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1830 London Protocol

The London Protocol of 1830 established Greek independence and borders. It consisted of three protocols signed by plenipotentiaries of Great Britain, France, and Russia. The first protocol declared Greek independence under a monarchy and determined its borders. The second concerned choosing Prince Leopold of Saxe-Coburg as Prince-Sovereign of Greece. The third established religious toleration. The protocols were the outcome of the destruction of the Ottoman and Egyptian fleets in 1827 and subsequent negotiations between the ambassadors of the three powers and the Sultan.
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1830 London Protocol

The London Protocol of 1830 established Greek independence and borders. It consisted of three protocols signed by plenipotentiaries of Great Britain, France, and Russia. The first protocol declared Greek independence under a monarchy and determined its borders. The second concerned choosing Prince Leopold of Saxe-Coburg as Prince-Sovereign of Greece. The third established religious toleration. The protocols were the outcome of the destruction of the Ottoman and Egyptian fleets in 1827 and subsequent negotiations between the ambassadors of the three powers and the Sultan.
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LONDON PROTOCOL

(3 February 1830)

A LTHOUGH IT has come to be known as ‘the London Protocol’, the text actually consists of three protocols,
signed in London by the plenipotentiaries of Great Britain, France and Russia. The first declared the
Independence of Greece, under a monarchy, and determined the borders of the country; the second concerned the
choice of Prince Leopold of Saxe-Coburg as Prince-Sovereign of Greece and the third, drawn up at the request of
France, established religious toleration and retained in force all the privileges which the Latin Church had
hitherto enjoyed in the former Ottoman provinces from which the independent Greek state was created. The
signature of these protocols, and, indeed, Greek Independence itself, were the outcome of the destruction of the
Ottoman and Egyptian fleets in Navarino harbour on 20 October 1827, an event which led to negotiations in
Constantinople among the ambassadors of Britain, France and Russia on the one hand and the Sultan on the
other. The refusal of the Sultan to accept the terms of the London Treaty of 6 July 1827, which inter alia was the
corner-stone of Greek Independence, resulted in the withdrawal of the three ambassadors from Constantinople in
late 1827. Without making any mention of borders, the treaty provided for the establishment of economic relations
with Greece and the appointment of consuls. Ultimately, the consequences of the Russo-Turkish war which
followed, the decisions reached at the conferences of Poros (autumn-December 1828) and London, leading to the
signature of a protocol on 22 March 1829, and the provisions of the Treaty of Adrianople (14 September 1829), 1
all paved the way for renewed negotiations between the Porte and the three Great Powers (Britain, France and
Russia). These talks finally resulted in the signature of the three texts collectively known as the London Protocol of
1830.
Protocole* (No 1) tenu à Londres le 3 Février 1830,
relatif à l’indépendance de la Grèce.

Présents: les Plénipotentiaires de Russie, de France et de la Grande-Bretagne.


Les Plénipotentiaires des trois Cours s’étant réunis au Département des affaires étrangères,
A l’ouverture de la conférence, le Plénipotentiaire de Sa Majesté Britannique et celui de Sa
Majesté très chrétienne témoignent au Plénipotentiaire de Sa Majesté Impériale le désir de savoir sous
quel point de vue il envisage l’art. 10 du traité signé récemment à Adrinople entre la Russie et l’Empire
Ottoman, article qui a rapport aux affaires de la Grèce.
Les Plénipotentiaires de Sa Majesté Impériale déclarent que l’art.10 du traité en question
n’invalide pas les droits des alliés de l’Empereur, n’entrave pas les délibérations des Ministres réunis en
conférence à Londres, et ne met aucun obstacle aux arrangements que les trois Cours jugeraient d’un
commun accord être les plus utiles et les mieux adaptés aux circonstances.
A la suite de cette déclaration, le Plénipotentiaire de Sa Majesté Britannique fait part à la
Conférence d’une dépêche collective, ci-jointe sub.Lit.A., par laquelle les Ambassadeurs de la France
et de la Grande-Bretagne à Constantinople transmettent une déclaration de la Porte Ottomane, en date
du 9 septembre, également ci-jointe sub.Lit.B., et qui annonce que la Porte, ayant déjà adhéré au traité
de Londres, promet et s’engage de plus aujourd’hui, vis-à-vis des Représentants des Puissances
signataires dudit traité, à souscrire entièrement à toutes les déterminations que prendra la Conférence de
Londres relativement à son exécution.
La lecture de ce document fait unanimement reconnaître l’obligation où se trouve l’Alliance de
procéder, avant tout, à l’établissement immédiat de l’armistice sur terre et sur mer, entre les Turcs et les
Grecs.
Il est résolu, en conséquence, que les Plénipotentiaires des trois Cours à Constantinople, leurs
Résidents en Grèce et leurs Amiraux dans l’Archipel recevront sans délai l’ordre de réclamer et
d’obtenir des parties contendantes une prompte et entière cessation d’hostilités.
A cet effet, des instructions ci-annexées sub.Lit.C.D.E. ont été concertées et arrêtées pour les dits
Plénipotentiaires et Résidents, ainsi que pour les trois Amiraux, le rétablissement de la paix entre la
Russie et la Porte permettant à l’Amiral russe de reprendre part aux opérations de ses collègues
d’Angleterre et de France.
Ces premières déterminations convenues, les membres de la Conférence trouvant que les
déclarations Ottomanes les mettent dans le cas de concerter les mesures qui leur paraissent préférables
d’adopter dans l’état actuel des choses, et désirant apporter aux dispositions antérieures de l’Alliance
les améliorations les plus propres à assurer de nouveaux gages de stabilité à l’œuvre de paix dont Elle
s’occupe, ont, d’un commun accord, arrêté les clauses suivantes:
1. La Grèce formera un Etat indépendant, et jouira de tous les droits politiques, administratifs, et
commerciaux, attachés à une indépendance complète.
2. En considération de ces avantages accordés au nouvel Etat, et pour déférer au désir qu’a
exprimé la Porte d’obtenir la réduction des frontières fixées par le protocole du 22 mars, la ligne de
démarcation des limites de la Grèce partira de l’embouchure du fleuve de l’Aspropotamos, remontera
ce fleuve jusqu’à la hauteur du lac d’Anghelocastro, et, traversant ce lac, ainsi que ceux de Vrachori et
de Saurovitza, elle aboutira au mont Artotina, d’où elle suivra la crête du mont Oxas, la vallée de
Calouri et la crête du mont Oeta, jusqu’au golfe de Zeitoun, qu’elle atteindra à l’embouchure du
Sperchius.
Tous les territoires et pays situés au sud de cette ligne, que la Conférence a indiqués sur la carte
ci-jointe, appartiendront à la Grèce, et tous les pays et territoires situés au Nord de cette même ligne
continueront à faire partie de l’Empire Ottoman.
Appartiendront également à la Grèce, l’île de Négrepont tout entière avec les îles du Diable et
l’île Skyro, et les îles connues anciennement sous le nom de Cyclades, y compris l’île d’Amorgo,
situées entre le 38me et 39me degré de latitude Nord, et le 26me de longitude Est, du méridien de
Greenwich.
3. Le Gouvernement de la Grèce sera monarchique et héréditaire, par ordre de primogéniture. Il
sera confié à un Prince qui ne pourra pas être choisi parmi ceux des familles régnantes dans les Etats
signataires du traité du 6 juillet 1827, et portera le titre de Prince Souverain de la Grèce. Le choix de ce
Prince fera l’objet de communications et de stipulations ultérieures.
4. Aussitôt que les clauses du présent protocole auront été portées à la connaissance des parties
intéressées, la paix entre l’Empire Ottoman et la Grèce sera sensée rétablie ipso facto, et les sujets des
deux Etats seront traités réciproquement, sous le rapport des droits de commerce et de navigation,
comme ceux des autres Etats en paix avec l’Empire Ottoman et la Grèce.
5. Des actes d’amnistie pleine et entière seront immédiatement publiés par la Porte Ottomane et
par le Gouvernement grec.
L’acte d’amnistie de la Porte proclamera qu’aucun Grec, dans toute l’étendue de ses domaines,
ne pourra être privé de ses propriétés, ni inquiété aucunement, à raison de la part qu’il aura prise à
l’insurrection de la Grèce. L’acte d’amnistie du gouvernement grec proclamera le même principe en
faveur de tous les Musulmans ou Chrétiens qui auraient pris parti contre sa cause; et il sera de plus
entendu et publié que les Musulmans qui voudraient continuer à habiter les territoires et îles assignés à
la Grèce, y conserveront leurs propriétés, et y jouiront invariablement, avec leurs familles, d’une
sécurité parfaite.
6. La Porte Ottomane accordera à ceux de ses sujets Grecs qui désireraient quitter le territoire
turc, un délai d’un an pour vendre leurs propriétés et sortir librement du pays.
Le Gouvernement grec laissera la même faculté aux habitants de la Grèce qui voudraient se
transporter sur le territoire turc.
7.Toutes les forces grecques de terre et de mer évacueront les territoires, places et îles qu’elles
occupent au delà de la ligne assignée aux limites de la Grèce dans le para. 2, et se retireront derrière
cette ligne dans le plus bref délai. Toutes les forces turques de terre et de mer qui occupent des
territoires, places ou îles, compris dans les limites mentionnées ci-dessus, évacueront ces îles, places et
territoires, et se retireront derrière les dites limites, et pareillement dans le plus bref délai.
8. Chacune des trois Cours conservera la faculté que lui assure l’art. 4 du traité du 6 juillet 1827,
de garantir l’ensemble des arrangements et clauses qui précèdent. Les actes de garantie, s’il y en a,
seront dressés séparément. L’action et les effets de ces divers actes deviendront, conséquemment à
l’article susdit, l’objet de stipulations ultérieures des Hautes Puissances.
Aucune troupe appartenant à l’une des trois Puissances contractantes ne pourra entrer sur le
territoire du nouvel Etat grec, sans l’assentiment des deux autres Cours signataires du traité.
9. Afin d’éviter les collisions qui ne manqueraient pas de résulter, dans les circonstances
actuelles, d’un contrat entre les commissaires démarcateurs Ottomans, et les commissaires
démarcateurs Grecs, quand il s’agira d’arrêter sur les lieux le tracé des frontières de la Grèce, il est
convenu que ce travail sera confié à des Commissaires britanniques, français et russes, et que chacune
des trois Cours en nommera un. Ces Commissaires, munis d’une instruction, qui se trouve ci-jointe sub.
Lit. G., arrêteront le tracé des dites frontières, en suivant, avec toute l’ exactitude possible la ligne
indiquée dans le para. 2, marqueront cette ligne par des poteaux, et en dresseront deux cartes, signées
par eux, dont l’une sera remise au Gouvernement Ottoman, et l’autre au Gouvernement Grec.
Ils seront tenus d’achever leurs travaux dans l’espace de six mois. En cas de différence d’opinion
entre les trois commissaires, la majorité des voix décidera.
10. Les dispositions du présent protocole seront immédiatement portées à la connaissance du
Gouvernement Ottoman par les Plénipotentiaires des trois Cours, qui seront munis à cet effet d’une
instruction commune ci-jointe sub.Lit.H. Les résidents des trois Cours en Grèce recevront aussi, sur le
même sujet, l’instruction ci-jointe sub.Lit.I.
11. Les trois Cours se réservent de faire entrer les présentes stipulations dans un traité formel,
qui sera signé à Londres, considéré comme exécutif de celui du 6 juillet 1827, et communiqué aux
autres Cours de l’Europe, avec invitation d’y accéder, si elles le jugent convenable.

Conclusion. - Arrivés ainsi au terme d’une longue et difficile négociation, les trois Cours se
félicitent sincèrement d’être parvenues à un parfait accord, au milieu des circonstances les plus graves
et les plus délicates.
Le maintien de leur union dans de tels moments offre le meilleur gage de sa durée, et les trois
Cours se flattent que cette union, stable autant que bienfaisante, ne cessera de contribuer à
l’affermissement de la paix du monde.

(signé)
LIEVEN. MONTMORENCY-LAVAL. ABERDEEN.

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