05 ALI Poly-Prof
05 ALI Poly-Prof
Plan du cours
I Amplificateur linéaire intégré 2
I.A Le composant. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.B Régimes linéaire et de saturation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.C Modèle de l’ALI idéal de gain infini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II Exemples de montages à ALI en régime linéaire 5
II.A Suiveur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.B Amplificateur non inverseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
II.C Amplificateur inverseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
II.D Intégrateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
III Exemples de montages à ALI en régime de saturation 10
III.A Comparateur simple . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
III.B Comparateur à hystérésis non-inverseur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
IV Comportement dynamique de l’ALI 13
IV.A Modèle de l’ALI idéal du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
IV.B Rétroaction et régime de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
IV.C Produit gain x bande passante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
IV.D Vitesse de balayage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
V Synthèse : quelle méthode pour quel montage ? 17
V.A Régime linéaire vs. régime de saturation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
V.B Loi des nœuds en potentiel vs. pont diviseur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Au programme
Extrait du programme officiel : partie 2 « Électronique », bloc 2 « Rétroaction ».
Cette partie illustre quelques propriétés relatives à la rétroaction sur l’exemple de l’amplificateur linéaire intégré.
L’étude des circuits est strictement limitée à des situations pouvant être facilement abordées avec les outils introduits
en première année (loi des mailles, loi des nœuds, diviseur de tension). La vitesse limite de balayage de l’ALI est
évoquée en TP afin d’identifier les distorsions harmoniques traduisant un comportement non-linéaire du système
étudié. Les limitations associées aux courants de polarisation et à la tension de décalage ne sont pas étudiées.
Remarque culturelle : Les ALI ont été développés dans les années 1940-1950 pour réaliser des opé-
rations mathématiques dans les calculateurs analogiques : addition, intégration, etc. Certains exemples
seront présentés dans ce cours et en TD. Le coût unitaire s’élevait à l’époque à une vingtaine de dollars,
il n’est aujourd’hui que de quelques centimes.
• Un ALI vu de l’extérieur
• Représentation conventionnelle
Seules trois bornes sont représentées : les deux entrées et la sortie. L’alimentation continue n’est jamais représentée
... mais il ne faut pas l’oublier lorsque l’on branche un ALI !
, , , Attention ! Il faut absolument distinguer les deux bornes d’entrée qui jouent des rôles très différents.
Pour un ALI usuel : la tension de saturation est légèrement inférieure à la tension d’alimentation, typiquement
13 V, mais on considère souvent dans les exercices Vsat = 15 V.
• Saturation en courant
L’intensité de sortie de l’ALI est également limitée : elle ne peut pas sortir d’un intervalle [−isat ; +isat ]
▷ si −isat < is < +isat , l’ALI peut fonctionner en régime linéaire sous réserve que la tension le permette ;
▷ si is = ±isat , l’ALI est saturé en courant et la relation entrée-sortie n’est plus linéaire ... mais attention vs ̸=
Vsat a priori.
En pratique, dans les montages usuels, la saturation en courant est nettement moins contraignante que la satu-
ration en tension.
Pour un ALI usuel : isat ≃ 40 mA.
vs
Relation entrée-sortie : +Vsat
▷ régime linéaire ⇐⇒ ε = 0 ;
▷ saturation haute vs = +Vsat ⇐⇒ ε > 0 ;
▷ saturation basse vs = −Vsat ⇐⇒ ε < 0. ε
, , , Attention ! Ne pas confondre le modèle de l’ALI idéal avec le fonctionnement linéaire : un ALI idéal peut
fonctionner en régime de saturation, de même qu’un ALI « réel » peut fonctionner en régime linéaire.
➽ Pour approfondir : L’étude plus détaillée du circuit intégré de l’ALI permet de ramener un ALI réel en régime
permanent au schéma équivalent ci-dessous. Attention, il s’agit d’un schéma équivalent (« tout se passe comme si »), pas
du circuit intégré réel.
Ce modèle équivalent traduit d’abord que les courants d’entrée de
Ie+
l’ALI i+ et i− ne sont pas nuls. D’une part, les deux entrées de l’ALI
i+ absorbent (ou émettent) chacune un courant continu Ie+ et Ie– . La
moyenne de ces deux courants est appelée courant de polarisation (bias
Zs is
ε Re vd current), leur différence courant de décalage (offset current). D’autre
i− part, les deux entrées apparaissent reliées par une résistance Ze appe-
µ0 vd lée impédance d’entrée. Le modèle d’ALI idéal suppose que le courant
vs de biais et le courant de décalage sont nuls (de l’ordre du nA en pra-
Voff
Ie– tique), et l’impédance d’entrée infinie (de l’ordre de 109 voire 1012 W en
pratique). Ces hypothèses sont parfaitement valables en pratique.
Par ailleurs, le modèle équivalent montre que la tension de sortie vs n’est pas directement commandée par ε, mais par la
tension vd , qui diffère de ε par la tension de décalage (offset voltage) Voff . Le modèle d’ALI idéal suppose cette tension
de décalage nulle. Cette hypothèse est la plus épineuse, puisque Voff est en réalité de l’ordre de quelques mV, ce qui n’est
pas toujours négligeable. Nous aurons l’occasion de le constater en TP.
Enfin, le modèle équivalent traduit que la tension de sortie vs est directement reliée à la tension d’entrée multipliée
par un gain statique µ0 , de l’ordre de 106 . Le régime linéaire |vs | < Vsat peut donc être atteint pour un intervalle
ε ∈ [−Vsat /µ0 , +Vsat /µ0 ], voir paragraphe IV.A, et pas seulement pour ε = 0. Le bruit électronique rend cet écart
impossible à observer en pratique. Notons également qu’on trouve ici l’origine du nom « gain infini ». De plus, la tension
de sortie dépend priori du courant de sortie vs à cause de l’impédance de sortie Zs : vs = µ0 vd − Zs is . Supposer qu’ils
sont indépendants revient à considérer que l’impédance de sortie est nulle. En pratique, l’impédance de sortie d’un ALI
n’a rien de nul puisqu’elle est de l’ordre de la centaine d’ohms ... mais en présence de rétroaction elle apparaît divisée par
le gain statique µ0 , ce qui légitime sans difficulté l’hypothèse.
Notons enfin que ce modèle équivalent ne renseigne que sur le comportement statique de l’ALI ... une étude dynamique
nécessite d’enrichir ce modèle équivalent. ■
ε=0 soit v+ = v − .
II.A - Suiveur
• Relation entrée-sortie
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ?
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ? D
v− = s et v+ = e donc ε = v+ − v− = s − e = 0, d’où on déduit s = e ... mais qu’est-ce qu’on a fabriqué ? ! ?
toto Espace 3
• Impédance d’entrée
On appelle impédance d’entrée d’un montage le rapport entre la tension et le courant d’entrée
lorsqu’il est en sortie ouverte, c’est-à-dire que la sortie n’est aux bornes d’aucun dipôle.
e
Ze =
ie
− ▷
Considérons la situation ci-dessous où l’on
+ cherche à alimenter une charge de résistance Rc
générateur
générateur
Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
Rc
▷ Sans suiveur, r et Rc forment un pont diviseur de tension donc u0 = E<E
r + Rc
la charge n’est pas soumise à la tension qu’on voudrait lui imposer, surtout si la charge est faible.
En présence du suiveur, u0 est directement la tension de sortie et comme aucun courant ne circule dans la branche
du générateur alors e = E donc u0 = E.
toto Espace 4
Ajouter un montage suiveur peut également avoir un intérêt en sortie d’un filtre : si un étage de faible résistance
d’entrée est placé en sortie du filtre, alors il affecte la fonction de transfert, de façon parfois très notable, cf. TP sur
le filtrage d’un extrait sonore.
⇝ plus largement, un montage suiveur permet de dissocier la commande (générateur) et l’apport de puissance
(via l’ALI et son alimentation).
• Courant de masse
Dans l’exemple précédent, la tension aux bornes de la résistance Rc est non nulle, donc un courant la traverse ...
alors qu’aucun courant ne traverse le générateur et r car l’ALI est idéal !
⇝ ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
ce courant vient de la sortie de l’ALI ... et il repart par la masse.
toto Espace 5
La masse est un nœud par lequel un courant, inconnu a priori, peut entrer ou sortir.
Q
Il faut donc être particulièrement prudent avec la masse dans l’application de la loi des nœuds.
• Relation entrée-sortie
Les deux résistances R1 et R2 sont parcourues par le même courant et forment donc un pont diviseur. En
D redessinant les tensions « à l’horizontale » sur le haut du montage, on voit que
v− R1
=
s R1 + R2
Comme l’ALI fonctionne en régime linéaire, alors v− = v+ = e d’où
e R1 R2
= donc s= 1+ e.
s R1 + R2 R1
Les deux résistances R1 et R2 sont parcourues par le même courant et forment donc un pont diviseur. En redessinant
les tensions « à l’horizontale » sur le haut du montage, on voit que
v− R1
=
s R1 + R2
Comme l’ALI fonctionne en régime linéaire, alors v− = v+ = e d’où
e R1 R2
= donc s= 1+ e.
s R1 + R2 R1
toto Espace 7
• Impédance d’entrée
E E
Ze = = = +∞ car ALI idéal.
Ie I+
E E
Ze = = = +∞ car ALI idéal.
Ie I+
toto Espace 8
On peut alors exprimer les tensions en fonction des potentiels, en faisant attention à la masse, ce qui donne
v1 − vA v2 − vA 0 − vA
+ + =0
Z1 Z2 Z3
On peut alors exprimer les tensions en fonction des potentiels, en faisant attention à la masse, ce qui donne
v1 − vA v2 − vA 0 − vA
+ + =0
Z1 Z2 Z3
toto Espace 9
Généralisation : i
Théorème de Millman ou loi des nœuds en potentiel :
X potentiel à l’extrémité − potentiel du nœud central R!
= 0.
impédance de la branche
branches
En pratique, le plus utile est souvent d’exprimer la loi des nœuds en potentiel aux entrées des ALI.
• Relation entrée-sortie
D’après la LNP appliquée à l’entrée ⊖,
e − v− s − v−
+ =0 D
R1 R2
Or l’ALI est en fonctionnement linéaire donc v− = v+ = 0, si bien que
s e R2
=− d’où s=− e.
R2 R1 R1
s e R2
=− d’où s=− e.
R2 R1 R1
toto Espace 11
Remarque 1 : selon les résistances, le montage peut amplifier mais aussi atténuer la tension.
• Impédance d’entrée
Le courant d’entrée du montage est cette fois i1 , donc
E E − V− U1
Ze = = = = R1 .
I1 I1 I1
⇝ l’impédance d’entrée n’étant pas infinie, il faut être vigilant lorsqu’on place un étage amplificateur inverseur
dans un montage plus complexe, car il peut avoir un effet sur le fonctionnement des étages précédents.
II.D - Intégrateur
C Les fonctions réalisables avec des montages à ALI sont bien plus riches que de
la simple amplification. Le montage intégrateur en est un exemple.
R
− ▷ • Régime de fonctionnement de l’ALI
e + rétroaction négative donc régime linéaire probable
s rétroaction négative donc régime linéaire probable
toto Espace 12
Représentation temporelle ou fréquentielle ? Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler
sur la représentation fréquentielle (impédances complexes).
Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler sur la représentation fréquentielle (impédances
complexes).
Dès que c’est possible (régime linéaire), il est plus simple de travailler sur la représentation fréquentielle (impédances
complexes).
toto Espace 14
• Relation entrée-sortie
Fonction de transfert dans le domaine fréquentiel :
D LNP avec tous les courants orientés vers l’entrée ⊖ :
E − V− S − V−
+ =0
R 1/jCω
et comme l’ALI est en régime linéaire V− = V+ = 0 d’où on déduit
E 1 S 1
jCω S = − d’où S=− E soit H= =−
R jRCω E jRCω
E 1 S 1
jCω S = − d’où S=− E soit H= =−
R jRCω E jRCω
toto Espace 15
ˆ s(t) ˆ t
ds 1 1 1
=− e donc ds = − e(t) dt soit ds = − e(t) dt
dt RC RC s(0) RC 0
toto Espace 16
Application 2 : Pseudo-intégrateur
M
R ′ Le montage pseudo-intégrateur est une adaptation du montage intégrateur où
une résistance R′ est montée en parallèle du condensateur C.
1 - Établir la fonction de transfert du montage.
R 2 - Montrer que la fonction de transfert ne diverge plus à basse fréquence.
− ▷
3 - Montrer que ce montage se comporte comme le montage intégrateur pur pour
e + les signaux de haute fréquence.
s
4 - Dans quelle gamme de fréquence ce montage est-il utilisable en lieu et place
du précédent ? Comment choisir la valeur de R′ ?
1
1 Admittance équivalente : Y p = + jCω. D’après la LNP,
R′
E−0 1
+ (S − 0) + jCω =0
R R′
d’où on déduit
R′ /R
H=− .
1 + jR′ Cω
2 Limite basse fréquence : H ∼ −R′ /R, la composante continue est donc amplifiée mais il n’y a pas de divergence.
3 Limite haute fréquence :
R′
H∼− = −1/jRCω
R × jR′ Cω
on retrouve la même FT que l’intégrateur pur.
4 La fréquence caractéristique est 1/R′ C : le pseudo-intégrateur se substitue à l’intégrateur pour ω ≫ 1/R′ C. On
a donc intérêt à choisir R′ très grand ... sous réserve de ne pas trop amplifier les signaux basse fréquence. Il y a donc
un compromis à trouver.
1
5 Admittance équivalente : Y p = + jCω. D’après la LNP,
R′
E−0 1
+ (S − 0) + jCω = 0
R R′
d’où on déduit
R′ /R
H=− .
1 + jR′ Cω
6 Limite basse fréquence : H ∼ −R′ /R, la composante continue est donc amplifiée mais il n’y a pas de divergence.
7 Limite haute fréquence :
R′
H∼− = −1/jRCω
R × jR′ Cω
on retrouve la même FT que l’intégrateur pur.
8 La fréquence caractéristique est 1/R′ C : le pseudo-intégrateur se substitue à l’intégrateur pour ω ≫ 1/R′ C. On
a donc intérêt à choisir R′ très grand ... sous réserve de ne pas trop amplifier les signaux basse fréquence. Il y a donc
un compromis à trouver.
toto Espace 17
Méthode : les montages à ALI en saturation se traitent par disjonction des cas
M! ▷ on fait une hypothèse sur l’état de saturation de l’ALI, ce qui revient à donner la valeur de vs et le signe de ε ;
▷ cet état de saturation perdure tant que le signe de ε ne change pas, on cherche donc à quelle condition sur
l’entrée e on a ε qui s’annule.
• Conditions de bascule
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
D Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E > 0, soit e > E. Il y a donc bascule
lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = +Vsat . Il y reste tant que ε = e − E < 0, soit e < E. Il y a
donc bascule lorsque la tension d’entrée du montage devient inférieure à E.
toto Espace 18
• Diagramme entrée-sortie
s
+Vsat M
e
E0
−Vsat
E0
t
−Vsat
Généralisation :
Le spectre du signal de sortie d’un montage non-linéaire compte toujours plus d’harmoniques qu’en entrée.
R
On dit qu’il y a génération d’harmoniques ou enrichissement spectral par les non-linéarités.
toto Espace 20
• Conditions de bascule
Supposons l’ALI en saturation haute : s = +Vsat . Il y reste tant que ε > 0, c’est-à-dire
D! R1
R2 e + R1 Vsat > 0 soit e>− Vsat = −βVsat .
R2
Supposons maintenant l’ALI en saturation basse : s = −Vsat . Il y reste tant que ε < 0, c’est-à-dire
R1
R2 e − R1 Vsat < 0 soit e<+ Vsat = +βVsat .
R2
• Diagramme entrée-sortie
s
D
+Vsat
−βVsat
e
βVsat
−Vsat
Remarque : il existe un montage comparateur à hystérésis inverseur, que nous étudierons en TD,
dont le cycle est symétrique à celui du montage non-inverseur.
βVsat
−βVsat
−Vsat
• Phénomène d’hystérésis
On constate clairement sur le diagramme entrée-sortie que dans toute la zone intermédiaire −βVsat < ε < βVsat
le système peut être dans l’un ou l’autre état de saturation en fonction de son état antérieur : il garde ainsi une
mémoire de cet état, ce qui rend la comparaison robuste aux fluctuations.
On dit qu’un système présente un phénomène d’hystérésis
si son état actuel dépend de son évolution antérieure
et pas seulement des valeurs instantanées de la (des) grandeur(s) d’entrée.
, , , Attention ! Une telle fonction de transfert n’est valable que dans la zone de fonctionnement linéaire.
Sens physique du gain statique : rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique
statique
rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique statique
rapport vs /ε à fréquence nulle en régime linéaire, c’est la pente de la caractéristique statique
toto Espace 21
Largeur du domaine linéaire : |vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
|vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
|vs | = µ0 |ε| < Vsat , donc l’ALI sature dès que |ε| = Vsat /µ0 ∼ 10−4 V
toto Espace 22
Si ce n’est pas le cas, le système est instable et il ne peut fonctionner en régime linéaire.
Remarque : Si le modèle de gain infini conduit à une « vraie » fonction de transfert harmonique, elle
suffit à l’étude de stabilité, et passer par le modèle du premier ordre n’est pas nécessaire. C’est par
exemple le cas pour le montage pseudo-intégrateur étudié dans l’application 2.
Démarche : raisonnement de type analyse-synthèse : on suppose le fonctionnement linéaire, ce qui permet d’utiliser
M les représentations complexes, et on cherche à établir à quelle(s) condition(s) cela est possible, autrement dit à
quelle(s) condition(s) il est stable.
Fonction de transfert du montage complet : on cherche à exprimer H = s/e en utilisant HALI = s/ε.
⇝ il faut commencer par exprimer ε en fonction de s et e.
Par un pont diviseur,
v− R1
=
s R1 + R2
d’où on déduit
R1
ε = v + − v− = e − s.
R1 + R2
| {z }
=k
Enfin,
s = HALI ε = HALI e − kHALI s donc (1 + k HALI )s = HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω
HALI 1+j
ωc µ0
H= = µ0 =
1 + k HALI jω
1+ ω k 1 + µ0 k +
1+j ωc
ωc
Enfin,
s = HALI ε = HALI e − kHALI s donc (1 + k HALI )s = HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω
HALI 1+j
ωc µ0
H= = µ 0
=
1 + k HALI jω
1+ ω k 1 + µ0 k +
1+j ωc
ωc
toto Espace 24
reliant la fonction de transfert en boucle fermée FTBF à celles de la chaîne directe FTCD et de la
chaîne de retour FTCR.
Analyse de stabilité : 1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
1 + µ0 k > 0 et 1/ωc > 0 donc coeff tous de même signe donc montage stable
toto Espace 25
Enfin,
s = HALI ε = kHALI s − HALI e donc (1 + k HALI ) s = −HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω−
−HALI 1+j
ωc −µ0
H= = µ0 =
1 − k HALI 1− jω
ω k 1 − µ0 k +
1+j ωc
ωc
Enfin,
s = HALI ε = kHALI s − HALI e donc (1 + k HALI ) s = −HALI e
ce qui se réécrit sous la forme
µ0
ω−
−HALI 1+j
ωc −µ0
H= = µ0
=
1 − k HALI 1− jω
ω k 1 − µ0 k +
1+j ωc
ωc
toto Espace 26
Analyse de stabilité : 1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop
vite, il n’y a pas trois mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop vite, il n’y a pas trois
mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
1 − µ0 k < 0 et 1/ωc > 0 donc fonctionnement linéaire instable. Attention à ne pas aller trop vite, il n’y a pas trois
mais seulement deux coefficients à comparer, car le polynôme en jω est d’ordre 1.
toto Espace 27
⇝ l’hypothèse de départ est fausse, l’ALI ne peut pas fonctionner en régime linéaire, et fonctionne donc néces-
sairement en régime de saturation.
1. Après tout, un raisonnement par l’absurde n’est rien de plus qu’un raisonnement par analyse-synthèse qui ne marche pas !
⇝ le modèle d’ALI utilisé fixe le produit gain × bande passante pour tout montage ultérieur, bien le choisir est
donc une étape essentiele dans le dimensionnement d’un circuit électronique.
Remarques diverses :
▷ dans le cas de montages à deux rétroactions, l’une positive et l’autre négative, on ne peut pas connaître a priori le
régime de fonctionnement de l’ALI, il est alors démontré ou souvent donné par l’énoncé ;
▷ même avec une unique rétroaction négative, l’ALI peut fonctionner en régime de saturation si les signaux sont
d’amplitude trop élevée : on a toujours −Vsat ≤ vs ≤ +Vsat ;
▷ lorsque c’est possible, il est généralement plus simple d’utiliser les représentations complexes que les représentations
temporelles.
s s
e R2 R2
e
R1
− ▷ − ▷
R1
+ e +
e s s
• Amplificateur non-inverseur
Les différentes positions de la masse dans le montage permettent de représenter s et e « sur une même ligne ».
La structure du pont diviseur apparaît clairement, d’où
e R1 R1 + R2 R2
= d’où s= e= 1+ e.
s R1 + R2 R1 R1
Le même montage étudié par la loi des nœuds en potentiel appliquée à l’entrée ⊖ de l’ALI donne
0−e s−e s 1 1 R1 + R2 R2
+ =0 donc = + e= e d’où s= 1+ e.
R1 R2 R2 R1 R2 R1 R2 R1
Ici, passer par un pont diviseur est un peu plus rapide et sans doute un peu moins risqué que la loi des nœuds en
potentiel, mais elle demeure tout à fait efficace.
Plus généralement, « on voit bien que » le pont diviseur est efficace car la tension de sortie s est prise entre les
deux extrémités du montage (sortie de l’ALI et masse) et la tension d’entrée e entre le centre du montage et une
extrémité.
• Amplificateur inverseur
En représentant de même les tensions « sur une même ligne », on voit qu’il n’apparaît pas de structure de type
pont diviseur mais que e et s sont directement des tensions aux bornes des résistances, qu’il est immédiat de relier
aux intensités ... d’où l’intérêt de la loi des nœuds. Ainsi, le calcul par LNP s’écrit
e s R2
+ =0 d’où s=− e.
R1 R2 R1
Le même montage étudié par un pont diviseur donnerait
−e R1 R2
= soit −(R1 +R2 )e = R1 (s−e) et −
R1
e−R2 e = R1 s−
R1
e d’où s=− e
s−e R1 + R2 R1
Ici, opter pour la LNP est nettement plus rapide et plus simple que de passer par un pont diviseur.
Plus généralement, « on voit bien que » la LNP est plus efficace car les tensions de sortie s et e sont prises aux
deux extrémités du montage alors que la tension au centre est connue.