Pharmacie 2018 Jaffar
Pharmacie 2018 Jaffar
FACULTÉ DE PHARMACIE
THÈSE n°42
Membres du Jury
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« De par l’étendue de leurs connaissances, les pharmaciens sont parmi
les rares personnes à pouvoir appréhender le monde réel ».
Pierre-Gilles de Gennes (Prix Nobel de physique 1991)
3
Remerciements
À ma famille :
Maman, il est naturel que ma pensée la plus forte aille vers toi, à qui je dois la vie.
Merci pour ton soutien à toute épreuve durant mes études.
Papa, merci d’y avoir cru à ma place dans les moments de doute.
Hassan, merci pour ta présence à Bordeaux pendant mes sept années d’études.
Jad, merci pour tes encouragements et tes sourires malgré ton éloignement
géographique.
4
Je dédicace cette thèse à mes grands-parents qui ont été toujours dans mon esprit
et dans mon cœur.
À mes amis :
Florian, je te suis profondément reconnaissant pour ce que tu as fait pour moi. Une
chose est sûre : je n’oublierai jamais.
Constance, être là, présente et m'écouter. Une petite chose pour toi mais crois-moi
tu m'as énormément aidé et j'apprécie de tout mon cœur ton soutien.
Une chose est sûre, je n'aurais rien pu faire sans vous tous ! Tout ce que vous avez
fait signifie beaucoup pour moi !
À mes collègues :
Un grand merci du fond de cœur à toute l’équipe Sanofi sur le site d’Ambarès ainsi
que sur le site de Lisieux pour leurs apprentissages et échanges enrichissants.
Mes remerciements vont aussi à toutes les personnes qui ont cru en moi.
5
Sommaire Thèse
Résumé ....................................................................................................................... 9
Abstract .................................................................................................................... 10
Introduction .............................................................................................................. 11
Partie 1 : UNITÉ DE FABRICATION INJECTABLES .............................................. 13
I. Généralités ......................................................................................................... 14
1.1. Normes et réglementation.......................................................................... 14
1.2. Etablissement pharmaceutique ................................................................. 15
1.3. Surveillance de la qualité ........................................................................... 16
1.4. Pharmacien Responsable .......................................................................... 16
1.5. Fabrication................................................................................................... 17
II. Contamination................................................................................................... 18
2.1. Contaminants .............................................................................................. 19
2.1.1. Contamination particulaire ...................................................................... 19
2.1.2. Contamination microbiologique .............................................................. 21
2.1.3. Contamination chimique ......................................................................... 22
2.1.4. Contamination croisée ............................................................................ 23
2.2. Maîtrise des contaminations...................................................................... 24
3.2.1. Matières .................................................................................................... 25
3.2.2. Mains d’œuvre ........................................................................................ 25
3.2.3. Matériel ................................................................................................... 29
3.2.4. Milieu ...................................................................................................... 30
3.2.5. Méthode.................................................................................................. 38
Partie 2 : DÉCONTAMINATION PAR VOIE AÉRIENNE ......................................... 45
I. Généralités ......................................................................................................... 46
1.1. Normes et réglementation.......................................................................... 46
1.2. Techniques .................................................................................................. 47
1.3. Paramètres et règles HSE .......................................................................... 48
II. Procédé et appareil........................................................................................... 49
2.1. Historique et évolution ............................................................................... 49
2.2. Etapes de la DVA ........................................................................................ 50
2.3. Produits désinfectants ............................................................................... 53
2.4. Appareils de répartition du produit biocide ............................................. 54
III. Dry Fog® .......................................................................................................... 55
3.1. Présentation du système ........................................................................... 55
3.2. Qualification de l’appareil .......................................................................... 62
3.3. Validation du procédé ................................................................................ 63
IV. Alternatifs ......................................................................................................... 70
Conclusion ............................................................................................................... 74
Bibliographie/Webographie .................................................................................... 89
6
Table des figures
7
Liste des tableaux
8
Résumé
On peut également parler de zone propre, qui selon la norme ISO3 14644 se définit
comme un «espace dédié dans lequel la concentration des particules en suspension
dans l’air est maîtrisée et qui est construit et utilisé de façon à minimiser
l’introduction, la production et la rétention de particules à l’intérieur de la pièce, et
dans laquelle d’autres paramètres pertinents, tels que la température, l’humidité et la
pression sont maîtrisés comme il convient». Le terme de zone propre englobe donc
d’autres caractéristiques par rapport aux ZAC. Un moyen d’optimisation de la
désinfection est la mise en place d’un procédé de décontamination par voie
aérienne. Ces procédés sont encadrés par un contexte réglementaire, dans le
respect des règles HSE4.
1
ZAC : Zone à Atmosphère Contrôlée.
2
BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication.
3
ISO : Organisation internationale de normalisation.
4
HSE : Hygiène, Sécurité, Environnement.
9
Les industries pharmaceutiques ont le choix entre deux procédés de
décontamination, l’un utilisant le peroxyde d’hydrogène seul et l’autre en association
avec l’acide peracétique.
Abstract
We can also talk about clean area, which according to the ISO 14644 standard is
defined as "a dedicated space in which the concentration of suspended particles in
the air is contained and which is constructed and operated to minimize the
introduction, production and retention of particles within the room, and in which other
relevant parameters, such as temperature, humidity and pressure are controlled as
required”. The term clean area therefore includes other features compared to
controlled atmosphere area.
10
Introduction
Le recours à une étape de DVA doit toujours succéder à une étape de nettoyage.
Ces procédés de DVA ont pour objectif de désinfecter les surfaces et non l'air.
La DVA est une technique de diffusion d’un agent désinfectant. Il existe deux types :
La désinfection par voie aérienne devient alors incontournable pour une désinfection
terminale des locaux après la phase de nettoyage de routine ou après un arrêt des
centrales de traitement de l’air (CTA). Elle permet d’atteindre les zones inaccessibles
comme les surfaces très hautes ou masquées. A noter que cette méthode s’opère
hors présence humaine et donc sans risque direct pour l’utilisateur.
Quelle norme régit la DVA ? La norme AFNOR NF-T 72 281 version 2014 (2) fournit
la méthode de validation de l'efficacité bactéricide7, fongicide8 et sporicide9 de la
désinfection des surfaces par voie aérienne.
5
REACH : règlement CE n°1907/2006 du 18 décembre 2006 concerne l’enregistrement,
l’évaluation et l’autorisation des substances chimiques et leurs restrictions d’application.
6
CLP : règlement CE n°1272/2008 établissant la classification, l’étiquetage et l’emballage
des substances et mélanges.
7
Bactéricide : destruction des bactéries par une substance possédant la capacité de les
détruire.
8
Fongicide : destruction des champignons parasites.
9
Sporicide : substance ayant la capacité de tuer les spores (cellules donnant naissance à
des bactéries, des champignons entres autres).
11
Pour bien comprendre les enjeux de notre travail et dans une première partie nous
procéderons à quelques rappels théoriques sur la maîtrise de la contamination dans
l’industrie pharmaceutique, et sur la DVA. Ensuite, nous traiterons la partie
« installation » d’un système de DVA dans une unité de fabrication stérile dans la
seconde partie de cette thèse.
12
Partie 1 : UNITÉ DE FABRICATION
INJECTABLES
13
I. Généralités
Les BPF (ou en anglais GMP pour Good Manufacturing Practices) sont établies par
exemple, par les commissions européenne, américaine et/ou japonaise entres autres
dans un but de démarche qualité, et s’appliquent à la fabrication de médicaments à
usage humain ou vétérinaire.
Selon le CSP, la fabrication des médicaments à usage humain ne peut être effectuée
que par des établissements pharmaceutiques (CSP, partie législative, cinquième
partie, livre premier, titre II, chapitre IV : article L5124-111). (6)
10
ISO : International Organization for Standardization (Organisation internationale de
normalisation).
11
L5124-1 : L (partie législative), 5 (partie cinq), 1 (livre premier), 2 (titre II), 4 (chapitre IV), 1
(numéro du paragraphe).
14
1.2. Etablissement pharmaceutique
Un médicament ne peut être commercialisé que s’il a reçu une AMM (Autorisation de
Mise sur le Marché) des autorités sanitaires dans lequel le produit y est dédié
(exemple d’un médicament commercialisé uniquement en France, il doit avoir une
AMM auprès de l’ANSM). Cette autorisation est délivrée une fois que les études sont
contrôlées et vérifiées, prouvant la qualité, la sécurité ainsi que l’efficacité du
médicament. (8)
Les autorités sanitaires veillent à la qualité des pratiques et peuvent à tout moment
décider la fermeture définitive ou temporaire d’un établissement pharmaceutique
suite à des inspections ou des écarts majeurs vis à vis des BPF et/ou des AMM. (9)
De ce fait, une autorisation d’ouverture n’est pas définitive, bien au contraire fait
l’objet d’un renouvellement tous les cinq ans (selon le CSP, article R5141-66) sauf
dans des cas exceptionnels qui nécessitent un suivi annuel (risque produit élevé par
exemple). (10)
15
1.3. Surveillance de la qualité
Les autorités sanitaires veillent à la qualité des pratiques régies par les BPF
conduisant à la mise sur le marché des produits de santé. Elles s’assurent, par des
inspections sur le terrain, que les cadres réglementaires opposables sont bien définis
et bien mis en œuvre. Ces inspections permettent de surveiller le niveau de qualité
de l’établissement pharmaceutique ainsi que la sécurité des produits pour les
patients. Elles visent à apprécier la conformité des pratiques aux référentiels en
vigueur, à mener des investigations techniques et recueillir des faits nécessaires à la
conduite d’actions administratives comme des décisions de police sanitaire.
16
Le Pharmacien Responsable est spécifique à la France et est encadré par le CSP
(Articles R5124-34 et R5124-36). Il partage la responsabilité civile et pénale avec le
dirigeant de l’entreprise. En cas d’absence du pharmacien responsable, un
pharmacien responsable intérimaire sera nommé et aura les mêmes responsabilités
que le Pharmacien Responsable. Lorsqu’une entreprise comporte plusieurs
établissements pharmaceutiques, chaque établissement ou site fait l’objet d’une
responsabilité distincte. (11) (12)
1.5. Fabrication
Selon l’article R5124-2 du CSP (13), un fabricant est une entreprise produisant le
médicament à proprement dit. La fabrication comprend les opérations allant de
l’achat des matières premières et des articles de conditionnement, les opérations de
fabrication et de conditionnement, de contrôle qualité, d’assurance qualité produit
libérant des lots, ainsi que les opérations de stockage de tous ces produits. Les
matières premières peuvent être l’eau ou les principes actifs par exemple. Quant aux
articles de conditionnement, il s’agit des matières rentrant dans la conception du
produit fini, à savoir : blister, notice, étui, vignette, cartons, etc.
17
particulaire et pyrogène12. Cette production doit obligatoirement se faire dans une
zone à atmosphère contrôlée (ZAC). On entend par ZAC un atelier de fabrication
dont « le contrôle de la contamination particulaire et microbienne dans
l’environnement est défini et qui est construit et utilisée de façon à réduire
l’introduction, la multiplication ou la persistance de substances contaminantes » (BPF
2015, LD1 et glossaire). (3)
Selon la norme ISO 14644, une zone propre se définit comme un « un espace dédié
dans lequel la concentration des particules en suspension dans l’air est maîtrisée et
qui est construit et utilisé de façon à minimiser l’introduction, la production et la
rétention de particules à l’intérieur de la pièce, et dans laquelle d’autres paramètres
pertinents, tels que la température, l’humidité et la pression sont maîtrisés comme il
convient ». Cependant le terme de zone propre englobe d’autres caractéristiques par
rapport aux ZAC. (4)
II. Contamination
12
Pyrogène : protéine libérée par les bactéries entraînant une élévation de la température du
corps.
18
2.1. Contaminants
Une grande partie des contaminants sont non visibles à l’œil nu. Le schéma suivant
illustre les contaminants fréquemment rencontrés :
Les contaminants que l’on peut retrouver en ZAC sont de deux types : particules
viables et particules non viables. Les particules non viables ou poussières ne sont
pas composés d’organismes vivants, elles sont inertes. Elles peuvent servir de
véhicules aux particules viables ou corps vivants.
Dans une ZAC, l’homme est la principale source de contamination particulaire. (15)
Les locaux de production sont basés sur les BPF (Lignes Directrices 1 : fabrication
des médicaments stériles) définissant des classes de qualité de l’air avec les
activités associées. Un niveau de classe est définit par la quantité limite présente de
particules rencontrées dans l’air. (3)
19
équipement ni matières de production mais les utilités sont connectées et en
fonctionnement.
! Zone en activité : installation fonctionnant avec une activité de production en
présence du personnel (le nombre d’opérateurs doit être restreint afin de
limiter les sources de contamination).
Au repos En activité
3
Nombre maximal autorisé de particules par m de taille ≥ aux tailles
Classe précisées
0,5 µm 5 µm 0,5 µm 5 µm
A 3520 20 3520 20
B 3520 29 35200 2900
C 352000 2900 352000 29000
D 3520000 29000 - -
Tableau 1 : Nombre maximal autorisé de particules (3)
Pour assurer cette maîtrise particulaire, l’air est contrôlé en continu via des
compteurs particulaires. (3 - partie2) Un compteur particulaire est installé dans
chaque zone classée des locaux de production (Classes A et B) afin de comptabiliser
le nombre de particules présents dans l’air. Ce suivi est capital pour le dossier de lot
13
Air laminaire : air unidirectionnel avec une vitesse homogène comprise entre 0,36 et 0,54
m.s-1.
20
afin que le pharmacien libérateur de lot ait un contrôle conforme sinon une création
d’une déviation qualité14 serait nécessaire. Cela s’explique par le fait que les
particules pouvant être présents dans le produit peuvent être des vecteurs de
microorganismes, ce qui casse la stérilité de notre produit et donc un risque pour le
patient.
Il existe un tableau équivalent entre les zones classées selon les BPF et la norme
ISO 14644 (cf. tableau 2). Ce qui nous facilite le renseignement auprès de
fournisseurs utilisant les référentiels ISO.
𝟐.𝟎𝟖
𝑵
𝟏𝟎!𝟕
𝑪 = 𝟏𝟎 𝒙
𝑫
14
Déviation qualité : anomalie qualité qui est un écart imprévu d’une procédure pendant une
étape de production et/ou de contrôle.
21
sources de contamination microbiologique d’où l’importance d’analyser ces risques
et de les minimiser. (3) (15)
L’annexe 1 des BPF donne les exigences à respecter selon la classe en zone de
fabrication, comme le montre le tableau 3 ci-après : (3)
Géloses de Empreintes de
Échantillon Boîtes de Pétri
contact (55 gants (5
Classe d’air (90 mm)
mm) doigts)
UFC/m3 UFC/4h
UFC/plaque UFC/gant
A <1 <1 <1 <1
B 10 5 5 5
C 100 50 25 -
D 200 100 50 -
Tableau 3 : Limites recommandées de contamination microbiologique par classe (3)
UFC : Unité Formant Colonie (Il s'agit de l'unité permettant de dénombrer les
bactéries vivantes. Une UFC correspond à une colonie). Les seuils en classe A sont
tellement bas et ne tolèrent pas de contaminants, ceci explique l’intérêt de bien
maîtriser la contamination microbienne, en réduisant par exemple les interventions
dans cette classe et de suivre les paramètres critiques de plus près.
22
d’intégrer le circuit du médicament via les matières premières (principes actif et/ou
excipients) ainsi que les agents de nettoyage (eau, détergent, désinfectants, etc.).
(14) (16)
Ce type de contamination est défini par les BPF (3) comme étant la contamination
d’une matière ou d’un produit par une autre matière ou un autre produit. Elle peut
être directe ou indirecte, c’est à dire une contamination générée par un vecteur (le
personnel ou l’air par exemple). La contamination croisée peut survenir à toutes les
étapes de fabrication du médicament allant de la pesée au conditionnement et même
dans les zones de stockage.
23
2.2. Maîtrise des contaminations
Figure 2 : Diagramme d'Ishikawa présentant les facteurs contaminants une ZAC (19)
24
3.2.1. Matières
Les conditions de stockage des matières, leurs identifications ainsi que leurs
traçabilités permettent d’éviter tout contamination. Le fait d’écarter physiquement une
palette de produits endommagés ou contaminés, ainsi qu’en l’identifiant via une
étiquette présentant son statut (bloqué, quarantaine, en attente AQ, refusé, etc.) tout
en traçant tout ce que nous avons effectué dans la cahier de route15 (ou
communément appelé Log Book) permet d’éviter les erreurs et donc les
contaminations. (15)
Prenons l’exemple des mains, il existe 100 à 1000 germes/cm2 ou le cuir chevelu 1
million de germes/cm2. (15) Il est donc indispensable que chaque opérateur rentrant
en ZAC ait une formation sur les règles d’hygiène et d’habillage tout en expliquant
l’intérêt de ces protections vis-à-vis de l’opérateur mais aussi vis-à-vis du produit. (3)
15
Cahier de route : document procéduré contenant la date, le détail des réalisations et la
signature de la personne effectuant la ou les tâche(s). Il sert de traçabilité et en règle
générale il suit la même durée de stockage des dossiers de lot.
25
De ce fait, le port de gants par exemple en milieu stérile est primordial avec une
fréquence prédéfinie de passage de l’alcool isopropylique sur les gants ainsi qu’une
fréquence de changement de paire de gants. (3)
J’étayerai les règles d’hygiène (20) et d’habillage qui sont des moyens de prévention
et de maîtrise des contaminations. (21)
26
Figure 3 : Les 7 étapes de lavage des mains (24)
27
Un affichage de la procédure d’habillage s’avère nécessaire en cas de doute ou d’un
nouvel arrivant. Le tableau ci-dessus présente les règles d’habillage d’un titulaire en
production. Les règles d’habillage s’appliquant aux visiteurs sont présentées dans le
tableau 5 ci-dessous :
Un visiteur doit être accompagné par une personne du site de fabrication ayant les
connaissances des règles BPF, HSE et des procédures qualité du site.
16
Tyvek : matériau synthétique non tissé formant une barrière de protection contre les
particules fines et les fibres.
28
L’étude d’Austin en 1966 a comparé le nombre de particules émises par
minute pour une personne en tenue adéquate de salle blanche en fonction de
son activité. Dans le cas où l’opérateur marche lentement en ZAC, ce dernier
émettra environ 5 millions de particules par minutes (particules > 0,3 µm).
Tandis que si l’opérateur marche rapidement, il émettra le double de
particules. D’où l’intérêt d’adopter des mouvements lents et ordonnés. (14)
Les règles d’hygiène seules ne sont cependant pas suffisantes. Ces règles
associées aux règles d’habillage et de comportement permettent de maîtriser la
contamination liée à la main d’œuvre. Cette association corrélée au plan de
formation du personnel crée un atout majeur afin de protéger le personnel fabriquant
un médicament stérile ainsi que le produit fabriqué en lui même.
3.2.3. Matériel
Les conditions de stockage de ce matériel doivent être validées par une procédure
de validation définissant la date de péremption avant et après ouverture des simples
ou doubles poches. L’état de propreté est évalué par une inspection visuelle et/ou
par des prélèvements microbiologiques. (3) (4)
29
3.2.4. Milieu
" Locaux :
Une cartographie des locaux inclut l’agencement, la conception des locaux ainsi que
les pressions, températures et humidités à avoir dans chaque local. Sachant que ces
derniers paramètres seront vérifiés et suivis à une fréquence journalière voire en
continue. Ce qui permet de limiter les contaminants de pénétrer en ZAC. La
conception des locaux permet aussi de mieux appréhender le nettoyage et la
désinfection afin d’être le plus efficace mais aussi le plus sûre niveau qualité et
sécurité. (3) (25)
Les surfaces doivent être lisses sans détérioration pour éviter l’accumulation de
particules et faciliter aussi le nettoyage. Une surface lisse et imperméable permet de
réduire la fréquence d’usage de produits désinfectants qui sont souvent corrosifs. De
plus, des travaux annuels sont à prévoir afin de réparer les éventuels fissures et
remettre à neuf les sols et murs ainsi qu’une maintenance sur les machines. Cette
maintenance annuelle réduirait la fréquence d’intervention en cours de production au
cours de l’année. A noter, ces travaux et interventions techniques sont à prévoir dans
le plan directeur de production du fait que nous arrêtons la production pendant cette
période. Une fois les travaux et interventions terminés, des tests de remise en
conformité des locaux seront réalisés.
30
sortant, aussi le flux des matières ne doit pas croiser le flux du matériel et du
personnel. Ce principe évite la contamination d’un matériel propre par un sale par
exemple.
Des SAS d’entrée et de sortie du matériel, du personnel et des matières sont prévus
dans la cartographie des locaux permettant d’établir les flux entrants et sortants et de
mieux maîtriser les vecteurs potentiellement contaminants. De même, la conception
des vestiaires est de telle sorte que les phases d’habillage sont séparées
physiquement. Un banc ou une ligne séparant le côté en tenue civile et l’autre en
tenue blanche par exemple. (3)
Un lot de médicaments bloqué génère des stocks au sein de l’entreprise et donc des
coûts (prenons l’exemple d’un lot bloquée 1 mois pour des contrôles
complémentaires, cette durée de 1 mois nous engendrerait un coût de stocks et un
risque de rupture du produit sur le marché). Un lot détruit génère autant de pertes à
l’entreprise (coûts des matières premières, la MOD, et tout ce qui est mis en œuvre
afin de sortir le produit fini de l’usine). D’où l’intérêt de bien maîtriser les risques de
contamination et de tout mettre en œuvre pour être efficace et sûr. Ces contraintes
ne sont pas que réglementaires ou qualité mais aussi un risque industriel faisant
intervenir les coûts ainsi que les délais de livraison prévus lors de l’établissement du
contrat fournisseur-client. Des délais ou des coûts non respectés peuvent coûter à
l’entreprise une perte de la confiance d’un client qui risque d’aller chez le concurrent
et de ce fait perdre des parts du marché qui sont parfois assez conséquents.
31
" Air :
Une CTA est un organe technique de traitement d'air, système visant à modifier les
caractéristiques d'un flux d'air entrant par rapport à une commande. Dans le cas des
locaux où nous avons une CTA double flux : (15)
! Prend l’air extérieur, lui faisant subir un traitement puis l’insuffler via le réseau
de gaines aérauliques dans les locaux ayant besoin d’un air neuf traité,
! Reprend l'air dans les pièces nécessitant une extraction d'air et l'expulse hors
du bâtiment.
Les locaux de mon étude ont été construits avec des flux d’air unidirectionnels pour
les classes A, B et C. Un flux d’air unidirectionnel est un flux « maîtrisé » avec une
vitesse de brassage d’air régulière et homogène en tout point de l’espace. Ce flux
d’air est aussi vertical, il est soufflé au niveau du plafond et est repris par les
bouches d’extraction installées en bas des cloisons. (15)
17
Taux de brassage : c'est un débit d'air de ventilation qui s'exprime en m3/h.
32
permettant un apport d’air aussi propre que ce qui est exigé en fonction de la classe
A, B, C ou D. Ceci permet aussi un recyclage de l’air suffisant afin d’atteindre le
niveau d’exigence réglementaire de la contamination particulaire. Pour rappel, un
filtre est un système permettant la rétention des particules présentes dans le flux
d’air. (26)
La chaîne de filtration possède une arrivée et une sortie d’air, des gaines de conduite
d’air, des filtres à haute efficacité, une CTA, et un système d’évacuation de l’air
repris. Une CTA en tout air neuf, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de recyclage de l’air
repris, renouvelle le volume d'air total de la salle jusqu'à 60 fois par heure.
Le schéma de la chaine de filtration est similaire pour les autres classes (B, C et D),
seule l’efficacité du filtre terminal change (la classe A étant le point le plus critique).
L’efficacité d’un filtre est définit comme le rapport de la quantité de particules captées
par le filtre par rapport à la quantité qui lui a été présentée.
Les CTA présentes dans les locaux sont munies de filtres efficaces et placés dans
un ordre bien précis. Les molécules de gros diamètre sont filtrées de prime abord.
Les plus petites sont quant à elles, filtrées tout au long du processus mais
particulièrement en fin de chaîne par un filtre de plus en plus précis. Effectivement,
33
les filtres de catégorie G (classes G1 à G4 ou ISO Coarse) sont d’efficacités
moyennes et retiennent les particules les plus grosses. Les filtres de catégorie F
(classes F5 à F9 ou ISO ePM2,5 pour les filtres F7 à F9 et ISO ePM1 pour les filtres
F5 et F6) sont des filtres permettant de retenir les particules allant jusqu’à 0.001 µm.
Les filtres de catégorie M (classes M5 et M6 ou ISO ePM10) retiennent les particules
moyennes. Les filtres de catégorie H ou filtres absolus (classes H10 à H14) sont des
filtres à haute performance retenant les molécules fines. (27) L’efficacité des filtres
est présentée dans la figure 5 ci-après en fonction du diamètre des particules :
La norme qui définit les filtres de ventilation est la norme NF EN 779. (28) Cette
dernière divise les filtres utilisés dans les CTA et les gaines de reprise en trois
catégories (les grossiers, moyens et fins) dont chacune est elle-même divisée en
sous classes. La norme NF EN 1822-1 définit les filtres à haute efficacité qui sont
utilisées pour filtrer l’air arrivant en ZAC (ou salle propre). (29) Les filtres sont divisés
en trois groupes d’efficacité croissante :
La nouvelle norme ISO 16890 applicable depuis décembre 2016, divise les filtres en
quatre groupes en fonction de la taille des particules et l’état du filtre déchargé : (59)
34
Le tableau 6 ci-dessous présentera l’équivalence de nomenclature entre la norme NF
EN 779 et la norme ISO 16890 : (60)
Cette norme exige qu’un filtre ait une efficacité minimum de 50% suivant la
taille de particule visée.
Dans notre sujet d’étude (cf. figure 4 ci-dessus), nous avons un filtre de faible
efficacité pour l’entrée de la CTA : un filtre F7 (efficacité moyenne comprise entre 80
et 90%). Ce dernier permet de débuter la filtration de l’air tout en protégeant les
filtres plus efficaces situés en aval mais aussi afin de limiter leur colmatage. À la
sortie de la CTA, nous avons un filtre H13 dont l’efficacité est de 85%. Le filtre
terminal se doit d’être un filtre H14 ou H13 + charbon actif (efficacité de 99,995%) ou
U15 (efficacité de 99,9995%), il s’agit d’une recommandation de la norme NF EN
1822-1 (27) (29)
35
zone de classe supérieure. En effet, la classe A est la plus critique puis qu’elle est en
contact avec le produit devant être stérile. De ce fait, la pression de cette zone serait
la plus importante. (15)
Cette surpression se fait par un système d’arrivée d’air filtré à un certain débit dans
la salle avec une reprise basse de cet air à un débit plus faible. La salle est donc en
pression positive par rapport à la pression atmosphérique (BPF, LD1, n°53). Les
BPF nous imposent que des salles adjacentes de classe différentes et
communicantes doivent avoir un différentiel de 10 à 15 Pascals. Une mesure en
continu du différentiel de pression entre chaque zone permet de s’assurer qu’aucune
dérive n’est présente et mettre en place des actions préventives et/ou correctives s’il
y en avait. (3)
Les locaux peuvent être constitués de la manière suivante (cf. figure 6 ci-après) :
36
Figure 6 : ZAC pour la fabrication de PSF (Figure originale)
Figure 7 : Comparaison d'un flux laminaire d'un flux turbulent (Figure originale)
37
Le flux laminaire correspond à un flux d’air maîtrisé qui possède une vitesse
régulière et des directions quasi-parallèles de l’air. Tandis que le flux turbulent
distribue l’air d’une façon aléatoire générant un mélange de l’air sale et l’air propre.
La norme ISO 14644-13 recommande d’opter pour le flux laminaire pour les locaux
classés ISO 1 à 5. (4) Par conséquent, en classe A dans notre ZAC nous avons une
diffusion de l’air en flux unidirectionnel.
3.2.5. Méthode
Les méthodes de gestion des risques sont importantes comme les analyses de
risque, les audits internes, les revues qualité et le maintien d’une documentation à
jour en respectant la réglementation en vigueur et les directives qualité. Nous parlons
aussi de standards afin que tous les opérateurs sur une même chaîne de fabrication
aient les mêmes pratiques et manipulations. (19) Mais aussi des standards
internationaux tels que les normes ISO ou les guidelines ICH18 (International
Conference on Harmonisation).
18
ICH : organisation internationale définissant des lignes directrices sur différents sujets
(qualité, sécurité, efficacité et multidisciplinaire).
38
Les méthodes englobent la pyramide documentaire du système qualité qui gère les
documents sur un site industriel (30) (cf. figure 8) :
" Nettoyage/Désinfection :
La stérilisation est une opération quant à elle qui permet d’éliminer ou de tuer les
micro-organismes portés par des milieux inertes contaminés. Le résultat de cette
opération est non limité à la durée de l’application. Nous parlons donc de l’état de
39
stérilité. (31) Les opérations visant à éliminer la biocontamination et en particulier par
voie aérienne seront sous le nom de décontamination par voie aérienne.
Lorsque nous évoquons une opération en production, les mesures sécurité sont à
intégrer dans nos standards comme le port de lunettes de protection couvrantes et
des gants est obligatoire pour toute opération de nettoyage et de désinfection. Une
protection complémentaire sera définie sur les fiches de sécurité dédiées à chaque
poste de travail accessible à toute personne au poste.
Le nettoyage est une opération qui permet d’éliminer les souillures particulaires,
biologiques, physico-chimiques via un procédé visant à obtenir un degré de propreté
macroscopique et microscopique acceptable en faisant varier les paramètres
suivants : température, temps d’action, action mécanique et action chimique. (31)
Un produit est efficace à une température définie par le fournisseur avec un temps
de contact minimal à respecter afin d’atteindre l’efficacité attendue. Ces paramètres
et leurs spectres d’efficacité sont intégrés dans les procédures générales et
rappelées dans les modes opératoires et dans les documents traçant les relevés des
points critiques par l’opérateur réalisant l’opération.
Le nettoyage peut être réalisé de façon manuelle et/ou automatisée comme le NEP
(Nettoyage En Place) qui est un système de nettoyage automatique des installations
ne nécessitant pas un démontage et un remontage. Nous appelons aussi ce système
de nettoyage en circuit fermé. Des prélèvements microbiologiques et physico-
chimiques sont réalisés à une fréquence prédéfinie afin de s’assurer de la qualité de
l’eau et du process (qu’il n’y ait pas eu de contamination par une altération du
système anti-retour ou un problème survenu au niveau des pressions, etc.). (31)
19
EPPI : eau dont le PH varie entre 5,0 et 7,0 exempt d’agents bactériens et est donc stérile.
40
Préparation Injectable) ou à l’alcool isopropylique. Il faut savoir que l’étape de
désinfection n’est jamais suivie par un essuyage complémentaire. Le nettoyage et la
désinfection sont effectués par essuyage humide à l’exception des parties
difficilement accessibles.
Toute surface de matériel en contact avec un produit doit être nettoyée ou rincée
exclusivement à l’EPPI chaude. (31) Pour la désinfection des gants et des outils
introduits sous flux pendant la fabrication ou la répartition sont désinfectés à l’alcool.
Les produits de nettoyage ont une activité détergente20, ce qui rend les surfaces
propres visuellement sans désinfecter. Une étape de rinçage est donc nécessaire
après l’utilisation d’un détergent afin d’éliminer la suspension détergent-salissure.
L’action mécanique est aussi importante afin d’éliminer une partie des micro-
organismes facilitant ainsi l’étape de désinfection. Nous parlons de bio-nettoyage
lorsqu’une étape de désinfection est précédée par une étape de nettoyage.
Le choix du détergent est fonction des critères de compatibilité avec les surfaces, le
coût, la toxicité, la stabilité à la lumière et à la température, sa biodégradabilité, son
efficacité par rapport au temps de contact, la facilité à contrôler son efficacité, etc.
Il existe des produits ayant les doubles propriétés détergentes et désinfectantes. Ces
produits ne seront pas à utiliser au premier recours, puisqu’ils possèdent un faible
pouvoir détergent sauf que nous ne désinfectons que ce qui est propre. De ce fait,
nous préconisons ces produits aux surfaces faiblement ou très peu souillées.
Les tissus d’essuyages utilisés sont constitués à 100% en polyester, à usage unique,
devant être changé après chaque essuyage par niveau et par local, et à mettre en
20
Activité détergente : mise en suspension ou en solution des salissures en détachant la
souillure de son substrat.
41
destruction après utilisation. Ces tissus seront stérilisés à l’autoclave afin d’être
rentrés en classe A, B et C en ZAC.
Le processus de nettoyage doit commencer par les zones les plus sensibles, en
respectant le sens du flux d’air, et doit aller du moins sale au plus sale (selon la règle
de la marche en avant). Un mode opératoire doit décrire les étapes à suivre avec
une alerte des points critiques. Ce mode opératoire sera joint à la procédure
générale de nettoyage qui sera à appliquer par le personnel habilité. Une personne
habilitée est une personne ayant suivi un plan de formation comme expliqué
auparavant dans la partie « mains d’œuvre ». Le procédé de nettoyage doit aussi
préserver la sécurité de ses utilisateurs ou réalisateurs ainsi qu’à l’environnement et
les zones d’activités concernées.
42
" Règles HSE appliquées lors du nettoyage:
43
! Contrôle de la conductivité : au cours du nettoyage, les opérateurs sont
tenus de reporter les informations en temps réel de contrôles sur la fiche
d’enregistrement de résultats du protocole de validation. La mesure de la
conductivité est effectuée afin de quantifier le traceur ions résiduels pouvant
provenir à la fois du détergent et du produit. Selon la réglementation, la
conductivité de l’eau de rinçage doit être équivalente à celle de l’eau utilisée
pour le rinçage. La mise en place du critère d’acceptation se base en fait sur
l’historique des mesures effectuées lors des validations, et il ressort un critère
de conformité correspondant à la limite maximale pour ce type d’analyse. Ceci
doit être parfaitement en accord avec la recommandation fournisseur, qui
préconise un critère de conformité à 10ppm21, c’est-à-dire (après mise en
place d’une gamme de concentration sur le détergent alcalin utilisé)
100µS/cm. Le critère choisi dans notre étude ici est même plus drastique que
ce que recommande le fournisseur, mais est plus représentatif de la réalité du
nettoyage (la majeure partie des analyses nous donne des résultats inférieurs
à 10µS/cm après rinçage). La limite d’acceptation est donc fixée à 30µS/cm à
25°C avec un seuil d’alerte à 20µS/cm. Ce seuil d’alerte prend en compte la
précision des conductimètres terrains qui est de +/- 10µS/cm.
La désinfection par voie aérienne devient alors incontournable pour une désinfection
terminale des locaux après la phase de nettoyage de routine ou après un arrêt des
centrales de traitement de l’air (CTA). Elle permet d’atteindre les zones inaccessibles
comme les surfaces très hautes ou masquées. La décontamination par voie aérienne
sera présentée dans la deuxième partie de cette thèse. La caractérisation de l’air
avant traitement ne sera pas abordée dans cette thèse, du fait que les CTA sont en
fonctionnement continu avec un renouvellement en tout air neuf. De ce fait, il n’y
aurait pas d’impact de l’air en fonctionnement conforme sur la biocharge.
21
Critère 10ppm : le guide « Guide to inspections of validation cleaning processes » évoque
le critère des 10 ppm dont le principe est de ne pas retrouver plus de dix particules du
produit précédent dans un million de particules du produit suivant. (61)
44
Partie 2 : DÉCONTAMINATION PAR VOIE
AÉRIENNE
45
I. Généralités
Un produit désinfectant utilisé en tant que désinfectant des surfaces par voie
aérienne est un biocide. L’efficacité biocide peut être évaluée selon la norme NF
T72-281 « Procédés de désinfection des surfaces par voie aérienne – détermination
de l’activité bactéricide, fongicide, levuricide et sporicide ». (2) Cette méthode sert
d’outil aux industriels leur permettant d’évaluer l’efficacité de leur procédé mais aussi
de comparer plusieurs procédés des divers fournisseurs existants sur le marché.
Le plan d’expérience fait varier des paramètres en fonction des conditions du besoin
de l’application envisagée par l’industriel. Cette norme permet à ce dernier de
mesurer l’efficacité de son procédé via la proportion de destruction des bactéries,
levures, moisissures et spores bactériennes. (35)
Nous notons que cette norme n’évalue pas l’activité virucide du procédé. La norme
NF T72-180 détermine l’activité virucide d’un désinfectant utilisé à l’état liquide. (36)
De ce fait, cette norme n’est pas applicable dans le cas d’une DVA dont l’agent
désinfectant est à l’état gaz. Néanmoins, il est important d’évaluer l’activité virucide
de notre agent désinfectant avant fumigation et donc à l’état liquide.
La réduction stérilisante22 doit être à 5log selon les exigences en vigueur (notamment
la norme NF T72-281). Effectivement, selon cette norme, l’efficacité biocide du
procédé de décontamination aérienne est atteinte pour un facteur de réduction de la
biocharge initiale de l’échantillon ≥ 5 log. (2) (15)
22
Réduction stérilisante : réduction d’un log signifie que le nombre initial de pathogènes est
réduit au dixième.
46
Réduction
Activité recherchée
logarithmique
Bactéricide23 ≥ 5 log
Fongicide ≥ 4 log
Levuricide ≥ 4 log
Sporicide ≥ 3 log
Tableau 7 : Taux de réduction logarithmique requis pour démontrer une efficacité
microbiologique par activité (2)
1.2. Techniques
Fournisseur
Tailles des
Type de diffusion existant sur le
particules (µm)
marché
Stérigène,
Pulvérisation 15 à 100
Conformat
Nébulisation 5 à 15 Dry Fog®
Vaporisation 0,1 à 5 Stéris, Bioquell
Tableau 8 : Systèmes existants sur le marché en fonction du type de diffusion et la
taille des particules générées (Tableau original)
Ces systèmes agissent sur les surfaces masquées ou difficilement accessibles par la
désinfection manuelle.
23
Bactéricide : une réduction logarithmique de 5log correspond à une destruction de
99,999% de la population bactérienne soit 10 unités formant colonies (UFC) résiduelles pour
106 UFC initialement présentes.
47
Cette décontamination s’applique aux locaux de la zone stérile en arrêtant les CTA,
en ouvrant les portes, en protégeant les appareils et matériels sensibles, en
calfeutrant les endroits qui peuvent potentiellement libérer la vapeur vers l’extérieur,
etc. Le matériel de la DVA est désinfecté avant d’entrer en zone et est vérifié qu’il
fonctionne correctement.
Cet outil est aussi utilisé après une campagne de production d’un germe permettant
son élimination avant de lancer une autre campagne d’un autre germe. Ce qui
permet de maîtriser le risque de contamination croisée.
48
II. Procédé et appareil
L’utilisation de gaz ayant des propriétés bactéricides n’est pas une découverte
récente. Ulysse (ou Odysseus), le roi d’Ithaque adresse à sa nourrice les vers
suivants « Vieille femme, apportez le soufre, remède des maux, apportez aussi le feu
pour que je purifie le palais » au VIIIème siècle avant J-C. Au Moyen-Age, les maisons
contaminées étaient traitées avec de la fumée de paille, de soufre, d’antimoine et
d’arsenic lors des épidémies de peste à côté des quarantaines. (37)
Depuis 2001, l’émergence d’une méthode de décontamination par voie aérienne est
apparue utilisant des agents oxydants24 : le peroxyde d’hydrogène (ou H2O2) et
24
Agent oxydant : molécule acceptant un ou plusieurs électrons qui devient une substance
réduite.
49
l’acide peracétique (ou APA). Depuis 2012, deux fournisseurs sur le marché
proposent une DVA en n’utilisant que le H2O2 à 35% : Stéris et Bioquell.
Il existe deux types de procédés pour la DVA utilisant des produits biocides en
solution :
Il est à noter qu’une humidité relative au delà des 90-95% est un facteur
amplifiant le risque de corrosion du matériel.
25
Répétabilité : notion quantifiant la capacité à reproduire une action ou une série d’actions.
Plus la répétabilité est stable, plus le procédé est optimisé.
26
Humidité relative : rapport de la pression partielle de la vapeur d’eau contenue dans l’air
sur la pression de vapeur saturante à la même température.
50
Lors de cette étape, rendre le local étanche en calfeutrant les zones présentant
potentiellement un risque de fuite de la vapeur permet une meilleure homogénéité
et une atteinte de toutes les surfaces du local par le produit.
" Dispersion (ou phase de buée) : la diffusion du produit est faite de manière à
atteindre les surfaces via les buses d’injection de l’appareil. Ces buses sont
dirigées de telle sorte que la vapeur soit homogène dans la pièce ainsi que les
trajectoires atteignent les endroits les plus critiques. Le nombre de buses est
fonction du volume du local à traiter et des débits de l’appareil utilisé.
Les endroits les plus critiques sont définis par du bon sens du pharmacien en
assurance qualité et le personnel qualifié en production et au laboratoire de
microbiologie. Généralement, les points critiques sont les endroits les plus
inaccessibles pour les opérateurs lors de la réalisation du nettoyage et/ou les
zones masquées.
Un exemple de calcul du nombre de buses sera abordé plus tard dans cette
thèse.
27
Point de rosée : température à laquelle la pression partielle de vapeur d’eau est égale à sa
pression de vapeur saturante.
51
condensation et donc l’inefficacité du produit voire l’apparition de la propriété
corrosive des surfaces et du matériel. La vapeur d’eau et donc l’humidité relative
importante créée le phénomène de corrosion électrochimique des métaux au
contact de l’air. Lorsque l’air est chargé en humidité et rencontre une surface dont
la température est inférieure à son point de rosée, l’humidité qu’il contient
condense et augmente ainsi le risque de corrosion.
Les trois phases du cycle de DVA sont présentées dans la figure 9 ci-après :
Figure 9 : Les phases principales d'un cycle du procédé automatique de DVA (Figure
originale)
52
2.3. Produits désinfectants
Ces deux dernières substances actives possèdent comme les numéros de CAS28
respectifs : 7722-84-1 et 79-21-0. Les fiches complètes contenant l’identification,
hygiène et sécurité, prévention, propriétés toxicologiques, premiers secours et la
réglementation seront en annexe 1. (41) (42)
28
Numéro de CAS : numéro attribué par le Chemical Abstracts Services à chaque entité
chimique facilitant ainsi sa recherche dans la base de données.
53
2.4. Appareils de répartition du produit biocide
Différents appareils existent sur le marché mais tous avec le même but qui est la
diffusion du produit désinfectant de manière à ce qu’il soit projeté le plus homogène
possible au contact des surfaces cibles. Cette répartition est dépendante des
paramètres suivants :
Dans cette thèse, je détaillerai l’appareil Dry Fog®, son procédé et ses avantages et
inconvénients. Il s’agit d’un système de nébulisation du fait de la taille des
gouttelettes formées qui est de l’ordre de 7,5 µm. (44) (45)
54
III. Dry Fog®
55
Le produit désinfectant auquel nous ajoutons de l’eau purifiée à 20°c est le Minncare
Dry Fog™ composé de :
! 22% de H2O2
! 4,5% d’APA
Minncare Dry Fog™ génère des gouttelettes très fines de l’ordre de 7,5 µm. Ce qui
assure une dispersion uniforme et homogène dans les zones inaccessibles ou
difficilement accessibles en limitant le mouillage des surfaces. Le système d’adapte
aux locaux dont les dimensions et configurations allant jusqu’à 1000 m3 de volume
total et une zone possédant plusieurs locaux. L’appareil est mobile, autoclavable et
nécessitant qu’une source d’air comprimé. (44)
56
d’introduction est à réaliser avec précaution tout en se protégeant avec des gants,
une paire de lunettes de sécurité et un masque à cartouche. (44) (19)
Les interactions de ce système seront présentées sous le format d’une boîte noire29
avec les environnements directs et indirects via des flèches (cf. figure 12) :
Les flèches sur la figure 12 ci-dessus représentent les interactions entre le système
de DVA et ses environnements avec des chiffres liants un système à un autre avec
une entrée et une sortie (exemple : 1,6 = interaction DVA vers la CTA ; 6,1 =
interaction CTA sur la DVA).
La DVA et le bloc stérile (ou zone stérile) sont en interaction directe avec :
! L’opérateur qui branche l’appareil, fait le mélange de produit biocide, suit les
paramètres critiques.
! Le réseau pneumatique servant de source d’air comprimé à l’appareil
diffusant le produit désinfectant sous forme de gouttelettes. Lui-même en
interaction avec l’opérateur qui branche l’appareil à ce réseau.
! Les CTA qu’il faut arrêter pour lancer les phases de décontamination et
reprendre à la fin de la phase de contact. (46)
29
Boîte noire : représentation d’un système sans prendre en compte son fonctionnement
interne. Elle affiche les entrées et sorties vis-à-vis du système. Le fonctionnement n’est
appréhendé que sous l’angle de ses interactions.
57
Ce système est en interaction indirecte avec :
La boîte noire nous permet d’avoir une vision macroscopique du système. Pour
comprendre le fonctionnement interne de notre système, la notion de boite blanche
s’avère importante.
30
Boîte blanche : module dont nous connaissons les caractéristiques de fonctionnement de
l’ensemble des éléments qui composent le système afin de prévoir son fonctionnement
interne.
58
Dans la boîte blanche, nous avons des entrées et des sorties pour chaque étape du
fonctionnement interne du système, représentées par des flèches. Chaque étape est
caractérisée par un verbe et donc par une action.
L’arrêt et la reprise des CTA sont à la portée de l’opérateur qui doit suivre le cycle de
DVA en portant une attention particulière aux paramètres déjà évoqués
précédemment pour assurer l’efficacité du process : hygrométrie et température.
En entrée, nous avons les matières premières dont le système a besoin pour un bon
fonctionnement ainsi que l’efficacité recherchée : eau purifiée, Minncare® et air
comprimé. Ce dernier provient du réseau interne du site industriel.
59
5505mL d’eau purifiée avec 566mL de Minncare® dans un bécher qui sera transvasé
dans le réservoir de l’appareil qui peut contenir jusqu’à 20m3 de solution. A noter que
le volume du local à traiter que nous avons renseigné est de 511m3. L’opérateur
branche l’appareil au réseau d’air comprimé afin d’alimenter le système à un débit de
87 L.min-1. Il régule aussi les manomètres : manomètre supérieur à 3,5 bar et le
manomètre inférieur à 0,5 bar.
La vapeur est produite par les buses via une entrée d’air comprimé et une génération
des vibrations par ultrason de type transversal. La capacité du compresseur à piston
est fonction du nombre de buses par appareil (cf. figure 15 ci-après) :
10
8
6
0
1
3
5
7
9
11
13
15
17
19
21
23
25
27
29
31
33
Nombre
de
buses
60
L’opérateur supervise l’hygrométrie pendant la phase de contact. Une heure après
l’atteinte des 80% en HR%, il remet en route les CTA (cf. figure 9). Il existe une
Valeur Moyenne d’Exposition (VME) pour la concentration atmosphérique en H2O2
fixée à 1,5 mg.m3, soit 1 ppm (partie par million). (41) La salle est donc libérée une
fois sous le seuil légal de 1 ppm (VME). Au delà de la valeur limite d’exposition au
H2O2, la toxicité pulmonaire est avérée pour l’opérateur (cf. annexe : fiche
toxicologique du peroxyde d’hydrogène). Un capteur électrochimique de peroxyde
d’hydrogène est déposé dans le local d’une manière à que ce soit visible par
l’opérateur de l’extérieur. Ce capteur permet de surveiller la concentration en H2O2
dans le local. (47) Il porte le nom de capteur Dräger31 (cf. figure 16) :
31
Dräger : premier fournisseur à avoir mis sur le marché les capteurs de peroxyde
d’hydrogène.
61
3.2. Qualification de l’appareil
Les équipements, procédés et systèmes doivent être validés et qualifiés selon des
procédures, des politiques, des protocoles et des rapports écrits. Ainsi, les
enregistrements des actions décidées avec les conclusions établies (selon les
BPF chapitre 4 « documentation », procédures et enregistrements, point 4.29). (3)
Selon les BPF, la qualification des équipements doit être réalisée avant de débuter
les opérations de validation d’un procédé. Cette qualification se déroule en quatre
étapes :
L’appareil du Dry Fog® fera l’objet d’une qualification en suivant ces quatre étapes.
Sachant que les deux dernières étapes incluent les conditions limites d’utilisation ou
62
communément appelées « worst case » ou pire cas. Tout écart significatif par rapport
au résultat attendu doit être analysé. Il est important de procéder à des tests
confirmant les limites supérieures et inférieures d’utilisation de l’appareil.
Le rapport de qualification est enregistré, résumant les résultats obtenus par rapport
au protocole de qualification, commentant tous les écarts observés et tirant les
conclusions appropriées.
Une revue périodique de la documentation doit être prévue dans les procédures
internes. Il faut savoir que toute modification apportée sur l’appareil ou changement
d’un paramètre fera l’objet d’une requalification fondée sur une approche basée sur
le risque. La requalification permet aussi d’affirmer que l’équipement demeure sous
contrôle selon la périodicité de réévaluation prédéfinie. Cette fréquence doit être
justifiée en définissant les critères d’évaluation.
Ces activités de qualification ne doivent être réalisées que par un personnel formé et
habilité selon les procédures de formation approuvées dans le système
documentaire de chaque industriel.
Selon les BPF, le procédé peut être développé par une approche traditionnelle ou
par une approche de vérification en continu. Dans les deux cas, le procédé doit
prouver sa robustesse tout en garantissant une qualité constante du résultat émis.
(3) (49)
La validation du procédé doit démontrer que les attributs qualité de la DVA et ses
paramètres peuvent être systématiquement atteints par le procédé afin de garantir
l’état de validation ainsi que la qualité requise du système. Les paramètres critiques
du procédé doivent être définis et documentés en prenant en considération les
activités d’évaluation des risques. Pour valider un procédé, les équipements, les
installations et les utilités du système doivent être qualifiés. Aussi, les méthodes
d’analyse doivent être validées afin de pouvoir valider le procédé en question.
63
" Définition des conditions opératoires et du nombre de prélèvements
" Documentation
" Validation
64
DVA effectué au niveau de la zone stérile selon les instructions du fournisseur de
l’équipement Dry Fog® utilisant comme produit désinfectant le Minncare®.
Le procédé doit être testé sur les microorganismes les moins sensibles à la
désinfection chimique. Nous parlons donc de bactéries sous forme sporulées. (50)
Technique : les porte-germes se présentent sous forme d’un support inox comportant
un trou permettant l’accrochage de ces supports. Ces portes-germes sont inoculés
avec un minimum de :
65
! 1.106 de spores de : Geobacillus stearothermophilus (ATCC32 7953), (52)
! 1.106 de spores de : Bacillus atrophaeus (ATCC 9372). (53)
Nous aurions un porte-germe inoculé qui servira de témoin positif (sans l’exposer au
process de décontamination) et un porte-germes non inoculé qui servira de témoin
négatif (quant à lui, exposé au process de décontamination). Le nombre de coupons
en inox à installer dans la salle avant l’essai est déterminé en fonction du volume de
la salle. Ce nombre est défini avec du bon sens.
32
ATCC : American Type Culture Collection est une société américaine qui produit,
conserve, développe et distribue la norme de référence des microorganismes. Ces normes
sont indispensables pour assurer la fiabilité des résultats des recherches réalisées.
66
Chaque porte-germe déposé, il faut identifier sa localisation dans la zone à traiter en
attribuant un numéro ou une lettre. En règle général, les porte-germes sont
positionnés aux endroits les plus critiques : coins, derrière les équipements, au ras
du sol, derrière les portes, etc. (cf. figure 17 ci-dessus).
L’incubation de ces tubes dure sept jours à 30-35°C pour B. atrophaeus et 55-60°c
pour G. stearothermophilus. La détection de la croissance microbienne s’effectue par
la vérification visuelle de la présence d’un trouble ou d’une floculation dans les tubes.
La vérification en dehors du témoin positif de la présence des ATCC9372 et
ATCC7953 est réalisée par des méthodes d’identification physique, à savoir :
spectrométrie de masse34.
Les résultats des essais seront reportés dans le rapport de validation. Comme
expliqué auparavant, ces essais sont à réaliser trois fois. L’efficacité du système sera
prouvée si après incubation de ces essais, il y a une absence de germes pour
chaque coupon ensemencé et exposé à la DVA.
Cette activité pourra être sous-traitée si l’industriel n’a pas de laboratoire de biologie
sur son site et/ou manque de moyens et de ressources pour réaliser ces tests. Cette
33
TSB : bouillon Trypto-caséine soja constitue un milieu nutritif universel favorisant la culture
d’une grande variété de microorganismes. Utilisé dans les tests de stérilité.
34
Spectrométrie de masse : technique physique d’analyse qui permet d’identifier les
molécules d’intérêt en mesurant leur masse et caractérisant leur structure chimique.
67
sous-traitance doit faire l’objet d’un cahier des charges, un contrat établi entre les
deux parties et un audit de ce prestataire par le personnel formé et habilité du site
industriel « client ».
Le rapport de validation contient les résultats à exploiter des essais définis dans le
protocole de validation.
Les résultats en fin d’incubation doivent être récapitulés dans un tableau avec le B.
atrophaeus d’une part et un avec le G. stearothermophilus d’autre part. En se
référant toujours à nos témoins positif et négatif dans les deux cas. Dans le cas où le
témoin positif est positif et le témoin négatif lui est négatif. De plus, tous les coupons
sont négatifs c’est à dire absence de culture. Le procédé est concluant et donc
efficace au niveau de ses propriétés bactéricide, fongicide, et sporicide. (2)
Si nous obtenons des non-conformités, une analyse des résultats est indispensable.
Il est probable que nous ne soyons pas dans des conditions optimales de DVA ou un
dysfonctionnement de notre appareil est survenu. Les essais sont à reprendre dans
ces cas en mettant en place l’action corrective nécessaire pour la non reproductibilité
de cet écart.
Si les trois essais sont conformes, le procédé est donc validé au vu des exigences
prédéfinies dans le cahier des charges de l’utilisateur. De ce fait, le procédé de Dry
Fog® est efficace et répétable. Nous pourrions donc le mettre en fonctionnement
dans le cadre des activités de routine d’un site de fabrication stérile. Ce résultat
n’exclut pas l’importance de suivre via des indicateurs biologiques l’efficacité de
notre procédé en continu et d’évaluer la concentration en APA et H2O2 dans le local
traité via des bandes d’indicateurs chimiques.
68
Il existe trois critères de conformité de notre procédé de Dy Fog® :
Ces critères doivent être conformes dans les trois essais consécutifs entrant dans le
plan directeur de validation.
La capacité du Dry Fog® à diffuser son produit biocide est validée aussi. Cette
validation fera partie du protocole et rapport de validation du système. Elle est
validée pour une position fixe des équipements du procédé selon la configuration de
la zone stérile. Il en est de même pour la position des buses et leurs directions.
Ces essais reposent sur le même principe que précédemment et ont validé les
conditions assurant l’efficacité de la capacité de diffusion du Dry Fog® suivantes :
Ces critères sont à vérifier via une check-list par l’opérateur en fin de cycle de DVA
réalisé en routine afin de statuer sur la conformité du procédé lancé. Toutes
modifications critiques d’un de ces critères imposent une revalidation du procédé.
69
IV. Alternatifs
Aujourd’hui, d’autres systèmes que le Dry Fog® (44) existent sur le marché utilisant
le peroxyde d’hydrogène seul à 35% ou en association avec l’acide peracétique.
Conformat Stérigène
Fournisseur Dry Fog® Bioquell Stéris
(57) (58)
H2O2 (%) 22,0 35,0 35,0 8,00 5,23
APA (%) 4,50 - - 0,25 0,08
Concentration
2,00 10,00 10,00 9,00 8,00
efficace (mL.m-3)
Concentration
0,44 3,50 3,50 0,70 0,40
H2O2 (mL.m-3)
Concentration
0,09 - - 0,02 0,006
APA (mL.m-3)
Tableau 9 : Comparaison des différentes données quantitatives des différents
systèmes (Tableau original)
Les systèmes les plus récents sont Bioquell (54) et Stéris (55) qui n’utilisent que le
peroxyde d’hydrogène comme agent désinfectant. Une étude de marché a été
réalisée auprès de ces deux fournisseurs. Les deux systèmes requièrent trois cycles
par an en activité de routine (hors reprise après maintenance ou un
dysfonctionnement des CTA).
La prestation de ces deux fournisseurs semble intéressante pour les industriels qui
ne produisent pas la nuit. De ce fait, la DVA pourra être réalisée hors temps de
production, ce qui n’aura pas d’influence sur la logistique et notre planning de
production. Bioquell reste plus attractif au niveau des coûts de la prestation.
70
Conformat et Stérigène restent deux systèmes quasi-similaires que le Dry Fog®. Par
contre, nous aurions besoin de plus d’appareils pour traiter une zone stérile de
511m3. Ce qui génère des coûts plus élevés sur le moyen voire le long terme.
- Manipulation de produits
- Historique connu
corrosifs par l’opérateur
- Peu coûteux
Dry Fog® - Calcul à faire
- Reprise de l’activité plus
- Maintenance appareillage
rapide post-DVA
- Prestation non proposée
Nous notons que Bioquell et Stéris ont quasiment les mêmes avantages et
inconvénients. Leurs différences résident dans leurs techniques de DVA, l’un
favorise la micro-condensation et l’autre évite la condensation respectivement. Il faut
savoir que le système de Stéris est plus coûteux que celui de Bioquell pour la simple
raison : nombre de machines à l’achat.
Effectivement, dans le cas où l’industriel opte pour l’achat des machines, il aura
besoin de 5 appareils Stéris (versus 2 appareils chez Bioquell). De plus, il s’agit d’un
système dont l’industriel ne possède pas une vision élargie quant à l’historique de
corrosions et de problèmes de validation.
71
Le tableau 11 ci-dessous compare les différences techniques entre Bioquell et Stéris
expliquant ainsi la différence des coûts :
Nombre de
2 5
machines
H2O2 35% 35%
Manipulation
Non Non
humaine
HSE + +
Réduction
6log 6log
stérilisante
Favorise la micro-
Technique Evite la condensation
condensation
Temps de
2 heures 4,5 heures
vaporisation
Nombre d’IB
pour
≈30 ≈50
validation
(pour 511 m3)
Corrosivité Peu Peu
Fréquence
3 fois/an 3 fois/an
d’intervention
Reprise
H2O2 < 1ppm H2O2 < 1ppm
d’activité
Coût
€ €€
validation
Coût
€€ €€€
prestation
Coût achat
€€ €€€€
machine
Coût
maintenance € €€€
machine
Tableau 11 : Comparaison technique des systèmes : Bioquell vs Stéris (Tableau
original)
72
Le Dry Fog® est moins coûteux et dont l’historique est connu. La reprise de l’activité
est plus rapide que celle de Bioquell et de Stéris (de l’ordre de 1 heure). Tandis que
pour Bioquell et Stéris, les temps de reprise de l’activité sont plus longues du fait de
la concentration en peroxyde d’hydrogène plus élevée au départ. Sa concentration
doit être inférieure à 1 ppm afin que l’opérateur accède en zone et reprend son
activité.
Le fait qu’il y ait un mélange à faire concernant le Dry Fog® est un inconvénient pour
de multiples raisons : risque de toxicité pour l’opérateur, risque d’erreur de dosage,
contaminations potentielles des matières premières, gestion d’identification et de
stockage à implanter sur le site industriel, entres autres.
Dans le cas où l’industriel opte pour la prestation, pour un système plus sécurisé et
pour gagner en productivité : Bioquell s’avère être le choix le plus judicieux (cf. figure
18) :
73
Conclusion
74
« Nul ne peut atteindre l’aube sans passer par le chemin de la nuit».
Gibran Khalil Gibran (Liban)
75
ANNEXE
76
77
78
79
80
81
82
83
84
85
86
87
88
Bibliographie/Webographie
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