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Cours 5 – Électronique Version prof

Amplificateur linéaire intégré


BLAISE PASCAL
PT 2024-2025

Plan du cours
I Amplificateur linéaire intégré 2
I.A Le composant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.B Régimes linéaire et de saturation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.C Modèle de l’ALI idéal de gain infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II Exemples de montages à ALI en régime linéaire 5
II.A Suiveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.B Amplificateur non inverseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.C Amplificateur inverseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.D Intégrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III Exemples de montages à ALI en régime de saturation 10
III.A Comparateur simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
III.B Comparateur à hystérésis non-inverseur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
IV Comportement dynamique de l’ALI 13
IV.A Modèle de l’ALI idéal du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV.B Rétroaction et régime de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
IV.C Produit gain x bande passante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
IV.D Vitesse de balayage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
V Synthèse : quelle méthode pour quel montage ? 17
V.A Régime linéaire vs. régime de saturation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
V.B Loi des nœuds en potentiel vs. pont diviseur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

Au programme
Extrait du programme officiel : partie 2 « Électronique », bloc 2 « Rétroaction ».
Cette partie illustre quelques propriétés relatives à la rétroaction sur l’exemple de l’amplificateur linéaire intégré.
L’étude des circuits est strictement limitée à des situations pouvant être facilement abordées avec les outils introduits
en première année (loi des mailles, loi des nœuds, diviseur de tension). La vitesse limite de balayage de l’ALI est
évoquée en TP afin d’identifier les distorsions harmoniques traduisant un comportement non-linéaire du système
étudié. Les limitations associées aux courants de polarisation et à la tension de décalage ne sont pas étudiées.

Notions et contenus Capacités exigibles


Modèle de l’ALI défini par des courants de pola- Citer les hypothèses du modèle et les ordres de grandeur du
risation nuls, une résistance de sortie nulle, une gain différentiel statique et du temps de réponse.
fonction de transfert du premier ordre en régime Modéliser un ALI fonctionnant en régime linéaire à l’aide d’un
linéaire, une saturation de la tension de sortie. schéma bloc.
Détecter, dans un montage à ALI, les manifestations
Limites du modèle : vitesse limite de balayage,
de la vitesse limite de balayage et de la saturation du
saturation du courant de sortie.
courant de sortie.
Analyser la stabilité du régime linéaire.
Montages amplificateur non-inverseur et compa-
rateur à hystérésis. Établir la conservation du produit gain × bande passante du
montage non-inverseur.

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Cours 5 : Amplificateur linéaire intégré Blaise Pascal, PT 2024-2025

Notions et contenus Capacités exigibles


Identifier la présence d’une rétroaction sur la borne inverseuse
ALI idéal de gain infini en régime linéaire.
comme un indice de fonctionnement en régime linéaire.
Établir la relation entrée-sortie des montages non inverseur,
suiveur, inverseur, intégrateur. Déterminer les impédances
d’entrée de ces montages.
Expliquer l’intérêt de réaliser des filtres de tension de forte im-
pédance d’entrée et de faible impédance de sortie pour garantir
leur fonctionnement lors de mises en cascades.
ALI idéal de gain infini en régime saturé. Établir la relation entrée-sortie du comparateur simple.
Associer pour une entrée sinusoïdale, le caractère non-linéaire
du système et la génération d’harmoniques en sortie.
Établir le cycle d’un comparateur à hystérésis.
Définir le phénomène d’hystérésis en relation avec la notion de
mémoire.
En gras, les points devant faire l’objet d’une approche expérimentale.

Ces cinq dernières années au concours


▷ Écrit : épreuve A 2021, 2022 et 2024 ; épreuve de modélisation 2022.
▷ Oral : très souvent.

Ce chapitre vise un double objectif :


▷ d’une part, introduire un nouveau composant qui va permettre de réaliser des circuits électriques beaucoup
plus riches qu’avec les seuls dipôles connus jusqu’à présent ;
▷ d’autre part, analyser sur des exemples l’influence de la rétroaction sur la stabilité d’un montage, en lien avec
le cours d’automatique de SI.

I - Amplificateur linéaire intégré


I.A - Le composant
Un ALI est un composant à deux entrées dites non inverseuse ⊕ et inverseuse ⊖, qui nécessite d’être alimenté
par une source de tension symétrique ±15 V. Il s’agit d’un circuit intégré, c’est-à-dire qu’il contient d’autres
composants élémentaires (résistances, condensateurs, transistors). Le schéma du circuit intégré dépend du modèle
d’ALI utilisé, et est donné dans la fiche technique (« datasheet ») du composant.
Autres noms usuels : amplificateur opérationnel, « ampli op », AO, AOp, etc.

Remarque culturelle : Les ALI ont été développés dans les années 1940-1950 pour réaliser des opé-
rations mathématiques dans les calculateurs analogiques : addition, intégration, etc. Certains exemples
seront présentés dans ce cours et en TD. Le coût unitaire s’élevait à l’époque à une vingtaine de dollars,
il n’est aujourd’hui que de quelques centimes.

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Cours 5 : Amplificateur linéaire intégré Blaise Pascal, PT 2024-2025

• Un ALI vu de l’extérieur

réglage offset 1 8 inutilisée

entrée ⊖ 2 7 alim +15 V


ALI
entrée ⊕ 3 6 sortie

alim −15 V 4 5 réglage offset

• Représentation conventionnelle
Seules trois bornes sont représentées : les deux entrées et la sortie. L’alimentation continue n’est jamais représentée
... mais il ne faut pas l’oublier lorsque l’on branche un ALI !

Faire les deux schémas en carré et en triangle. Définir ε.


Faire les deux schémas en carré et en triangle. Définir ε.
Faire les deux schémas en carré et en triangle. Définir ε.
toto Espace 1

, , , Attention ! Il faut absolument distinguer les deux bornes d’entrée qui jouent des rôles très différents.

I.B - Régimes linéaire et de saturation


• Saturation en tension
La tension de sortie de l’ALI ne peut pas sortir d’un intervalle [−Vsat ; +Vsat ]. On distingue alors deux régimes de
fonctionnement :
▷ si vs = ±Vsat : régime de saturation (en tension), la tension de sortie ne peut plus évoluer même si l’entrée
évolue, la relation entrée-sortie n’est donc plus linéaire ; R
▷ si −Vsat < vs < +Vsat : régime linéaire (sous réserve que le courant le permette), la tension de sortie
du montage est reliée à la tension d’entrée par une relation linéaire, ce qui permet d’utiliser tout l’attirail
mathématique des SLCI.

Pour un ALI usuel : la tension de saturation est légèrement inférieure à la tension d’alimentation, typiquement
13 V, mais on considère souvent dans les exercices Vsat = 15 V.

• Influence des rétroactions


On appelle boucle de rétroaction ou chaîne de retour un dispositif par lequel le signal de sortie d’un système
affecte le signal d’entrée. Le système est alors dit bouclé. Ici, cela consiste à relier la borne de sortie de l’ALI par un
dipôle ou une association de dipôles à l’une ou l’autre des bornes d’entrée. La rétroaction est dite négative si elle se
fait sur l’entrée ⊖ et positive si elle a lieu sur l’entrée ⊕.
Remarque : La notion de rétroaction se voit naturellement en électronique, mais est en fait beaucoup
plus générale. Par exemple, le système climatique terrestre est soumis à de nombreuses rétroactions.
On admet les résultats suivants :

▷ Aucune rétroaction : régime de saturation


R
▷ Une unique rétroaction négative : régime linéaire (si tension d’entrée pas trop grande)

▷ Une unique rétroaction positive : régime de saturation

▷ Deux rétroactions ⊕ et ⊖ : impossible de savoir a priori

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Cours 5 : Amplificateur linéaire intégré Blaise Pascal, PT 2024-2025

• Saturation en courant
L’intensité de sortie de l’ALI est également limitée : elle ne peut pas sortir d’un intervalle [−isat ; +isat ]
▷ si −isat < is < +isat , l’ALI peut fonctionner en régime linéaire sous réserve que la tension le permette ;
▷ si is = ±isat , l’ALI est saturé en courant et la relation entrée-sortie n’est plus linéaire ... mais attention vs ̸=
Vsat a priori.
En pratique, dans les montages usuels, la saturation en courant est nettement moins contraignante que la satu-
ration en tension.
Pour un ALI usuel : isat ≃ 40 mA.

I.C - Modèle de l’ALI idéal de gain infini


Le modèle de l’ALI idéal de gain infini est un premier modèle de comportement de l’ALI, qui permet d’étudier
un très grand nombre de montages. Sauf mention contraire, c’est ce modèle qui est implicitement utilisé dans tous
les exercices.
Modèle de l’ALI idéal de gain infini :
R! i+
+ ∞ ▷ les courants d’entrée i+ et i− sont nuls ;
is
ε ▷ le courant de sortie is et la tension de sortie vs sont indépendants ;
v+ − ▷ tension de sortie limitée à |vs | ≤ Vsat ≲ 15 V et saturation au delà ;
i− vs
v− ▷ courant de sortie limité à |is | ≤ isat ≃ 40 mA et saturation au delà ;

vs
Relation entrée-sortie : +Vsat
▷ régime linéaire ⇐⇒ ε = 0 ;
▷ saturation haute vs = +Vsat ⇐⇒ ε > 0 ;
▷ saturation basse vs = −Vsat ⇐⇒ ε < 0. ε

La caractéristique statique en est une représentation graphique.


−Vsat

, , , Attention ! Ne pas confondre le modèle de l’ALI idéal avec le fonctionnement linéaire : un ALI idéal peut
fonctionner en régime de saturation, de même qu’un ALI « réel » peut fonctionner en régime linéaire.
➽ Pour approfondir : L’étude plus détaillée du circuit intégré de l’ALI permet de ramener un ALI réel en régime
permanent au schéma équivalent ci-dessous. Attention, il s’agit d’un schéma équivalent (« tout se passe comme si »), pas
du circuit intégré réel.
Ce modèle équivalent traduit d’abord que les courants d’entrée de
Ie+
l’ALI i+ et i− ne sont pas nuls. D’une part, les deux entrées de l’ALI
i+ absorbent (ou émettent) chacune un courant continu Ie+ et Ie– . La
moyenne de ces deux courants est appelée courant de polarisation (bias
Zs is
ε Re vd current), leur différence courant de décalage (offset current). D’autre
i− part, les deux entrées apparaissent reliées par une résistance Ze appe-
µ0 vd lée impédance d’entrée. Le modèle d’ALI idéal suppose que le courant
vs de biais et le courant de décalage sont nuls (de l’ordre du nA en pra-
Voff
Ie– tique), et l’impédance d’entrée infinie (de l’ordre de 109 voire 1012 W en
pratique). Ces hypothèses sont parfaitement valables en pratique.
Par ailleurs, le modèle équivalent montre que la tension de sortie vs n’est pas directement commandée par ε, mais par la
tension vd , qui diffère de ε par la tension de décalage (offset voltage) Voff . Le modèle d’ALI idéal suppose cette tension
de décalage nulle. Cette hypothèse est la plus épineuse, puisque Voff est en réalité de l’ordre de quelques mV, ce qui n’est
pas toujours négligeable. Nous aurons l’occasion de le constater en TP.
Enfin, le modèle équivalent traduit que la tension de sortie vs est directement reliée à la tension d’entrée multipliée
par un gain statique µ0 , de l’ordre de 106 . Le régime linéaire |vs | < Vsat peut donc être atteint pour un intervalle
ε ∈ [−Vsat /µ0 , +Vsat /µ0 ], voir paragraphe IV.A, et pas seulement pour ε = 0. Le bruit électronique rend cet écart
impossible à observer en pratique. Notons également qu’on trouve ici l’origine du nom « gain infini ». De plus, la tension
de sortie dépend priori du courant de sortie vs à cause de l’impédance de sortie Zs : vs = µ0 vd − Zs is . Supposer qu’ils
sont indépendants revient à considérer que l’impédance de sortie est nulle. En pratique, l’impédance de sortie d’un ALI
n’a rien de nul puisqu’elle est de l’ordre de la centaine d’ohms ... mais en présence de rétroaction elle apparaît divisée par
le gain statique µ0 , ce qui légitime sans difficulté l’hypothèse.
Notons enfin que ce modèle équivalent ne renseigne que sur le comportement statique de l’ALI ... une étude dynamique
nécessite d’enrichir ce modèle équivalent. ■

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II - Exemples de montages à ALI en régime linéaire


Tous les montages de ce paragraphe ne comptent qu’un ALI en régime linéaire, donc on sait que

ε=0 soit v+ = v − .

, , , Attention ! Ne pas confondre la tension d’entrée du montage e avec la tension ε = v+ − v− .

II.A - Suiveur

• Régime de fonctionnement de l’ALI


− ▷
ie une unique rétroaction négative donc régime linéaire probable
+ une unique rétroaction négative donc régime linéaire probable
e s une unique rétroaction négative donc régime linéaire probable
toto Espace 2

• Relation entrée-sortie
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ?
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ? D
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ?
toto Espace 3

• Impédance d’entrée

On appelle impédance d’entrée d’un montage le rapport entre la tension et le courant d’entrée
lorsqu’il est en sortie ouverte, c’est-à-dire que la sortie n’est aux bornes d’aucun dipôle.
e
Ze =
ie

Pour le suiveur : ALI idéal donc ie = 0 donc Ze = +∞.

• Intérêt d’un montage suiveur

Application 1 : Intérêt d’un montage suiveur

− ▷
Considérons la situation ci-dessous où l’on
+ cherche à alimenter une charge de résistance Rc
générateur

générateur

r r avec un générateur de fém E et de résistance in-


R0 u0 Rc u0 terne r. Exprimer la tension u0 aux bornes de la
E E charge avec et sans suiveur. Conclure sur l’intérêt
du montage.

Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
toto Espace 4

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Ajouter un montage suiveur peut également avoir un intérêt en sortie d’un filtre : si un étage de faible résistance
d’entrée est placé en sortie du filtre, alors il affecte la fonction de transfert, de façon parfois très notable, cf. TP sur
le filtrage d’un extrait sonore.
⇝ plus largement, un montage suiveur permet de dissocier la commande (générateur) et l’apport de puissance
(via l’ALI et son alimentation).

• Courant de masse
Dans l’exemple précédent, la tension aux bornes de la résistance Rc est non nulle, donc un courant la traverse ...
alors qu’aucun courant ne traverse le générateur et r car l’ALI est idéal !
⇝ ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
toto Espace 5

La masse est un nœud par lequel un courant, inconnu a priori, peut entrer ou sortir.
Q
Il faut donc être particulièrement prudent avec la masse dans l’application de la loi des nœuds.

II.B - Amplificateur non inverseur


R2
• Régime de fonctionnement de l’ALI
R1
− ▷ rétroaction négative donc régime linéaire probable
rétroaction négative donc régime linéaire probable
+ rétroaction négative donc régime linéaire probable
e s
toto Espace 6

• Relation entrée-sortie
Les deux résistances R1 et R2 sont parcourues par le même courant et forment donc un pont diviseur. En
D redessinant les tensions « à l’horizontale » sur le haut du montage, on voit que
v− R1
=
s R1 + R2
Comme l’ALI fonctionne en régime linéaire, alors v− = v+ = e d’où
 
e R1 R2
= donc s= 1+ e.
s R1 + R2 R1

Les deux résistances R1 et R2 sont parcourues par le même courant et forment donc un pont diviseur. En redessinant
les tensions « à l’horizontale » sur le haut du montage, on voit que
v− R1
=
s R1 + R2
Comme l’ALI fonctionne en régime linéaire, alors v− = v+ = e d’où
 
e R1 R2
= donc s= 1+ e.
s R1 + R2 R1

toto Espace 7

• Impédance d’entrée
E E
Ze = = = +∞ car ALI idéal.
Ie I+
E E
Ze = = = +∞ car ALI idéal.
Ie I+
toto Espace 8

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II.C - Amplificateur inverseur


II.C.1 - Intermède : théorème de Millman ou loi des nœuds en termes de potentiel
La loi des nœuds en termes de potentiel est une autre méthode d’étude des montages à ALI que le pont diviseur.
Elle conduit évidemment aux mêmes résultats, mais en fonction des montages l’une ou l’autre méthode permet
d’alléger les calculs, parfois de façon significative.
Démonstration sur un exemple : raisonnons au nœud A.
Z1 A Z2 En orientant tous les courants vers A, la LN s’écrit
u1 u2 u3
v1 Z3 v2 i1 + i2 + i3 = 0 soit + + =0
Z1 Z2 Z3

On peut alors exprimer les tensions en fonction des potentiels, en faisant attention à la masse, ce qui donne
v1 − vA v2 − vA 0 − vA
+ + =0
Z1 Z2 Z3

On peut alors exprimer les tensions en fonction des potentiels, en faisant attention à la masse, ce qui donne
v1 − vA v2 − vA 0 − vA
+ + =0
Z1 Z2 Z3

toto Espace 9

Généralisation : i
Théorème de Millman ou loi des nœuds en potentiel :
X potentiel à l’extrémité − potentiel du nœud central R!
= 0.
impédance de la branche
branches

En pratique, le plus utile est souvent d’exprimer la loi des nœuds en potentiel aux entrées des ALI.

II.C.2 - Étude du montage amplificateur inverseur


R2 Contrairement au montage non-inverseur précédent, l’entrée est cette fois imposée
sur R1 alors que l’entrée ⊕ de l’ALI est reliée à la masse.
R1
− ▷ • Régime de fonctionnement de l’ALI
e + rétroaction négative donc régime linéaire probable
s rétroaction négative donc régime linéaire probable
toto Espace 10

• Relation entrée-sortie
D’après la LNP appliquée à l’entrée ⊖,
e − v− s − v−
+ =0 D
R1 R2
Or l’ALI est en fonctionnement linéaire donc v− = v+ = 0, si bien que

s e R2
=− d’où s=− e.
R2 R1 R1

D’après la LNP appliquée à l’entrée ⊖,


e − v− s − v−
+ =0
R1 R2
Or l’ALI est en fonctionnement linéaire donc v− = v+ = 0, si bien que

s e R2
=− d’où s=− e.
R2 R1 R1

toto Espace 11

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Remarque 1 : selon les résistances, le montage peut amplifier mais aussi atténuer la tension.

Remarque 2 : la nature inverseur ou non-inverseur d’un montage peut « se deviner » à partir de


l’entrée de l’ALI sur laquelle est branchée la tension d’entrée du montage : dans tous les cas simples, si
la tension d’entrée est imposée du côté de l’entrée ⊖ de l’ALI alors le montage est inverseur, et si elle
est imposée du côté de l’entrée ⊕ alors le montage est non-inverseur.

• Impédance d’entrée
Le courant d’entrée du montage est cette fois i1 , donc
E E − V− U1
Ze = = = = R1 .
I1 I1 I1

⇝ l’impédance d’entrée n’étant pas infinie, il faut être vigilant lorsqu’on place un étage amplificateur inverseur
dans un montage plus complexe, car il peut avoir un effet sur le fonctionnement des étages précédents.

II.D - Intégrateur
C Les fonctions réalisables avec des montages à ALI sont bien plus riches que de
la simple amplification. Le montage intégrateur en est un exemple.
R
− ▷ • Régime de fonctionnement de l’ALI
e + rétroaction négative donc régime linéaire probable
s rétroaction négative donc régime linéaire probable
toto Espace 12

• Quelles méthodes utiliser ?


Pont diviseur ou loi des nœuds en potentiel ? Vues les positions des tensions d’entrée et de sortie, le plus efficace
M! est d’utiliser la LNP à l’entrée ⊖.
Vues les positions des tensions d’entrée et de sortie, le plus efficace est d’utiliser la LNP à l’entrée ⊖.
Vues les positions des tensions d’entrée et de sortie, le plus efficace est d’utiliser la LNP à l’entrée ⊖.
toto Espace 13

Représentation temporelle ou fréquentielle ? Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler
sur la représentation fréquentielle (impédances complexes).
Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler sur la représentation fréquentielle (impédances
complexes).
Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler sur la représentation fréquentielle (impédances
complexes).
toto Espace 14

• Relation entrée-sortie
Fonction de transfert dans le domaine fréquentiel :
D LNP avec tous les courants orientés vers l’entrée ⊖ :
E − V− S − V−
+ =0
R 1/jCω
et comme l’ALI est en régime linéaire V− = V+ = 0 d’où on déduit

E 1 S 1
jCω S = − d’où S=− E soit H= =−
R jRCω E jRCω

LNP avec tous les courants orientés vers l’entrée ⊖ :


E − V− S − V−
+ =0
R 1/jCω
et comme l’ALI est en régime linéaire V− = V+ = 0 d’où on déduit

E 1 S 1
jCω S = − d’où S=− E soit H= =−
R jRCω E jRCω

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toto Espace 15

Relation différentielle dans le domaine temporel :


D
ˆ s(t) ˆ t
ds 1 1 1
=− e donc ds = − e(t) dt soit ds = − e(t) dt
dt RC RC s(0) RC 0

ce qui donne finalement


ˆ t
1
s(t) = s(0) − e(t) dt .
RC 0

ˆ s(t) ˆ t
ds 1 1 1
=− e donc ds = − e(t) dt soit ds = − e(t) dt
dt RC RC s(0) RC 0

ce qui donne finalement


ˆ t
1
s(t) = s(0) − e(t) dt .
RC 0

toto Espace 16

, , , Attention ! Ne pas oublier la constante d’intégration s(0) !

• Difficultés d’utilisation pratique


Un tel montage intégrateur intègre ... tout ! La moindre composante continue est donc intégrée et donne une
contribution au signal de sortie qui croit linéairement et conduit inévitablement à une saturation assez rapide de Q
l’ALI (quelques secondes en général).

Remarque : Ceci est directement relié à la divergence de H pour ω → 0.


⇝ le montage intégrateur est inutilisable tel quel : en pratique, on utilise donc le montage pseudo-intégrateur.

Application 2 : Pseudo-intégrateur
M
R ′ Le montage pseudo-intégrateur est une adaptation du montage intégrateur où
une résistance R′ est montée en parallèle du condensateur C.
1 - Établir la fonction de transfert du montage.
R 2 - Montrer que la fonction de transfert ne diverge plus à basse fréquence.
− ▷
3 - Montrer que ce montage se comporte comme le montage intégrateur pur pour
e + les signaux de haute fréquence.
s
4 - Dans quelle gamme de fréquence ce montage est-il utilisable en lieu et place
du précédent ? Comment choisir la valeur de R′ ?

1
1 Admittance équivalente : Y p = + jCω. D’après la LNP,
R′
 
E−0 1
+ (S − 0) + jCω =0
R R′

d’où on déduit
R′ /R
H=− .
1 + jR′ Cω

2 Limite basse fréquence : H ∼ −R′ /R, la composante continue est donc amplifiée mais il n’y a pas de divergence.
3 Limite haute fréquence :
R′
H∼− = −1/jRCω
R × jR′ Cω
on retrouve la même FT que l’intégrateur pur.
4 La fréquence caractéristique est 1/R′ C : le pseudo-intégrateur se substitue à l’intégrateur pour ω ≫ 1/R′ C. On
a donc intérêt à choisir R′ très grand ... sous réserve de ne pas trop amplifier les signaux basse fréquence. Il y a donc

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un compromis à trouver.
1
5 Admittance équivalente : Y p = + jCω. D’après la LNP,
R′
 
E−0 1
+ (S − 0) + jCω = 0
R R′

d’où on déduit
R′ /R
H=− .
1 + jR′ Cω

6 Limite basse fréquence : H ∼ −R′ /R, la composante continue est donc amplifiée mais il n’y a pas de divergence.
7 Limite haute fréquence :
R′
H∼− = −1/jRCω
R × jR′ Cω
on retrouve la même FT que l’intégrateur pur.
8 La fréquence caractéristique est 1/R′ C : le pseudo-intégrateur se substitue à l’intégrateur pour ω ≫ 1/R′ C. On
a donc intérêt à choisir R′ très grand ... sous réserve de ne pas trop amplifier les signaux basse fréquence. Il y a donc
un compromis à trouver.
toto Espace 17

III - Exemples de montages à ALI en régime de saturation


Rappel : en régime de saturation, la tension de sortie de l’ALI vaut vs = ±Vsat en fonction de signe de la tension
d’entrée de l’ALI ε.
⇝ étudier un montage en saturation consiste à déterminer à quelle(s) condition(s) sur e la tension ε change de
signe, c’est-à-dire la bascule de ±Vsat à ∓Vsat a lieu.
, , , Attention ! Contrairement au régime linéaire, ε ̸= 0 et sa valeur est inconnue.

Méthode : les montages à ALI en saturation se traitent par disjonction des cas
M! ▷ on fait une hypothèse sur l’état de saturation de l’ALI, ce qui revient à donner la valeur de vs et le signe de ε ;
▷ cet état de saturation perdure tant que le signe de ε ne change pas, on cherche donc à quelle condition sur
l’entrée e on a ε qui s’annule.

III.A - Comparateur simple


E0 On étudie le montage comparateur simple ci-contre. La tension E0 , supposée
− ▷ constante pour simplifier, est imposée par un générateur extérieur.

+ • Régime de fonctionnement de l’ALI


e s L’ALI ne compte aucune rétroaction, il ne peut donc fonctionner qu’en régime
de saturation.

• Conditions de bascule
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
D Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
toto Espace 18

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• Diagramme entrée-sortie
s
+Vsat M

e
E0

−Vsat

• Effet sur un signal sinusoïdal


tensions
Vsat M

E0
t

−Vsat

Comparaison des spectres :


entrée = une seule harmonique, sortie = nombre infini d’harmoniques
entrée = une seule harmonique, sortie = nombre infini d’harmoniques
entrée = une seule harmonique, sortie = nombre infini d’harmoniques
toto Espace 19

Généralisation :
Le spectre du signal de sortie d’un montage non-linéaire compte toujours plus d’harmoniques qu’en entrée.
R
On dit qu’il y a génération d’harmoniques ou enrichissement spectral par les non-linéarités.

• Effet sur un signal fluctuant rapidement


Si la tension d’entrée e fluctue rapidement autour de E0 alors la tension de sortie fluctue elle aussi rapidement
entre ±Vsat . Cela peut être un avantage (capteur de présence, etc.), mais pas toujours : on peut penser par exemple à
un store qui devrait monter ou descendre automatiquement en fonction de l’ensoleillement, il ne faudrait pas que de
faibles variations de luminosité dues à un petit nuage ou au passage d’un oiseau devant le capteur le fassent monter
et descendre cent fois en une après-midi.
⇝ nécessité d’autres montages, plus robustes aux fluctuations.

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III.B - Comparateur à hystérésis non-inverseur


R2 • Régime de fonctionnement de l’ALI
R1 L’ALI ne compte qu’une rétroaction positive, il ne peut donc fonctionner qu’en
+ ▷ régime de saturation.
− • Expression générale de ε
e s
Commençons par exprimer de façon générale ε en fonction des tensions e et s,
sans rien supposer sur l’état de saturation haute ou basse de l’ALI.
On a directement v− = 0, exprimons ε = v+ avec la LNP :
 
e−ε s−ε 1 1 e s
+ =0 soit + ε= +
R1 R2 R1 R2 R1 R2
et ainsi
1
ε= (R2 e + R1 s)
R1 + R2

On a directement v− = 0, exprimons ε = v+ avec la LNP :


 
e−ε s−ε 1 1 e s
+ =0 soit + ε= +
R1 R2 R1 R2 R1 R2
et ainsi
1
ε= (R2 e + R1 s)
R1 + R2

toto Espace 20

• Conditions de bascule
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε > 0, c’est-à-dire
D! R1
R2 e + R1 Vsat > 0 soit e>− Vsat = −βVsat .
R2
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = −Vsat . Il y reste tant que ε < 0, c’est-à-dire
R1
R2 e − R1 Vsat < 0 soit e<+ Vsat = +βVsat .
R2

⇝ la condition de bascule n’est pas la même selon l’état de saturation de l’ALI.

• Diagramme entrée-sortie
s
D
+Vsat

−βVsat
e
βVsat

−Vsat

Remarque : il existe un montage comparateur à hystérésis inverseur, que nous étudierons en TD,
dont le cycle est symétrique à celui du montage non-inverseur.

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• Effet sur un signal sinusoïdal


tensions
Vsat M

βVsat

−βVsat

−Vsat

On retrouve (sans surprise !) la génération d’harmoniques par les non-linéarités du montage.

• Phénomène d’hystérésis
On constate clairement sur le diagramme entrée-sortie que dans toute la zone intermédiaire −βVsat < ε < βVsat
le système peut être dans l’un ou l’autre état de saturation en fonction de son état antérieur : il garde ainsi une
mémoire de cet état, ce qui rend la comparaison robuste aux fluctuations.
On dit qu’un système présente un phénomène d’hystérésis
si son état actuel dépend de son évolution antérieure
et pas seulement des valeurs instantanées de la (des) grandeur(s) d’entrée.

Remarque culturelle : Ce phénomène se rencontre dans de nombreux domaines de la physique :


magnétisme, hydraulique, mécanique des matériaux polymères, etc.

IV - Comportement dynamique de l’ALI


Nous avons jusqu’ici considéré que le comportement de l’ALI restait le même, quelles que soient les fréquences
mises en jeu : il se trouve que ce n’est pas le cas. En outre, le modèle de gain infini permet d’étudier l’essentiel
des montages utilisant des ALI, mais comprendre certains phénomènes, à commencer par la différence fondamentale
entre rétroaction positive et négative, nécessite un modèle plus avancé. C’est l’objet de ce paragraphe.

IV.A - Modèle de l’ALI idéal du premier ordre


Le modèle du premier ordre conserve les hypothèses sur les tensions et courants d’entrée et de sortie (modèle de
l’ALI idéal), mais décrit la relation entre vs et ε par une fonction de transfert du premier ordre :
Modèle de l’ALI idéal du premier ordre :
i+ R
+ ∞ ▷ les courants d’entrée i+ et i− sont nuls ;
is
ε ▷ le courant de sortie is et la tension de sortie vs sont indépendants ;
v+ − ▷ tension de sortie limitée à |vs | ≤ Vsat ≲ 15 V et saturation au delà ;
i− vs
v− ▷ courant de sortie limité à |is | ≤ isat ≃ 40 mA et saturation au delà ;

Relation entrée-sortie en régime linéaire : vs


vs µ0
HALI = = +Vsat
ε f
1+j
fc
ε
6
où µ0 ∼ 10 est le gain statique et fc ∼ 20 Hz la fréquence de
coupure de l’ALI (en boucle ouverte). −Vsat
La caractéristique statique devient légèrement inclinée.

, , , Attention ! Une telle fonction de transfert n’est valable que dans la zone de fonctionnement linéaire.

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Sens physique du gain statique : rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique
statique
rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique statique
rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique statique
toto Espace 21

Largeur du domaine linéaire : |vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
|vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
|vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
toto Espace 22

Ordre de grandeur du bruit électronique : qq mV


⇝ le régime linéaire n’est pas accessible en boucle ouverte, et nécessite une rétroaction adaptée.
Q
Remarque : de ce point de vue, tout se passe comme si µ0 = ∞, il y a bien cohérence entre les deux
modèles.

IV.B - Rétroaction et régime de fonctionnement


Pour comprendre l’importance de la rétroaction sur le régime de fonctionnement, nous allons étudier analytique-
ment la stabilité de deux montages identiques ... à la rétroaction près : l’amplificateur non-inverseur et le comparateur
à hystérésis.

IV.B.1 - Rappel : critères de stabilité d’un SLCI


Dans un cas (presque) général, l’équation différentielle et la fonction de transfert harmonique d’un SLCI s’écrivent
N K PK
X dn s X dk e k=0 bk (jω)k
an n = bk k ←→ H(jω) = PN .
n=0
dt dt n=0 an (jω)n
k=0

Le membre de gauche « sortie » de l’équation différentielle donne le dénominateur de la fonction de transfert, et le


membre de droite « entrée » en donne le numérateur.
Critère de stabilité d’un système linéaire d’ordre 1 ou 2 :
R Tous les coeff du membre « entrée » de l’équation différentielle, c’est-à-dire tous les coeff du dénominateur
de sa fonction de transfert, doivent de même signe.
Tous les coeff du membre « entrée » de l’équation différentielle, c’est-à-dire tous les coeff du dénominateur
de sa fonction de transfert, doivent de même signe.
Tous les coeff du membre « entrée » de l’équation différentielle, c’est-à-dire tous les coeff du dénominateur
de sa fonction de transfert, doivent de même signe.
toto Espace 23

Si ce n’est pas le cas, le système est instable et il ne peut fonctionner en régime linéaire.

Remarque : Si le modèle de gain infini conduit à une « vraie » fonction de transfert harmonique, elle
suffit à l’étude de stabilité, et passer par le modèle du premier ordre n’est pas nécessaire. C’est par
exemple le cas pour le montage pseudo-intégrateur étudié dans l’application 2.

IV.B.2 - Étude de stabilité du montage amplificateur non-inverseur


R2
On étudie la stabilité du régime linéaire du montage amplificateur non inverseur
R1 dont le schéma est rappelé ci-contre. Ce montage a déjà été discuté au paragraphe II.B,
− ▷ mais on utilise cette fois le modèle du premier ordre, le modèle de gain infini ne
permettant pas de conclure.
+
e s , , , Attention ! On ne peut donc plus supposer ε = 0 même en régime linéaire !

Démarche : raisonnement de type analyse-synthèse : on suppose le fonctionnement linéaire, ce qui permet d’utiliser
M les représentations complexes, et on cherche à établir à quelle(s) condition(s) cela est possible, autrement dit à
quelle(s) condition(s) il est stable.

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Fonction de transfert du montage complet : on cherche à exprimer H = s/e en utilisant HALI = s/ε.
⇝ il faut commencer par exprimer ε en fonction de s et e.
Par un pont diviseur,
v− R1
=
s R1 + R2
d’où on déduit
R1
ε = v + − v− = e − s.
R1 + R2
| {z }
=k

Enfin,
s = HALI ε = HALI e − kHALI s donc (1 + k HALI )s = HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω
HALI 1+j
ωc µ0
H= = µ0 =
1 + k HALI jω
1+ ω k 1 + µ0 k +
1+j ωc
ωc

Par un pont diviseur,


v− R1
=
s R1 + R2
d’où on déduit
R1
ε = v + − v− = e − s.
R1 + R2
| {z }
=k

Enfin,
s = HALI ε = HALI e − kHALI s donc (1 + k HALI )s = HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω
HALI 1+j
ωc µ0
H= = µ 0
=
1 + k HALI jω
1+ ω k 1 + µ0 k +
1+j ωc
ωc

toto Espace 24

Remarque : on retrouve la formule de Black utilisée en SI en automatique :


HALI FTCD
H= ⇐⇒ FTBF =
1 + k HALI 1 + FTCR × FTCD

reliant la fonction de transfert en boucle fermée FTBF à celles de la chaîne directe FTCD et de la
chaîne de retour FTCR.
Analyse de stabilité : 1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
toto Espace 25

⇝ on vérifie l’effet stabilisant de la rétroaction négative.


Remarque : Dans la limite µ0 ≫ 1, la fonction de transfert du montage devient
µ0 1 R1 + R2
H∼ = =
µ0 k k R1
d’où on déduit  
R2
S= 1+ E
R1
ce qui est bien la relation obtenue par le modèle de gain infini.

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IV.B.3 - Étude de stabilité du montage comparateur à hystérésis inverseur


R2 Reprenons l’étude pour un montage identique ... à ceci près que la chaîne de retour
est reliée à l’entrée ⊕ au lieu de ⊖. Ce montage est un comparateur à hystérésis
R1 inverseur, qui diffère légèrement du non-inverseur étudié au paragraphe III.B.
+ ▷
, , , Attention ! Même si on a déjà dit que l’ALI fonctionnait forcément en sa-
− turation, on fait néanmoins une hypothèse de fonctionnement linéaire, qui va nous
s
e conduire à une contradiction ... bref, un raisonnement par l’absurde 1 .

Fonction de transfert du montage complet : même démarche,


M
Par un pont diviseur,
v+ R1
=
s R1 + R2
d’où on déduit
R1
ε = v+ − v− = s − e.
R1 + R2
| {z }
=k

Enfin,
s = HALI ε = kHALI s − HALI e donc (1 + k HALI ) s = −HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω−
−HALI 1+j
ωc −µ0
H= = µ0 =
1 − k HALI 1− jω
ω k 1 − µ0 k +
1+j ωc
ωc

Par un pont diviseur,


v+ R1
=
s R1 + R2
d’où on déduit
R1
ε = v+ − v− = s − e.
R +R
| 1 {z 2}
=k

Enfin,
s = HALI ε = kHALI s − HALI e donc (1 + k HALI ) s = −HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω−
−HALI 1+j
ωc −µ0
H= = µ0
=
1 − k HALI 1− jω
ω k 1 − µ0 k +
1+j ωc
ωc

toto Espace 26

Analyse de stabilité : 1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop
vite, il n’y a pas trois mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop vite, il n’y a pas trois
mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop vite, il n’y a pas trois
mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
toto Espace 27

⇝ l’hypothèse de départ est fausse, l’ALI ne peut pas fonctionner en régime linéaire, et fonctionne donc néces-
sairement en régime de saturation.

1. Après tout, un raisonnement par l’absurde n’est rien de plus qu’un raisonnement par analyse-synthèse qui ne marche pas !

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IV.C - Produit gain x bande passante


Fonction de transfert d’un ALI en boucle ouverte :
vs µ0 ωc
HALI = = ω avec fc = ≃ 20 Hz .
ε 1+j 2π
ωc
Comment un ALI peut-il être utilisable avec les fréquences usuelles de l’électronique, qui vont jusqu’à 1 MHz ?
⇝ importance de la rétroaction.
Exemple : Fonction de transfert de l’amplificateur non-inverseur (modèle du premier ordre)
µ0
1 + µ0 k
HNI = ω .
1+j
ωc (1 + µ0 k)

Fréquence de coupure = Produit gain x bande


Montage Gain statique
bande passante passante

ALI boucle ouverte µ0 fc µ0 fc

ALI boucle fermée


µ0 /(1 + µ0 k) fc × (1 + µ0 k) µ0 fc
(non inverseur)

Un montage bouclé à ALI a toujours un comportement passe-bas,


Q
dont la fréquence de coupure est reliée au gain du montage :
le produit gain statique × bande passante est constant pour un ALI bouclé par un retour constant.

⇝ le modèle d’ALI utilisé fixe le produit gain × bande passante pour tout montage ultérieur, bien le choisir est
donc une étape essentiele dans le dimensionnement d’un circuit électronique.

IV.D - Vitesse de balayage


Le comportement dynamique de l’ALI n’est pas seulement caractérisé par sa fréquence de coupure en boucle
ouverte fc , mais les variations de la tension de sortie sont également contraintes par une limitation non-linéaire
appelée vitesse de balayage ou slew rate dans la dénomination anglaise.
Pour un ALI usuel : 16 V · µs−1 .
Sens physique du slew rate : la tension de sortie varie au plus de 16 V en 1 µs.
la tension de sortie varie au plus de 16 V en 1 µs.
la tension de sortie varie au plus de 16 V en 1 µs.
toto Espace 28

V - Synthèse : quelle méthode pour quel montage ?


V.A - Régime linéaire vs. régime de saturation
Régime linéaire Régime de saturation
Aucune rétroaction
Sur le montage Une unique rétroaction négative
Une unique rétroaction positive
Ce que l’on sait ε=0 vs = ±Vsat
Ce que l’on calcule Expression de s en fonction de e Expression de ε en fonction de vs et e
Conditions sur la tension d’entrée pour
Relation entrée-sortie sous forme d’une lesquelles l’ALI bascule
Ce que l’on en
relation différentielle ou d’une fonction de Disjonction de cas entre saturation haute
déduit
transfert et basse : « si l’ALI est en saturation ...
alors il y reste tant que ... »
Outils d’étude Représentation complexe ou temporelle Représentation temporelle uniquement

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Remarques diverses :
▷ dans le cas de montages à deux rétroactions, l’une positive et l’autre négative, on ne peut pas connaître a priori le
régime de fonctionnement de l’ALI, il est alors démontré ou souvent donné par l’énoncé ;
▷ même avec une unique rétroaction négative, l’ALI peut fonctionner en régime de saturation si les signaux sont
d’amplitude trop élevée : on a toujours −Vsat ≤ vs ≤ +Vsat ;
▷ lorsque c’est possible, il est généralement plus simple d’utiliser les représentations complexes que les représentations
temporelles.

V.B - Loi des nœuds en potentiel vs. pont diviseur de tension


Lorsqu’elles sont écrites sans erreur (...), les deux méthodes de LNP et de pont diviseur sont équivalentes et
conduisent au bon résultat. En revanche, la complexité du calcul peut parfois (mais pas toujours) fortement différer.
Le choix de la méthode est guidé par la structure du montage. Illustrons-le sur deux exemples.

s s
e R2 R2
e
R1
− ▷ − ▷
R1
+ e +
e s s

(a) Amplificateur non inverseur (b) Amplificateur inverseur

Dans les deux montages, l’ALI fonctionne en régime linéaire, donc v− = v+ .

• Amplificateur non-inverseur
Les différentes positions de la masse dans le montage permettent de représenter s et e « sur une même ligne ».
La structure du pont diviseur apparaît clairement, d’où
 
e R1 R1 + R2 R2
= d’où s= e= 1+ e.
s R1 + R2 R1 R1
Le même montage étudié par la loi des nœuds en potentiel appliquée à l’entrée ⊖ de l’ALI donne
   
0−e s−e s 1 1 R1 + R2 R2
+ =0 donc = + e= e d’où s= 1+ e.
R1 R2 R2 R1 R2 R1 R2 R1
Ici, passer par un pont diviseur est un peu plus rapide et sans doute un peu moins risqué que la loi des nœuds en
potentiel, mais elle demeure tout à fait efficace.
Plus généralement, « on voit bien que » le pont diviseur est efficace car la tension de sortie s est prise entre les
deux extrémités du montage (sortie de l’ALI et masse) et la tension d’entrée e entre le centre du montage et une
extrémité.

• Amplificateur inverseur
En représentant de même les tensions « sur une même ligne », on voit qu’il n’apparaît pas de structure de type
pont diviseur mais que e et s sont directement des tensions aux bornes des résistances, qu’il est immédiat de relier
aux intensités ... d’où l’intérêt de la loi des nœuds. Ainsi, le calcul par LNP s’écrit
e s R2
+ =0 d’où s=− e.
R1 R2 R1
Le même montage étudié par un pont diviseur donnerait
−e R1 R2
= soit −(R1 +R2 )e = R1 (s−e) et −
R1
e−R2 e = R1 s−
R1
e d’où s=− e
s−e R1 + R2 R1
Ici, opter pour la LNP est nettement plus rapide et plus simple que de passer par un pont diviseur.
Plus généralement, « on voit bien que » la LNP est plus efficace car les tensions de sortie s et e sont prises aux
deux extrémités du montage alors que la tension au centre est connue.

• Et si on n’est pas sûr ?


Mieux vaut alors passer par la LNP, mais en faisant très attention à exprimer de façon cohérente les tensions et
les impédances des dipôles.

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