Sequence 2
Sequence 2
A- Le consentement au mariage
Le consentement au mariage est la rencontre de deux manifestations de
volonté, celle des futurs époux. Le consentement doit exister et être
intègre.
a. Un consentement personnel
Aux termes de l’art. 108 : "Chacun des futurs époux, même mineur,
doit consentir personnellement au mariage". Cette exigence était sous-
tendue par deux considérations : d'une part l'émancipation de la
femme et partant la renonciation à certaines pratiques coutumières
qui ne reconnaissaient pas sa personnalité pleine et entière ; d'autre
part, l'abolition du mariage forcé d'une manière générale des femmes
et des enfants. Le consentement du mineur au mariage est exigé
même si celui du titulaire de la puissance paternelle est indispensable.
Cependant, il est permis de se marier par
procuration (art. 108 al 2) sous réserve du respect de certaines
formalités afin d’éviter le détournement de la règle (art.108 al 2).
b. Un consentement conscient
c. Un consentement sérieux
a. - La violence
b. - L'erreur
B - La Dot
A- La différence de sexes
B - La puberté
Il peut arriver cependant que l'âge légal soit contredit par l'âge réel :
c'est lorsque par exemple les futurs époux n'ont pas atteint l'âge légal
mais prouvent par leurs œuvres leur aptitude physiologique au mariage.
Dans cette situation, la loi a prévu une solution réaliste. Le mariage
pourra être conclu avec une dispense d'âge accordée pour motif grave
par le Président du tribunal régional après enquête.
La question qui se pose est celle de savoir si le seul critère de l'âge est
suffisant pour juger de l'aptitude physiologique ? La puberté est-elle le
seul élément à prendre en considération ? Quels sont les autres critères
susceptibles d'être retenus ? Peut-on se marier si on ne dispose pas de
l’intégrité de son corps ou de ses membres ?
A- La prohibition de l'inceste
La prohibition de l'inceste est l'un des tabous les plus puissants et les
plus profonds de l'humanité. Elle exprime positivement le besoin
d'échanger les femmes c'est-à-dire l'exogamie. Elle se justifie pour
plusieurs considérations : l'instinct naturel, le sentiment du sacré, une
considération rationnelle d'eugénique (belle naissance). La prohibition de
l'inceste se traduit par la prohibition de l'endogamie mais cette
prohibition n'est pas absolue c’est pourquoi il est nécessaire de connaître
ses limites. La loi interdit pour cause d'alliance et de parenté le mariage
de toute personne avec :
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On parle aussi d’absence de liens de parenté ou d’alliance.
En outre, les prohibitions au mariage subsistent entre l'adopté et sa
famille d'origine. De même le mariage est prohibé entre :
C - Le délai de viduité
Cet impératif ne concerne que la femme et est dicté par le souci d'éviter
les risques d'incertitudes sur la paternité.1 C'est ainsi qu'un délai dit de
viduité est imposé à la femme dont l'union est dissoute, délai avant
l'expiration duquel il n'est pas permis à la femme de se remarier.
Si le mariage constaté par l'officier de l'état civil vaut au même titre que
le mariage célébré par l'officier de l'état civil, force est de constater la
primauté de celui-ci sur celui-là. En effet, le mariage célébré par l'officier
de l'état civil se suffit à lui-même tandis que le mariage célébré selon la
coutume doit nécessairement être constaté par l'officier de l'état civil.
Cela s'explique par la primauté de la loi sur la coutume. Le mariage
célébré a une prééminence sur le mariage coutumier. Dans un cas comme
dans l'autre, il s'agit de mariage. Ces formes apparaissent d'abord dans la
phase préparatoire à la formation du mariage (paragraphe I) et se
prolongent lors de la célébration (paragraphe II). La similitude entre les
deux formes de mariage existe également pour le mariage constaté par
l’officier d’état civil (paragraphe III).
Cette condition est posée par l’article 115 du CF. Cette disposition
enjoint aux futurs époux de remettre personnellement à l'officier de l'état
civil de leur domicile ou à l'autorité qui le représente les pièces
suivantes : une copie du certificat de naissance datant de moins de trois
mois, une copie des actes accordant des dispenses dans les cas prévus
par la loi. Chacun doit remettre personnellement une copie de son acte de
naissance datant de moins de 3 mois et la copie des actes accordant des
dispenses dans les cas prévus par la loi. Lorsque l’un des époux
l'impossibilité de se procurer un acte de naissance, le futur époux
concerné se fera délivrer par le juge du tribunal départemental un acte
de notoriété. Cependant, si la naissance n'a pas été déclarée à l'origine,
un jugement d'autorisation d'inscription sera nécessaire (art. 115 - 87
CF).
Lorsque l’un des futurs époux ou les deux sont mineur, il lui rappelle la
nécessité de fournir la preuve du consentement de la personne habilitée à
le donner ou de l'autorisation judiciaire en tenant lieu (Art. 116, 115 du
CF). L'ensemble de ces questions et réponses est consigné sur un
formulaire type, établi en trois exemplaires dont l'un est envoyé sans
délai à l'officier de l'état civil du lieu de conclusion du mariage
accompagné des pièces déposées par les époux (art. 127.3).
C - La publication du mariage
Le mariage civil est célébré avec solennité (A) dans un lieu déterminé par
la loi (B).
Après quoi, il demande à chaque partie l'une après l'autre, si elles veulent
se prendre pour mari et femme. Après que chacune d'elles a répondu par
"oui", il les déclare au nom de la loi unie par les liens du mariage et signe
l'acte sur-le champ avec les époux, les parents consentants s'ils sont
présents et les témoins. Par la suite, il délivre à l'épouse un exemplaire
de l'acte de mariage et au mari un livret de famille.
coutumier