  • 15.
    Liens avec l'aménagement L'échelle du quartier 18
  • 16.
    Quartier existant  Consommationénergétique forte donc enjeux forts  L'action sur l'existant est le moyen le plus efficace pour atteindre les objectifs urgents de 2020  Axes de développement privilégiés :  1. Conversion du mix énergétique d'un réseau existant : « facile » car ponctuel, mais ne modifie pas la quantité de chaleur livrée  2. Densification d'un réseau existant : travaux de voirie limité, mais nécessite des bâtiments « compatibles » (pas de chauffage électrique...) et pose la question de l'acceptation du changement  3. Extension d'un réseau existant : travaux de voirie importants et pose les mêmes questions que la densification  4. Création neuve : mêmes questions que l'extension + question de l'implantation de la chaufferie, pas facile en zone déjà urbanisée 19
  • 17.
    Quartiers neufs  Impactnon significatif à l'horizon 2020 ; effets plutôt sur le long terme (2050)  Caractère difficilement réversible des choix énergétiques sur un aménagement → engagement sur 20, 30, 50 ans...  Un aménagement neuf doit être un aménagement durable → les choix effectués doivent prendre en compte tous les aspects du développement durable  Axes de développement privilégiés :  Extension d'un réseau existant, lors de la réalisation de l'aménagement  Création neuve, lors de la réalisation de l'aménagement (le réseau créé peut desservir des quartiers existants voisins du nouvel aménagement) 20
  • 18.
    Outils : étudesde faisabilité du développement des EnR  Depuis 2009, il est obligatoire d'étudier la faisabilité d'un réseau de chaleur alimenté par des énergies renouvelables dans les nouveaux aménagements soumis à étude d'impact - L128-4 Code Urbanisme  Étude permettant de faire un choix sur la base de critères objectifs et réfléchis  Étude permettant d'orienter le parti d'aménagement pour permettre le développement d'une solution énergétique souhaitable  Plusieurs systèmes EnR peuvent être étudiés, mais le réseau de chaleur seul est explicitement mentionné dans la loi  Recommandation : étude à engager en amont des réflexions sur l'aménagement et à poursuivre en lien avec les autres études relatives au projet  Voir guide des études EnR aménagement : http://bit.ly/guide-etudes-EnR 21
  • 19.
    Outils : classementdes réseaux de chaleur Procédure permettant d'utiliser le réseau comme outil de maîtrise directe du développement des énergies renouvelables sur le territoire d'une ville ou d'un EPCI  Permet d'imposer le raccordement au réseau de chaleur et donc maîtriser le taux de raccordement  3 conditions : Réseau alimenté à 50 % au moins par des EnR&R + Equilibre économique du réseau + Comptage de la chaleur livrée  Décision prise par la collectivité (délibération) sur la base d'un dossier détaillé justifiant la demande de classement  Le classement concerne surtout le neuf, mais peut aussi contribuer à la densification :  Raccordement imposé de bâtiments rénovés ou changeant de système de chauffage)  Raccordement volontaire d'autres bâtiments, suite au travail local de concertation mené pour classer le réseau  Voir le guide : http://bit.ly/rdc-classement 22
  • 20.
    Prise en compte dans la RT 2012 Modulation de l'exigence réglementaire de consommation lorsque le bâtiment est raccordé à un réseau de chaleur émettant peu de GES  Ex. : immeuble 4 étages 3000m² :  Chaudière gaz condensation → Cepmax 60 kWh/m²/an  Réseau de chaleur 50-100g de CO2 par kWh → Cepmax 72 kWh/m²/an  Le raccordement du bâtiment à un réseau de chaleur <50g/kWh permet la même enveloppe qu'un système gaz condensation + solaire thermique  Modulation à prendre en compte dans les études de faisabilité de réseaux de chaleur 23
  • 21.
    Synthèse  Les réseauxde chaleur sont un levier puissant pour développer les énergies renouvelables et réduire les émissions de GES  Leur développement s'appuie sur des densifications, des extensions, des conversions et des créations neuves  Ceci repose sur des investissements importants, une vision de long terme, une approche territoriale de l'énergie  La mise en œuvre locale nécessite donc que les réseaux de chaleur soient correctement pris en compte dans les documents de planification énergie-climat (SRCAE, PCET)...  … mais aussi dans l'urbanisme, l'aménagement, la construction  Des outils existent : rôle renforcé du PLU en matière énergétique, études L128-4, classement des réseaux, modulation de la RT2012... 24
  • 22.
    Contact : pôleréseaux de chaleur – CETE de l'Ouest [email protected] www.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr rubrique bâtiment-énergie www.twitter.com/reseaux_chaleur Centre d'Études Techniques de l'Équipement de l'Ouest www.cete-ouest.developpement-durable.gouv.fr