Refutation of - Some Observations, - by Frithjof Schuon - Criticizing René Guénon - Pages 16 To The End.
Refutation of - Some Observations, - by Frithjof Schuon - Criticizing René Guénon - Pages 16 To The End.
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quantitate.
(4) Cf. Ibid.
(5) Cf. Ibid.
(6) Cf. Le règne de la quantité et les signes des temps, Chapitre III -
Mesure et manifestation.
Bismillah wa salat wa salam ‘ala rassulillah,
As-salam ‘aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
La critique n°13 concerne les conditions de l'existence corporelle : « Je
ne sais d'où Guénon a cette énumération des cinq conditions de l'existence
physique, qu'il appelle « corporelle » : l'espace, le temps, la forme, le
nombre, la vie ; je suis d'accord pour les quatre premières, mais non pour
la vie, car il s'agit ici de la matière, ou de la substance physique si l'on
préfère. Si l'on ajoute la vie, qui n'est nullement une condition générale, il
faut ajouter également d'autres catégories secondaires, telle que la
couleur, et ainsi de suite. Les guénoniens soutiennent gravement qu'il
s'agit, non de la vie en tant que force vitale, mais d'une condition beaucoup
plus subtile et tout à fait générale, ce qui est absurde pour deux
raisons : premièrement parce que celà n'explique pas l'absence — dans
l'énumération — de la matière, et deuxièmement parce que cette « vie »
dont on parle n'est pas quelque chose que nous puissions constater
comme nous constatons, sans aucune peine, l'espace, le temps, la forme,
le nombre, la matière. Et si cette chose mystérieuse qu'on nomme en
cinquième lieu n'est pas ce que nous appelons la vie, pourquoi lui donner
ce nom ? » Réfutation : — Pourquoi ne pas avoir posé ces questions à
René Guénon de son vivant, ou bien ouvrir ses livres, les revues où il a
écrit et étudier sérieusement ses enseignements au lieu de les lire en
diagonale ? Non, on préfère rester dans son petit coin, et remplir des
pages et des pages de critiques à tort et à travers pour finalement les faire
publier dans une entreprise collective de dénigrement de l’œuvre du
maitre. Schuon croit même pouvoir justifier son incroyable félonie par la
nécessité de « protéger Guénon contre lui-même » : « Mon Dieu,
gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m'en charge ! »
— Lorsque Schuon affirme qu’il « ne sais d'où Guénon a cette énumération
des cinq conditions de l'existence physique, qu'il appelle « corporelle » »,
cela nous fait sourire et on a bien envie de lui répondre : et d’où René
Guénon tire-t-il toutes ses interprétations des symboles fondamentaux de
la Science sacrée, ainsi que bon nombre d’enseignements traditionnels
notamment sur la Tradition primordiale et Le Roi du Monde ? Schuon agit
comme un profane et oublie complètement ou ignore que René Guénon
n’était point un « chercheur » qui proposait « des explications selon des
vues personnelles », mais un ‘ârif bi-Llâh (Connaissant par Allâh) de la
science initiatique. C’est ce que répondait René Guénon à Paul Le Cour : «
Nous ne « faisons » point du swastika le signe du pôle : nous disons qu’il
est celà et qu’il l’a toujours été, que telle est sa véritable signification
traditionnelle, ce qui est tout différent ; c’est là un fait auquel ni M. Le Cour
ni nous-mêmes ne pouvons rien. » (1).
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quantitate.
(4) Cf. Ibid.
(5) Cf. Ibid.
(6) Cf. The reign of the quantity and the signs of the times, Chapter III -
Measure and manifestation.
Bismillah wa salat wa salam 'ala rassulillah,
As-salam 'aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
Criticism n°13 concerns the conditions of bodily existence: "I do not
know where Guénon got this enumeration of the five conditions of the
physical existence, which he calls "corporeal": space, time, form,
number, life; I agree for the first four, but not with life, because we are
dealing here with matter, or physical substance if one prefers. If we
add life, which is by no means a general condition, we must add other
secondary categories, such as color, and so on. The Guenonians
seriously argue that it is not a question of life as a vital force, but of a
condition, which is absurd for two reasons: firstly, because it does
not explain the absence - in the enumeration - of matter, and secondly
because this "life" we are talking about is not something we can
observe, without any difficulty, space, time
the form, the number, the matter. And if this mysterious thing that we
call in fifth place is not what we call life, why give it this name?
Refutation: - Why didn't you pose these questions to René Guénon
during his lifetime, or open his books, the magazines where he wrote,
and study his teachings seriously instead of reading them
diagonally? No, one prefers to stay in one's little corner, and fill pages
and pages of criticisms to finally have them published in a collective
enterprise denigrating the work of the master. Schuon even believes
that he can justify his unbelievable felony by the necessity to "protect
Guénon against himself": "My God, keep me from my friends. As for
my enemies, I will take care of them!" - When Schuon states that he
"does not know where Guénon got this enumeration of the five
conditions of physical existence, which he calls "corporeal"", this
makes us smile and we feel like answering him: and where does René
Guénon get all his interpretations of the fundamental symbols of
Sacred Science, as well as a good number of traditional teachings,
especially on the primordial Tradition and the King of the World?
Schuon acts like a layman and completely forgets or ignores that
René Guénon was not a "researcher" who proposed "explanations
according to personal views", but an 'ârif bi-Llâh (Knower by Allâh) of
initiatory science. This is what René Guénon replied to Paul Le Cour:
"We do not 'make' the swastika the sign of the pole: we say that it is
that and that it has always been that, that such is its true traditional
meaning, which is quite different; this is a fact that neither Mr. Le
Cour nor we ourselves can do anything about. (1).
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ou non, un « idéal » est pour nous quelque chose d’assez creux, et, à la
vérité, il s’agit de choses beaucoup plus « positives », dirions-nous
volontiers si l’on n’avait tant abusé de ce mot. » (René Guénon, Atlantide et
Hyperborée, publié dans le Voile d’Isis, octobre 1929. Repris dans le
recueil posthume Formes traditionnelles et cycles cosmiques). (2) Les
conditions de l’existence corporelle, pseudonyme Palingénius, La Gnose
(1912) : « les cinq conditions à l’ensemble desquelles est soumise
l’existence corporelle sont l’espace, le temps, la matière, la forme et la vie.
Par suite, on peut, pour réunir en une seule définition l’énoncé de ces cinq
conditions, dire qu’un corps est « une forme matérielle vivant dans le temps
et dans l’espace » ; d’autre part, lorsque nous employons l’expression «
monde physique », c’est toujours comme synonyme de
« domaine de la manifestation corporelle*» ». Il rajoute en note * : « Le
manque d’expressions adéquates, dans les langues occidentales, est
souvent une grande difficulté pour l’exposition des idées métaphysiques,
comme nous l’avons déjà fait remarquer à diverses reprises. »
(3) Le Règne de la Quantité et les Signes des Temps, Chapitre VI - Le
principe d’individuation : « Les scolastiques considèrent la materia comme
constituant le principium individuationis… Il est bien entendu qu’il ne s’agit
ici des individus qu’en tant qu'ils appartiennent à l’espèce,
indépendamment de tout ce qu’il peut y avoir en eux sous d’autres
rapports, de sorte qu’on pourrait encore formuler la question ainsi : de quel
ordre est la détermination qui s’ajoute à la nature spécifique pour faire des
individus, dans l’espèce même, des êtres séparés ? C’est cette
détermination que les scolastiques rapportent à la « matière », c’est-à-dire
au fond à la quantité, suivant leur définition de la materia secunda de notre
monde ; et ainsi « matière » ou quantité apparaît proprement comme un
principe de « séparativité ». »
(4) Cf. Les conditions de l’existence corporelle : « Il importe de remarquer
que toute forme corporelle est nécessairement vivante, puisque la vie est,
aussi bien que la forme, une condition de toute existence physique ». Cf. À
propos d’« animisme » et de « chamanisme » : « … c’est d’ailleurs
pourquoi la « vie » est une des conditions auxquelles est soumise toute
existence corporelle sans exception ; et c’est aussi pourquoi personne n’a
jamais pu arriver à définir d’une façon satisfaisante la distinction du
« vivant » et du « non-vivant », cette question, comme tant d’autres dans la
philosophie et la science modernes, n’étant insoluble que parce qu’elle n’a
aucune raison de se poser vraiment, puisque le « non-vivant » n’a pas de
place dans le domaine envisagé, et qu’en somme tout se réduit à cet égard
à de simples différences de degrés. »
(5) Cf. Ibn ‘Arabî - Le monde dans son ensemble est intelligent, vivant et
parlant.
(6) Cf. Ibn Arabî, Futûhât.
Bismillah wa salat wa salam ‘ala rassulillah,
As-salam ‘aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
En lisant le passage que nous appelons la critique n°14, on constate que
Frithjof Schuon fait encore un mauvais procès à René Guénon en le
critiquant sans raison. Schuon présente des citations tronquées, déformées
ou imaginaires sur les Grecs ou les Japonais sans fournir les
références, ne tenant compte ni du contexte, ni de l’ensemble des propos
du vénérable maître, et celui-là croit pouvoir s’en sortir en éludant par « il
serait facile de réfuter ces outrances » sans le faire ! Je préfère encore
Schuon silencieux sur certaines de ces propos que quand il écrit des
bêtises. Malheureusement, celui qui prétendait se placer au niveau de
l’ « unité transcendante des religions », montre ainsi dans cet article à force
de confusions,
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profondément du Taoïsme chinois et qui accorde une grande importance
aux rites guerriers, est entré en contact avec le nationalisme, emprunté
naturellement à l’Occident – car les Japonais ont toujours excellé comme
imitateurs – et s’est changé en un impérialisme tout à fait semblable à ce
que l’on peut voir dans d’autres pays. » (7) On voit que Schuon déforme
encore une fois, sans vergogne, les propos de René Guénon. Schuon
continue : « Il n'y a rien de plus dissemblable qu'un Allemand et un Hindou
», paraît-il, ce qui ethnologiquement est un parfait non-sens, soit dit en
passant ; et les Allemands ne sont capables que de faire des
encyclopédies, ce qui — nous dit-on — a l'avantage d'épargner un travail
fastidieux « à ceux qui sont capables d'autre chose », les Français sans
doute. » (8) Ce qu’affirme René Guénon c’est que « rien n’est en réalité
plus dissemblable qu’un Allemand et un Hindou, intellectuellement aussi
bien que physiquement, si ce n’est même plus encore » (9) Physiquement,
il n’y a qu’à regarder un Allemand et un Hindou pour se rendre compte qu’il
ne sont pas semblables en tout point, cequi est la définition de «
dissemblable », et même une pseudo-science moderne telle que
l’ethnologie ne pourra pas contredire ce fait. Friedrich Nietzsche et
Ramana Maharshi jeunes. Quant à la dissemblance intellectuelle, cela
devrait être tellement évident pour quiconque connait quelque chose des
enseignements doctrinaux de l’Inde et les compare avec les productions
philosophiques allemandes. René Guénon affirmait à ce propos : « si l’on
considère la philosophie allemande, on n’y trouve que des hypothèses et
des systèmes à prétentions métaphysiques, des déductions à point de
départ fantaisiste, des idées qui voudraient passer pour profondes alors
qu’elles sont simplement nébuleuses ; et cette pseudo-métaphysique, qui
est tout ce qu’il y a de plus éloigné de la métaphysique vraie, les
Allemands veulent la retrouver chez les autres, dont ils interprètent toujours
les conceptions en fonction des leurs propres » (10) On pourrait
soupçonner ici que Schuon, étant d’origine allemande par ses parents,
n’accepte tout bonnement pas les mises au point de René Guénon par
manque de recul et de sentimentalisme, mais peu importe. « Quant à
l'intellectualité des Russes, mieux vaut ne pas en parler » ; Peut-on savoir
quel est le démérite particulier des théologiens russes et en quoi les
philosophes russes du XIXe siècle sont moins « intellectuels » que leurs
confrères français, tels Comte ou Taine ? » A vrai dire, on ne sait pas d’où
Schuon sort cette citation entre guillemets qu’il attribue à René Guénon car
on ne la retrouve pas dans son œuvre publique. Par contre, René Guénon
a affirmé : « Il est profondément ridicule de prétendre opposer à l’esprit
occidental la mentalité allemande ou même russe, et nous ne savons quel
sens les mots peuvent avoir pour ceux qui soutiennent une telle opinion,
non plus que pour ceux qui qualifient le bolchevisme d’ « asiatique » ; en
fait, l’Allemagne est au contraire un des pays où l’esprit
occidental est porté à son degré le plus extrême ; et, quant aux Russes,
même s’ils ont quelques traits extérieurs des Orientaux, ils en sont aussi
éloignés intellectuellement qu’il est possible. » (11) Ce qui est en question
ici c’est la réfutation de l’opposition à l’esprit occidental de « la mentalité
allemande ou même russe » : ceci a pour conséquence la non-
opposition entre les philosophes profanes qu’ils soient occidentaux
(notamment français ou anglais), allemands ou russes.
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— Rappelons aussi que le domaine de l’intellectualité dont parle René
Guénon est celui de l’ésotérisme et ne concerne pas les théologiens stricto
sensu en général et russes en particuliers pas plus que les philosophes.
Schuon entretient ici une confusion dont il a fait preuve dans de
nombreuses questions entre l’ésotérisme et l’exotérisme, le sacré et le
profane. Martin Luther (1483-1546) - René Descartes (1596-1650) « Pour
nous - écrit Guenon dans « Orient et Occident » - l’esprit moderne a pris
naissance surtout dans les pays germaniques et anglo-saxons et c’est
dans ces mêmes pays, naturellement, qu'il est le plus profondément
enraciné et qu'il subsistera le plus longtemps...» Comment ! Et la
Renaissance ? Et le cartésianisme ? Et les encyclopédistes ? Et la
Révolution Française ? Est-ce que tout celà n'a pas créé le monde
moderne, et est-ce que celà n'a pas contribué puissamment à empoisonner
les pays germaniques ? » — Là non plus, je ne vois pas d’où Schuon sort
cette citation entre guillemets qu’il attribueà René Guénon car on ne la
retrouve nulle part dans Orient et Occident ni ailleurs dans son œuvre.
René Guénon a plutôt affirmé que « l’Allemagne est au contraire un des
pays où l’esprit occidental est porté à son degré le plus extrême » (12) ce
qui n’était qu’un constat factuel émis dans un contexte précis qui ne
remettait en cause ni la contribution de Descartes, ni celle des
encyclopédistes ou de la Révolution Française au désordre du monde
moderne. René Guénon en a parlé avant Schuon et avait même affirmé
que le roi de France Philippe le Bel « doit être considéré comme un des
principaux auteurs de la déviation caractéristique de l’époque moderne »
(13). Ceci étant dit, Schuon prend un très grand soin de ne pas soulever la
question du Protestantisme qui prend naissance au XVe siècle dans les
pays germaniques et contredit aussi par son antériorité sa sortie sur les
mouvements philosophiques et révolutionnaires français du XVIIIe. Le
Protestantisme pris naissance (les 95 thèses de Luther datent de 1517)
bien avant que la naissance de René Descartes (né en
1596) et constitue « une révolte contre l’esprit traditionnel » ainsi que
l’affirme René Guénon : « c’est donc dans le domaine religieux que nous
allons avoir à envisager la révolte contre l’esprit traditionnel, révolte qui,
lorsqu’elle a pris une forme définie, s’est appelée le Protestantisme ; et il
est facile de se rendre compte que c’est bien là une manifestation de
l’individualisme, à tel point qu’on pourrait dire que ce n’est rien d’autre que
l’individualisme lui-même considéré dans son application à la religion. Ce
qui fait le Protestantisme, comme ce qui fait le monde moderne, ce n’est
qu’une négation, cette négation des principes qui est l’essence même de
l’individualisme ; et l’on peut voir là encore un des exemples les plus
frappants de l’état d’anarchie et de dissolution qui en est la conséquence. »
(14)
(1) Introduction Générale à l’Étude des Doctrines hindoues, chap. III - Le
préjugé classique. René Guénon rajoute à la suite de l’extrait cité : « En
effet, les modes de raisonnement, qui dérivent des modes généraux de la
pensée et servent à les formuler, sont autres chez les Grecs que chez les
Orientaux ; il faut toujours y prendre garde lorsqu’on signale certaines
analogies, d’ailleurs réelles, comme celle du syllogisme grec, par exemple,
avec ce qu’on a appelé plus ou moins exactement le syllogisme hindou. On
ne peut même pas dire que le raisonnement grec se distingue par une
rigueur particulière ; il ne semble plus rigoureux que les autres qu’à ceux
qui en ont l’habitude exclusive, et cette apparence
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Je pense que la critique n°15 n’a aucune chance d'être crédible devant
une partie non négligeable des internautes vivant dans l’Occident
post-septembre 2001. En effet, celle-ci dévoile à elle-seule toute l’ampleur
de la niaiserie de Schuon qui semblait ne savoir rien de plus dans ce
domaine que l’Occidental moyen des années 1970-1980. A cette époque,
la « haine occidentale de l’Islam » n’était pas encore visible et médiatisée
comme aujourd’hui, il y avait plutôt une sorte de mépris chez certains de
l’Arabe qui était considéré comme appartenant à une race inférieure ou
bien chez d’autres des préjugés plutôt positifs liés à l’histoire de
l’Andalousie, aux mathématiques arabes, ou encore aux purs-sangs.
De plus, il était très difficile pour ceux qui savaient quelque chose de
l’« histoire souterraine » de notre époque d’en parler : d’une part, si celà
arrivait en privé, on ne vous prenait pas au sérieux, on n’insistait donc pas
et on détournait la discussion par un joke, et les articles ou livres n’avaient
pratiquement aucune chance d’être imprimés ou diffusés dans les circuits
normaux, et s’ils l’étaient, ils n’étaient pas pris plus au sérieux que la
littérature sur les martiens : le formidable outil numérique et Internet
n’existait pas encore, du moins pour le grand public. Si Schuon lance de
façon méprisante : « la théorie des marionnettes, typique pour la «
mythologie » guénonienne » », c’est qu’il était quelque part un mufle, il faut
bien le dire, et aussi inexpérimenté dans ce domaine. En effet, il n'avait très
probablement aucune expérience, contrairement à René Guénon, des
sociétés secrètes et des « milieux souterrains » du monde occidental (1).
Rien que quelqu’un ayant un minimum de bon sens et
d’ « intelligence » qui avait fait à cette époque une recherche documentaire
sérieuse dans les grandes bibliothèques occidentales, se serait aperçu de
celà sans être un analyste hautement habilité au secret à Langley ou un
haut responsable de la stratégie d’une multinationale
alimentaire ou pétrolière (2). Si Schuon, au lieu de se cacher derrière son
doigt, avait ouvert son intelligence (pour ne pas dire « s’il avait été moins
idiot ») pour reconnaitre cette « histoire souterraine » et se méfier des
agissements d’un certain côté du « pouvoir occulte », il aurait peut-être été
plus préparé pour contrer les intrusions et les infiltrations humaines et
non-humaines qui ont fini par « avoir la peau » de son école et de son
honneur. Déjà, du vivant de René Guénon, au tout début de la tarîqa avec
Schuon, il y avait ce que le Cheikh Abd al-Wâhid appelait « l'influence du
milieu suisse » (3) produisant des incidents avec le groupement de Paris et
même « la fâcheuse influence du milieu suisse » (4). Le « milieu américain
» à partir des années 1980 n’arrangera pas non plus cet aspect «
souterrain » au contraire…
(1) Cf. Les sept tours du diable.
(2) Cf. Théorie du complot.
(3) Lettre de René Guénon à Louis Caudron, Le Caire, 17 novembre 1935 :
« j’ai l’impression qu’il y a là quelque chose qui doit tenir pour une bonne
part à l’influence du milieu suisse, probablement d’ailleurs sans intention
consciente de la part de qui que ce soit ; en tout cas, tout celà est
assurément bien regrettable... » Caudron rappel celà à Guénon
dans une lettre en 1949 : « M. V(âlsan) me disait ces jours-ci : « Si le
Sheikh était resté en France, les choses auraient été tout autrement »…
C’est exactement la même impression que vous aviez déjà il y a quinze
ans, quand vous estimiez qu’il y a là quelque chose qui
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I think that the criticism n°15 has no chance of being credible in front
of a not negligible part of Internet users living in the post-September
2011 West. Indeed, this one reveals the extent of Schuon's stupidity,
as he seemed to know nothing more in this field than the average
Westerner in the 1970s and 1980s. At that time, the "Western hatred of
Islam" was not yet visible and mediatized as it is today, rather, there
was a kind of contempt among some people for the Arab, who was
considered to be of an inferior race, or in others, rather positive
prejudices linked to the history of Andalusia, Arab mathematics, or
purebreds. Moreover, it was very difficult for those who knew
something about the "underground history of our time to talk about it:
on the one hand, if it happened in private, you were not taken
seriously, so you did not insist on it ending the discussion with a
joke, and articles or books had almost no chance of being printed or
circulated in the normal way, and if they were, they were not taken
more seriously than the literature on Martians: the formidable digital
tool and the Internet did not exist yet, at least for the general public. If
Schuon launches in a contemptuous way: "the theory of the puppets,
typical for the Guénonian "mythology", it is because he was
something of a cad, it must be said, and also inexperienced in this
field. Indeed, he probably had no experience, unlike René Guénon, of
secret societies and of the "underground circles" of the Western
world (1). Only someone with a minimum of common sense and
intelligence" who had done at that time some serious documentary
research in the great Western libraries, would have noticed this
without being a highly skilled analyst at Langley or a senior strategy
officer of a multinational food or oil company (2). If Schuon, instead of
hiding behind his finger, had opened his mind (not to say "if he had
been less of an idiot"), he would have been able to see the truth…to
recognize this "underground story" and to be suspicious of the
actions of a certain side of the "occult power", he might have been
better prepared to counter the human and non-human intrusions and
infiltrations that eventually "killed" his school and his honor."
Already, during René Guénon's lifetime, at the very beginning of the
Tarîqa with Schuon, there was what Sheikh Abd al-Wâhid called the
"the influence of the Swiss milieu" (3) producing incidents with the
Paris grouping and even "the unfortunate influence of the Swiss
milieu" (4). The "American milieu" from the 1980s did not help this
"underground" aspect either...
(1) Cf. The Seven Devil's Tricks.
(2) Cf. Conspiracy theory.
(3) Letter from René Guénon to Louis Caudron, Cairo, November 17,
1935: "I have the impression that there is something there that must
be due in large part to the influence of the Swiss milieu, probably
without conscious intention on the part of anyone. In any case, all this
is certainly regrettable..." Caudron reminds Guénon of this in a letter
in 1949: "Mr. V(âlsan) said to me these days: 'If the Sheikh had
remained in France, things would have been quite different"... It is
exactly the same impression that you had already fifteen years ago,
when you estimated that there is something there which
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doit tenir pour une bonne part à l’influence du milieu suisse, probablement
d’ailleurs sans intention consciente de la part de qui que ce soit. »
(4) Lettre de René Guénon à Louis Caudron, Le Caire, 18 août 1950 : « S.
Mustafa vous aura sans doute mis au courant des multiples incidents de
ces derniers temps ; tout celà semble en voie de s’arranger dans une
certaine mesure, mais je ne suis tout de même toujours pas très rassuré
sur ce qu’il en adviendra par la suite, surtout à cause de la fâcheuse
influence du milieu suisse… »
Bismillah wa salat wa salam ‘ala rassulillah,
As-salam ‘aleykum wa rahmatullah wa barakatuh.
Examinons maintenant ce que nous désignons par la critique n°16 qui
contient en elle-même plusieurs « sous-critiques ». Tout d’abord la suivante
: « Dans l’« Introduction Générale », Guénon parle des « grandes divisions
de l'Orient » ; l'une d'elles, l'Extrême Orient, s'arrête à
la Chine, avec le Tonkin et l'Annam ; le Japon — « que nous avons laissé
de côté dans nôtre division générale » — ne fait pas partie de
l'Extrême-Orient ! » — On peut se demander si Schuon le faisait exprès ou
bien s’il avait un problème de lecture et de compréhension du Français, car
il fait dire à René Guénon ce qu’il n’a jamais dit, à savoir que le Japon « ne
fait pas partie de l'Extrême-Orient ». Or, René Guénon a affirmé tout à fait
autre chose : « Quant au Japon, que nous avons laissé de côté dans notre
division générale, il se rattache à l’Extrême-Orient dans la mesure où il a
subi l’influence chinoise,bien qu’il possède aussi par ailleurs, avec le
Shinto, une tradition propre d’un caractère très différent. Il y aurait lieu de
se demander jusqu’à quel point ces divers éléments ont pu se maintenir en
dépit de la modernisation, c’est-à-dire en somme de l’occidentalisation, qui
a été imposée à ce peuple par ses dirigeants ; mais c’est là une question
trop particulière pour que nous puissions nous arrêter ici. » (1) Ensuite les
tirades de Schuon sur la Turquie kémaliste : « Pourtant, à l'époque où
Guénon a
publié ce livre, la Turquie était kémaliste ; cela ne suffisait pas pour jeter la
Turquie dans une disgrâce analogue à celle du Japon, ni pour réviser le
jugement porté sur ce dernier en fonction de l'indulgence accordée à la
Turquie. » et aussi : « Mais pour en revenir à la Turquie : « ...ces « jeunes »
Orientaux... ne sauraient jamais acquérir chez eux une influence
réelle, » estime Guénon ; et il publie cette opinion après une dizaine
d'années de régime kémaliste ! Les Japonais, eux, n'ont pourtant jamais
pendu des bonzes en les accusant de ne pas se vêtir à l'européenne ! »
— On aurait pu se passer de réfuter ces critiques sur une sorte de « deux
poids deux mesures » du traitement supposé de René Guénon du Japon et
de la Turquie dite « kémaliste » par Schuon puisque le Japon n’a jamais
été exclu de l’Extrême-Orient. Mais même si René Guénon avait « exclu »
le Japon de l’Extrême-Orient, la Turquie n’était pas encore « kémaliste » en
1921, époque de la première publication de L’Introduction générale à
l’étude des doctrines hindoues, puisque la République ne sera proclamée
qu’en octobre 1923, le Califat ne sera aboli qu’en mars 1924, et le
Kémalisme proprement dit n’aura lieu qu’après. Tout le monde le sait
aujourd’hui, le Kémalisme ne fut qu’une « parenthèse del’histoire » turque
ainsi que le note justement un journaliste qui rappelle que « depuis plus
de dix ans maintenant, le parti fondé par Mustapha Kemal, instrument de la
laïcisation et plus largement de l’occidentalisation de la société turque, est
écarté du pouvoir au profit des
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P.S.: You know the famous quote (see video from 2'30): "I refused to
be a fool dancing on the strings held by all those big shots… Now
Listen, whoever comes to you with this Barzini meeting, he's the
traitor. Don't forget that."
{To be edited and concluded soon, God willing, because a scholar has
volunteered to edit the English of this DeepL Translation}